Bonjour, Invité · Connexion · Inscription
Pages : 1

lapin · Administrateur

06-02-20 13:40:24

11-07-11 · 13 872

  81 

Meurtres sordides au sein du milieu Tekno sudiste



Âgés de 25 et 26 ans, Gabriel Ferchal et Julien Boumlil, deux Malvois, avaient mystérieusement disparu en décembre dernier, sur le plateau d’Albion, à la croisée de trois départements. Hier, l’affaire a connu un dénouement tragique avec la découverte de deux corps, dans la commune où ils s’étaient rendus pour voir "un ami". Un suspect est en garde à vue.


Près de deux mois jour pour jour après leur mystérieuse disparation, Julien Boumlil et Gabriel Ferchal auraient été retrouvés morts, mardi 4 février, sur la commune de Revest-du-Bion, dans les Alpes-de-Haute-Provence. "Les gendarmes […] ont en effet retrouvé deux corps à Revest, dont tout porte à croire qu’ils pourraient être ceux des disparus", a précisé ce mercredi, le procureur de la République d’Aix-en-Provence.

78f323cd20a1.jpg


Des autopsies doivent être pratiquées dans les jours qui viennent afin de confirmer l’identité des deux défunts. Cependant, malgré la prudence du représentant du Ministère public, le lieu de la découverte et les appels téléphoniques reçus par les familles de Julien Boumlil et Gabriel Ferchal mardi, laissent peu de doute sur les résultats de l’identification. Des sources proches de la famille ont d’ailleurs confirmé à L’Indépendant qu’elles avaient été averties de la macabre découverte mardi soir.

Les gendarmes sont arrivés en force sur la commune, avec beaucoup de véhicules.

Autre détail significatif, les corps ont été retrouvés à "2 km au nord" de Revest-du-Bion, sur un terrain "appartenant à la famille des deux dernières personnes qui (les) auraient vus (Julien et Gabriel, NLDR) en vie", confie le maire de la petite commune des Alpes-de-Haute-Provence, Raymond Le Moingn. L’édile relate que les recherches avaient repris mardi matin. "Les gendarmes sont arrivés en force sur la commune, avec beaucoup de véhicules. Ils ont réquisitionné une pelleteuse auprès d’un entrepreneur et sont allés sur cette parcelle boisée", précise-t-il.
C’est avec l’aide de chiens spécialisés dans la recherche de restes humains, formés au centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat (Lot), que les enquêteurs ont repéré les corps, enterrés dans les bois.


3d099047222b.jpg
Julien Boumlil




Un suspect interpellé

Selon des sources proches de l’enquête, menée par la section de recherche (SR) de Marseille, l’un des "deux frères" à qui Julien et Gabriel devaient rendre visite le jour de leur disparition et à qui appartient le terrain passé au crible, a été interpellé. D’après Le Parisien, le deuxième frère restait, ce mercredi, introuvable. Julien et l’un des frères se seraient rencontrés dans le monde de la « teuf ».
Les deux suspects, âgés environ "d’une trentaine d’années", résident à Revest-du-Bion depuis "une dizaine d’années", a expliqué le premier magistrat de la commune. "Ils ont une réputation désagréable, précise-t-il. Ils sont connus pour des incivilités et il se dit qu’ils cultivent du cannabis chez eux. Mais ils ne sont pas connus pour des affaires de ce niveau-là…"
D’après la trame qui se dessine, Julien Boumlil et Gabriel Ferchal n’auraient donc jamais quitté le village dans lequel ils s’étaient rendus le 3 décembre 2019. "Ils avaient rendez-vous avec un ami", détaille le cousin de Julien, Geoffrey Not, qui assure que l’un des deux frères est une connaissance plutôt ancienne de Julien. Ce dernier réfute la thèse d’un "dépannage poids-lourds". "On ne sait pas exactement ce qu’ils étaient partis faire", explique-t-il.

Amis d’enfance

L’information judiciaire initialement ouverte pour "enlèvement et séquestration de plus de 7 jours" a été requalifiée en "homicide volontaire" "après la découverte des corps", a indiqué le procureur d’Aix-en-Provence, Achille Kiriakides. Reste à présent à déterminer le mobile de ce double meurtre. Une éventuelle affaire de stupéfiants ? Une dette ? Une transaction qui aurait mal tourné? Toutes les pistes sont envisagées.

Amis d’enfance, originaires de Malves-en- Minervois, Gabriel Ferchal et Julien Boumlil étaient activement recherchés depuis le mois de décembre. Ce sont les familles, inquiètes de ne plus avoir de leurs nouvelles, qui avaient donné l’alerte le 6 décembre. La femme de Gabriel, Maëva, s’était exprimée sur ses inquiétudes dans les médias, tout comme la mère de Julien, qui confiait récemment à L’Indépendant que son fils n’était pas du genre à la laisser sans nouvelle. Les familles avaient également lancé des appels à témoins et engagées des recherches dans le secteur de leur disparation. En vain.

"Je déplore la lenteur du système judiciaire"

Ému, encore sous le choc de la terrible information qui lui est parvenue, Geoffrey Not, le cousin de Julien Boumlil a pris la parole hier pour réaffirmer son mécontentement. Il pense que la douloureuse attente aurait été moins cruelle si les recherches avaient débuté plus tôt. « Je note l’efficacité, le professionnalisme et l’humanisme de la section de recherche de Marseille, dit-il d’emblée. Cependant je déplore la lenteur du système judiciaire. Il a été trop long à s’enclencher. Je déplore que l’on ait dû attendre deux semaines avant qu’une procédure soit lancée alors même que nous avions alerté la gendarmerie deux jours après leur disparition. » Et d’en conclure : « En France, on peut disparaître pendant deux semaines sans que l’on pense qu’il vous est arrivé quelque chose de grave. »

77fb020466b8.png
Vincent Merino


La personne actuellement recherchée est membre du collectif des Tchapakans tout comme son frêre, un sound system du sud. Les victimes étaient elles aussi membres du milieu Tekno sudiste.




Une pensée pour leur familles et leurs amis, aux sound system, qu'ils reposent en paix.



Source: L'indépendant & autres...

lapin · Administrateur

06-02-20 20:54:57

11-07-11 · 13 872

  81 

Disparus du Luberon : un deuxième suspect en garde à vue


Selon nos informations, Vincent M. a été interpellé dans le sud de la France. Il est la deuxième personne à être suspectée de la mort de Julien Boumlil et Gabriel Ferchal disparus le 3 décembre dernier.


Au lendemain de la découverte de deux corps enterrés dans un village des Alpes-de-Haute-Provence, l'enquête progresse à grands pas. Selon nos informations, les gendarmes de la section de recherche de Marseille ont interpellé Vincent M., mercredi soir dans le sud de la France. Ce jeune trentenaire avait rendez-vous avec Julien Boumlil et Gabriel Ferchal le soir du 3 décembre, à Revest-du-Bion. Les deux jeunes gens n'avaient plus donné signe de vie après ce rendez-vous.

Vincent M. avait affirmé que les deux jeunes gens avaient quitté sa maison vers 21h30 le soir de leur disparition. Mais mardi, les enquêteurs ont découvert deux corps enterrés sur son terrain. Le même jour, son frère, Frédéric M., qui vit aussi sur cette propriété de Revest-du-Bion, était placé en garde à vue. Il pourrait être déféré ce jeudi. Vincent M. était recherché depuis.

Toujours selon nos informations, les gendarmes explorent entre autres la piste d'un litige lié à une dette de stupéfiants.
Autopsies en fin de semaine

Une autopsie doit être pratiquée en cette fin de semaine sur les corps découverts enterrés à Revest-du-Bion. Ces examens devraient confirmer l'identité des victimes et éclairer sur les circonstances des décès.

Originaires de Malves-en-Minervois, près de Carcassonne (Aude), Julien et Gabriel, deux amis d'enfance âgés de 25 et 26 ans, avaient pris la route pour Revest-du-Bion le 3 décembre dernier. Gabriel avait expliqué à sa grand-mère s'y rendre pour « un dépannage poids lourds » chez une connaissance rencontrée « en teuf » voilà plusieurs années.

Les deux garçons avaient disparu ce soir-là. Dans un premier temps ouverte pour « enlèvement et séquestration sans libération volontaire », l'information judiciaire a été mardi et l'enquête se poursuit désormais pour homicide volontaire.



Source : Le Parisien

Gravity · Bass Jedi

11-02-20 05:27:32

25-08-12 · 629

ah ouais carrément....Je sais plus qui a dit chaud le tekno  ...
Rip pour ses 2 jeunes de l Aude.
LAPIN tu devrais pas mettre la photo du tchapakan c est trop grave pour communiquer son visage surtout qu il était pas en GAV quand tu as posté  le message.

lapin · Administrateur

11-02-20 11:17:48

11-07-11 · 13 872

  81 

Gravity

LAPIN tu devrais pas mettre la photo du tchapakan c est trop grave pour communiquer son visage surtout qu il était pas en GAV quand tu as posté  le message.




Tkt =>


Meurtre des Audois Julien et Gabriel : les suspects sont passés aux aveux
image.jpg



Après la découverte des corps des deux Audois enterrés sur le terrain de Revest-du-Bion, les deux frères ont reconnu leur participation aux faits. Le mobile ? Une dette dont Julien voulait être remboursé.




"C’est une affaire de dette d’argent. Ils sont venus réclamer le remboursement et ça s’est mal passé." Une semaine après la découverte des corps de Julien Boumlil et de Gabriel Ferchal, enterrés sur le terrain d’une famille vivant dans un petit village du plateau d’Albion, Revest-du-Bion, on en sait un peu plus sur le scénario du crime.

Vincent ne rendait pas l'argent

Selon des sources concordantes recueillies par Midi Libre, les deux principaux suspects, deux frères, sont passés aux aveux pendant leur garde à vue : ils ont fourni des détails aux gendarmes de la section de recherche de Marseille, chargés de l’enquête.

Julien Boumlil, originaire de Malves-en-Minervois, près de Carcassonne, avait fait la connaissance de Vincent Mérino il y a plusieurs années, alors qu’il fréquentait le milieu des rave parties, dans l’Aude. Il y a deux ans, il lui aurait à sa demande prêté une somme d’argent, dont il demandait depuis le remboursement.

Problème : Vincent Mérino, qui vit avec son frère aîné Frédéric et leur mère, dans une maison isolée de Revest-du-Bion, au nord du Lubéron, se faisait tirer l’oreille pour rembourser cet argent. Décrit comme un "teufeur" consommant des stupéfiants, Vincent avait sans doute dépensé l’argent en produits toxiques et était dans l’incapacité de rembourser.

Coups de téléphone et menaces

"Il y a eu entre eux des coups de téléphone tendus et des menaces de la part de Vincent", explique un proche de la famille du jeune Audois. Le 3 décembre, Julien décide donc de faire le déplacement, avec son ami d’enfance Gabriel depuis Malves-en-Minervois jusqu’à Revest-du-Bion pour récupérer son argent. Un périple de plus de 300 kilomètres, via Montpellier, Nîmes et Carpentras, qu’ils effectuent dans leur VW Passat verte : ils arrivent sur place en fin d’après-midi.

d1d7fca010e7.jpg
Frédéric Mérino



La discussion part en embrouille

"Tout s’est passé assez vite au moment du rendez-vous", précise une source proche du dossier. "La discussion part en embrouille, et on en arrive aux coups de fusil." Selon nos informations, le crime aurait eu lieu "à l’extérieur" et non dans la maison occupée par les deux frères et leur mère. Est-il survenu sur le terrain où les deux corps ont été retrouvés mardi, après de longues fouilles effectuées par les chiens de la gendarmerie dressés à la détection des restes humains ? Ou les deux amis audois ont-ils été attirés dans un piège, dans les bois qui entourent cette maison isolée de ce petit village de 600 habitants ? Mystère.

L’étrange rencontre à Carcassonne
Onze jours après le crime, et alors que les familles étaient sans nouvelle des disparus, l’un des suspects, Vincent Mérino, est venu rencontrer à Carcassonne le cousin de Julien, Geoffrey Not. "On avait décidé avec mon frère de monter le voir à Revest-du-Bion, puisqu’il était le dernier à les avoir vus vivants. On lui a soumis l’idée, et il s’est proposé de descendre à Carcassonne. On l’a vu le 14 décembre, il nous a dit qu’il n’était pour rien dans cette histoire." Quand la conversation vient sur cette dette que Julien voulait récupérer, "il nous a dit qu’il lui avait rendu l’argent et qu’il lui en avait donné en plus pour qu’il aille acheter des stupéfiants pour lui à Marseille." Marseille, où la VW Passat des deux victimes sera finalement retrouvée après y avoir été certainement conduite par les deux suspects, pour éloigner les soupçons de leur domicile.
"Après, on essaie de se débarrasser des corps et d’effacer les dégâts", précise une source proche de l’enquête. Le procureur d’Aix avait indiqué la semaine dernière que les deux frères avaient "participé conjointement à l’action d’homicide et à la dissimulation des corps". Au-delà des éléments à charge réunis par les gendarmes, chacun a donc bien avoué le rôle joué dans ce drame.

Est-ce qu'il s'agit d'un traquenard ?

"Évidemment que nous allons nous poser la question de la préméditation", relève Me Franck Alberti, du barreau de Carcassonne, qui s’est constitué partie civile pour la famille de Julien. "Pour l’instant, la famille est atterrée. Ils s’attendaient à une mauvaise nouvelle, mais c’est une chose de craindre et une autre d’apprendre. Est-ce qu’il s’agit d’un traquenard ? Désormais, ils veulent comprendre."




Affaire des jeunes Audois disparus : Julien et Gabriel auraient été abattus dès le 3 décembre





On en sait un peu plus ce vendredi 7 février sur les circonstances de la mort de deux jeunes Audois, Gabriel et Julien, dans le Lubéron. Les résultats d'autopsie ont permis de déterminer que les deux Malvois ont été tués par arme à feu, probablement un fusil de chasse.

Plus l'enquête avance et plus les contours de cette affaire se révèlent d'une terrible noirceur. Ce vendredi 7 février, les résultats des autopsies des deux corps, retrouvés mardi par les gendarmes à Revest-du-Bion, sont tombés. Gabriel et Julien sont décédés suite à "des tirs d'arme à feu, de type fusil de chasse", a indiqué le procureur adjoint d'Aix-en-Provence, Emmanuel Merlin. Un sort tragique pour les deux Malvois qui avaient quitté l'Aude le 3 décembre pour se rendre chez un "ami".

Cet "ami", un "bon copain de Julien", se dénomme Vincent Mérino. Il est actuellement le suspect n°1 dans cette affaire, aux côtés de son frère aîné, Frédéric Mérino. Les deux frères, âgés d'une trentaine d'années et décrit comme "des marginaux, des teufeurs itinérants" ont été interpellés à une journée d'intervalle, les 4 et 5 février.

Frédéric, qui se trouvait à son domicile lors de la découverte des corps, a été mis en examen jeudi soir et écroué à la maison d'arrêt de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône. Vincent, présenté ce vendredi soir au magistrat instructeur, devait également être mis en examen et placé en détention provisoire dans la soirée, a indiqué le parquet d'Aix-en-Provence, qui a pris des réquisitions en ce sens à son encontre. Il était activement recherché depuis mardi et a été retrouvé dans le sud de la France.

Ils ont participé conjointement à l'action

"Tous les deux ont agi. Ils ont participé conjointement à l'action d'homicide et à la dissimulation des corps", a déclaré le procureur adjoint, sollicité par L'Indépendant. La complicité ne fait plus aucun doute à présent, tout comme la tentative de camoufler ces meurtres et de faire disparaître les preuves. Une exécution sur fond de trahison. L'information judiciaire, toujours ouverte pour "homicide volontaire" laisse cependant supposer que les meurtres n'étaient pas prémédités.

Ce qui est sûr, c'est que les enquêteurs de la section de recherche de Marseille, assistés des gendarmes de Forcalquier, n'ont pas cherché dans les Alpes-de-Haute-Provence par hasard. Les frères Mérino étaient suspectés depuis le départ et des recherches avaient déjà été effectuées, en vain, sur leur propriété. "Mais il manquait des preuves", nous avait dit un membre de la famille de Julien.

imagee5d168ed9647010e.jpg


Sur l'heure du décès, le Ministère public reste prudent : "Dans la soirée de la disparition ou le lendemain." Les comparaisons ADN sont toujours en cours mais "tout laisse supposer qu'il s'agit des disparus", a tenu à communiquer le vice-procureur de la République. Pendant deux mois, les parents et les proches se sont donc rattachés à l'espoir de revoir un jour les deux jeunes, alors même qu'ils avaient perdu la vie.

Malgré ces informations, des questions restent en suspens. Pour quelle raison Julien et Gabriel s'étaient-ils rendu à Revest-du-Bion en premier lieu ? Comment le "copain" d'une des victimes a-t-il pu l'abattre de cette manière ? Selon plusieurs sources, la piste d'un différend lié à un trafic de stupéfiants serait privilégiée par les enquêteurs. Gabriel et Julien ont-ils perdu la vie pour une somme d'argent dérisoire ? Les investigations en cours devraient rapidement permettre de lever les voiles sur ces points cruciaux.

Les familles des disparus sont-elles, encore, dans la souffrance et l'incompréhension. "Ils sont atterrés, même s’ils attendaient à un dénouement de ce genre", raconte un proche. "C'est le temps du deuil", nous confiait jeudi, le maire de Malves, Jean-Jacques Ruiz.



Source : Midi libre et l'indépendant

lapin · Administrateur

04-03-23 21:49:19

11-07-11 · 13 872

  81 

lapin · Administrateur

28-06-23 10:30:39

11-07-11 · 13 872

  81 

Aux assises des Alpes-de-Haute-Provence, deux frères jugés pour meurtres et recel de cadavres



Le procès de Vincent et Frédéric Mérino, âgés respectivement de 36 et 37 ans, s'ouvre ce lundi 22 mai devant la cour d'assises des Alpes-de-Haute-Provence, au palais de justice de Digne-les-Bains. Durant cinq jours de débats, les deux frères auront à répondre du meurtre de Julien Boumlil et de Gabriel Ferchal, deux Malvois tués le 3 décembre 2019, à Revest-du-Bion (Alpes-de-Haute-Provence).


Près de quatre ans après le double homicide de Revest-du-Bion (Vaucluse), où deux habitants de Malves-en-Minervois avaient été achevés d'une balle dans la tête, le procès des deux frères impliqués dans cette affaire va s'ouvrir ce lundi 22 mai, pour cinq jours de débats devant la cour d'assises de Dignes-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis le 1er décembre 2020 et la reconstitution qui avait eu lieu sur les lieux du crime, seul Vincent Mérino, poursuivi pour "meurtre", a été maintenu en détention provisoire. Dès son interpellation par les gendarmes le 6 février 2020 à Martigues, il a avoué les meurtres et disculpé son frère pour une partie des faits. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle (la perpétuité en France, Ndlr). Son frère Frédéric, à qui l'on reproche d'avoir aidé à faire disparaître le corps (un délit), a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire. Encourant deux ans de prison et 30 000€ d'amende, il comparaîtra libre (lire encadré ci-dessous).

Retour sur cette douloureuse affaire, où il faut d'abord se reporter au 3 décembre 2019. Ce jour-là, Julien Boumlil et Gabriel Ferchal, deux Malvois âgés respectivement de 26 et 25 ans, étaient partis en voiture jusqu'à Revest-du-Bion, à 350 km de chez eux, où ils avaient rendez-vous avec Vincent Mérino pour récupérer l'argent d'une dette due à un tiers. Selon nos informations, Julien Boumlil et Vincent Mérino auraient eu 6 000€ de dette. Julien avait payé part, mais Vincent tardait un peu trop pour régler la sienne et il était pressé de le faire.

Julien Boumlil était âgé de 26 ans.

"Cette rencontre était prévue, et la dette devait être payée à ce moment-là. Le jour des faits, Vincent Mérino avait dit à Julien qu'il pouvait venir récupérer l'argent, mais il ne se doutait pas qu'il allait venir avec Gabriel", souligne Me Franck Alberti, l'avocat carcassonnais de la famille Boumlil. De ce rendez-vous, qui s'apparente plus à un guet-apens qu'autre chose, les deux Malvois n'en reviendront finalement pas. Des recherches seront alors entreprises durant deux mois, jusqu'à ce 4 février 2020 où les corps des deux disparus seront retrouvés enfouis sous la terre et des branchages, au milieu d'un terrain appartenant Vincent et Frédéric Mérino. À deux cents mètres de la maison de leur mère handicapée, chez qui ils vivaient alors. Les deux Audois ont été atteints dans le dos, avant d'être achevés d'une balle dans la tête. Très vite, les deux frères suspects avaient alors été interpellés en deux temps par les gendarmes de la section de recherche (SR) de Marseille, avant d'être initialement mis en examen pour "séquestration suivie de mort" pour l'un, et "recel de cadavre" pour l'autre, puis placés en détention provisoire.

Gabriel Ferchal était âgé de 25 ans.


Selon Me Franck Alberti, il existe deux particularités dans ce dossier : "La première concerne Vincent Mérino, avec le double meurtre de décembre 2019, puis la dissimulation des corps et la participation aux recherches. Il se faisait alors passer pour le copain éploré auprès de la famille et des proches de Julien Boumlil." Le second point visé par l'avocat de la famille Boumlil, c'est le débat sur la préméditation que les juges n'ont pas retenue, même si ça ne change rien à la peine encourue : "Il y a des circonstances qui font que l'on peut légitimement penser qu'on les a fait venir, avec l'idée qu'ils ne repartiraient pas". Ne pouvant les faire venir directement chez lui, Vincent Mérino aurait en effet guidé les deux Audois dans un sous-bois isolé, où il y avait déjà un fusil chargé à disposition dans un cabanon. Coïncidence ? "La préméditation est dans les débats depuis le début et ça le restera jusqu'à la fin !", souligne Me Franck Alberti. De ces cinq jours procès des frères Mérino, les proches de Julien Boumlil, comme ceux de Gabriel Ferchal, attendent que la justice passe. "Depuis la fin 2019, ils sont dans l'angoisse, avec une information judiciaire qui a été ouverte pour ''enlèvement et séquestration'' au début", rappelle Me Franck Alberti. Il y a eu ensuite la découverte de leur voiture le 31 janvier 2020, puis celle de leurs corps le 4 février 2020..." Avec la particularité que l'auteur principal a participé aux recherches entreprises par la famille et les proches de Julien Boumlil.


Avocats des parties civiles : Me Franck Alberti (barreau de Carcassonne) assiste le père, la mère, le frère et les deux sœurs de Julien Boumlil, ainsi que sa petite amie ; Me Nicolas Domenech (barreau de Carcassonne), la mère et la sœur de Gabriel Ferchal, et Me François Roujou-de-Boubée (barreau d'Auch) le père de Gabriel Ferchal. La petite amie de Gabriel Ferchal sera pour sa part assistée de Me Aymeric Guillermou (barreau de Toulon).
Qui sont les deux frères accusés ?

Placé en détention provisoire depuis plus de trois ans dans ce cadre de cette affaire, Vincent Mérino est aujourd'hui âgé de 36 ans. A l'époque, ce natif de Marseille était décrit comme un teufeur itinérant ancré dans la consommation de stupéfiants. Il ne serait que très peu connu de la justice pour des délits mineurs liés à la drogue, mais pas de cession ou de trafic. C'est un véritable marginal. Il n'avait pas de carte d'identité, pas de carte vitale, pas de compte en banque et vivait des minima sociaux. Il était en dehors du système. Au sujet du double homicide qui lui est reproché, il aurait expliqué avoir pris peur face à l'insistance des Audois pour récupérer leur dû, avant de prendre un fusil de chasse et de tirer "par réflexe". Choqué par ce qu'il avait fait, sa seule issue aurait été de faire comme si rien ne s'était passé par la suite... Il est défendu par Me Eric Passet du barreau d'Aix-en-Provence.

Sous contrôle judiciaire pour "recel de cadavre", après avoir placé en détention provisoire quelques mois, Frédéric Mérino est le grand frère âgé de 37 ans. Présenté comme un agriculteur indépendant vivant de ses vente de bois, et essayant de s'en sortir, il a un profil différent de son cadet et travaille. Grièvement blessé dans un accident de la route en 2008, ce Marseillais de naissance n'a plus qu'une seule jambe. Lui aussi aurait baigné pendant un temps dans le milieu des rave parties. Sur l'affaire, il a nié avoir donné directement ou indirectement la mort aux deux Audois, mais a reconnu avoir aidé son frère à cacher les corps de Julien Boumlil et Gabriel Ferchal. Il est défendu par Mes Marie Beluch et Eric Passet, du barreau d'Aix-en-Provence.



Source : https://www.lindependant.fr/2023/05/20/ … 204473.php

Double meurtre de Revest du Bion : Indifférence froide de Vincent Mérino, face aux experts


Troisième journée du procès des deux frères Merino.

Le 24 mai 2023, assis dans le box des accusés et se tenant nonchalamment la tête, Vincent Merino reste muet, le regard vide et totalement indifférent aux témoignages des experts qui se succèdent à la barre de la Cour d’Assises des Alpes-de-Haute-Provence.


Un polytoxicomane à l’intelligence froide et réactive.

Psychologue et psychiatre font le portrait d’un homme à la violence impulsive et déshumanisé, pourtant doté d’un quotient intellectuel au dessus de la moyenne, ce qui lui permet d’avoir de l’ascendance sur son frère ainsi qu’une grande réactivité devant l’évènement.

L’expert parle d’un polytoxicomane à l’intelligence « froide » qui réussit à berner ses proches ainsi que les familles des victimes, pendant les deux mois que durèrent les recherches des corps de Gabriel Ferchal et de Julien Boumlil.

«  Il n’a aucune pathologie. Il obéit tout simplement à des codes qui sont différents des nôtres et qui se pratiquent dans le milieu des raves-parties » conclut l’expert psychiatre.

En pleurs, mon fils m’a dit « c’était eux ou moi ».

Appelé à témoigner, le père des deux frères Merino explique à la barre qu’il n’avait quasiment aucune relation avec Vincent. Avec une faconde et un vocabulaire tout marseillais, ce retraité de 67 ans qualifie son fils « d’estrasse » (habillé comme un chiffon ou une serpillière) et de « tchapakan » (Personnage de peu de scrupules), un marginal qui faisait « soit disant » de la musique, contrairement à son frère, travailleur et sérieux.

Régis Mérino explique la visite impromptue de son fils, le 4 décembre 2019 au matin (lendemain des faits). « Il était nerveux et m’a demandé de l’argent comme d’habitude puis je l’ai l’amené à la Destrousse pour récupérer la voiture de sa mère. Il ne m’a rien dit de plus » précise-t-il. Questionné par la présidente, cet homme ne peut expliquer l’acte monstrueux commis par son enfant, qu’il continue désormais à voir au parloir de la prison : « En pleurs, il m’a dit c’était eux ou moi ».

Après l’intervention de son père, Vincent répond à la Cour : «  Oui, je disais à ma famille que je travaillais dans la musique parce que je ne pouvais pas leur avouer qu’en réalité je vendais des stupéfiants ».

Autopsies et expertises balistiques édifiantes

Alors que les familles des victimes, présentes dans la salle, réagissent dans le calme et dignité, la magistrate Anne Segond décide d’exposer les clichés photographiques de la mise en situation organisée par les gendarmes et de la reconstitution destinée à vérifier si la version de l’accusé était matériellement et physiquement réalisable.

Deux médecins de l’institut médico-légal de Marseille présentent ensuite avec une grande précision, les constatations faites sur les dépouilles des deux victimes.

L’autopsie de Julien Boumlil confirme deux impacts d’arme à feu au niveau de la boîte crânienne et du thorax, côté droit.

Le premier légiste parle de blessures létales immédiates et compatibles avec la version donnée par l’accusé, utilisant un fusil de chasse de calibre 16 mm avec trois munitions de type Brenneke et de plombs chevrotines.

Par contre, les déclarations faites par Vincent Merino ne correspondent pas avec l’éclatement de la boîte crânienne de Gabriel Ferchal, provoqué par un impact au niveau de la nuque.

Enfin les deux experts en balistique de l‘Institut National de la Police Scientifique apportent de nouvelles précisions sur le fusil semi-automatique de calibre 16 utilisé par Vincent, qui l’aurait nettoyé et replacé sur un râtelier, peu de temps après le double homicide.

Julien Boumlil se trouvait à plus de 2 mètres de son meurtrier et l’impact entrant a été constaté au niveau de l’arrière droit du blouson, porté par la victime.

Les expertises génétiques révèlent les empruntes ADN de Vincent Mérino et de Gabriel Ferchal sur le fusil calibre 16.

Frédéric regrette alors que Vincent reste imperturbable.

Les débats de la journée sont clôturés par l’intervention de Frédéric Merino qui exprime à nouveau des regrets et rejette toute participation aux meurtres des deux audois. Il affirme ignorer le trafic de stupéfiant organisé par Vincent et Julien entre l’Espagne et la France et à destination des fêtes organisées dans la région de Carcassonne. D’ailleurs, l’étude de la téléphonie effectuée par les enquêteurs matérialise 116 communications entre les deux hommes de juin 2019 jusqu’à la date du rendez vous fatal.

Psychologiquement très centré sur le comportement de son frère Vincent, Frédéric semble se sentir redevable et lui adresse des regards furtifs pendant l’audience, alors que ce dernier reste imperturbable, malgré tout ce qui se dit sur lui et autour de lui.



Source : https://www.hauteprovenceinfo.com/actua … ux-experts

Double meurtre de Revest-du-Bion : pas d’appel, pas de second procès




C’est un espoir qu’avait formulé la compagne d’une victime, au prononcé du verdict  : « ne pas avoir à revivre tout ça  ». Tout ça, c’est-à-dire cinq jours d’audience devant la cour d’assises des Alpes-de-Haute-Provence pour examiner le double homicide , le 3 décembre 2019, de Gabriel Ferchal et Julien Boumlil, 25 et 26 ans, à Revest-du-Bion. Aucune partie du dossier n’ayant fait appel, la décision du 26 mai devient définitive.


Ce vendredi-là, les trois magistrats professionnels et les six jurés citoyens ont reconnu coupable Vincent Merino, 36 ans, des meurtres, par arme à feu , des deux Audois. L’accusé a écopé de 25 ans d’emprisonnement dont une peine de sûreté des deux tiers – il encourait la réclusion criminelle à perpétuité, en raison de la concomitance des homicides soulignée par la cour, et 30 années avaient été requises. Ils ont aussi condamné son frère Frédéric, d’un an son aîné, pour avoir participé à la dissimulation des corps sur le terrain familial de Revest-du-Bion. Ce dernier a écopé d’un an de prison ferme.

Dès la sortie de l’audience, l’avocat de l’accusé avait indiqué qu’il n’y avait pas de souhait de son client d’appel dans l’immédiat. Une volonté confirmée.



Source : https://www.ledauphine.com/faits-divers … ond-proces

Titeflafla · Bass Traveller

02-07-23 22:30:11

02-04-23 · 121

  

C'est vraiment triste de lire ça sad
Une pensée aux familles je n'imagine même pas ce qu'ils doivent ressentir ...

Je ne suis pas asocial, Je ne suis juste pas orienté utilisateur.