En cette epoque obscurantiste a souhait, en ce froid hiver qui s'annonce, et ces temps de malheurs (fuyez pauvres fous), il est parfois necessaire de retrouver un peu de legerete, de joie de vivre. Si, apres quelques shoots de skenan, une retraite dans un monastere orthodoxe dans les cappadoces et une serie de gang bangs bien sentis, vous ne parvenez toujours pas a enclencher la production de serotonine de votre cerveau, j'ai la solution pour vous : "In the Middle of Nowhere", signe Orbital.
J'ai decouvert ce disque il y a bien longtemps, a une epoque ou garnir mon deck Marais/Foret de cartes magic ou ne pas me faire griller a boire une 8/6 par le CPE avaient autant d'importance qu'aujourd'hui courir apres la CAF pour glaner quelques tickets restos ou faire le tour de Lorient pour trouver un tabac ouvert le dimanche soir.
Toujours est il que ce disque m'a toujours suivi, toujours fascine. Dois-je vous presenter Orbital? J'espere bien que non, car a l'instar d'Aphex Twin, Jeff Mills ou Laurent Garnier, leur nom appartient a la legende de la musique que nous aimons tous ici, House, Techno, Electro, appellez ca comme vous voulez. Que celui qui n'a jamais entendu "Belfast" ici aille se pendre par les couilles, jusqu'a ce que mort s'ensuive. Il parait pourtant que ce disque a ete relativement mal recu a l'epoque, ayant la lourde tache de succeder a l'exceptionnel "In Sides", sans doute l'album le plus celebre du duo anglais. Mais personnellement, je n'en ai jamais rien eu a foutre, car je ne me suis pas embarasse de ce genre de details en l'ecoutant jusqu'a maintenant.
De fait, le talent des freres Hartnoll n'est pas a prouver le moins du monde. Et ce n'est pas galvaude : la qualite de la composition est reelle, et je reste impressionne par la subtilite des arrangements. Cet album s'avale d'une traite : on s'y promene comme dans un endroit un peu cache et magnifique a la fois, et on se laisse aller a la reverie, tantot melancolique, tantot pleine d'espoir.
Dans l'ensemble, la musique est toute guillerette, et il y a de fortes chances pour que le banane ne se decolle pas de votre visage tout au long des heures qui suivent l'ecoute de ce disque, malgre quelques passages dramatiques a souhait. On retrouve embusquee toute l'euphorie de l'acid house, marriee a la provoc technoide.
A redecouvrir, donc.
Tracklist
01 - Way Out →
02 - Spare Parts Express
03 - Know Where To Run
04 - I Don't Know You People
05 - Otoño
06 - Nothing Left 1
07 - Nothing Left 2
08 - Style
Date de sortie
1999
label
FFRR
Ou l'acheter
D'occaz.