Les Zingués : dans la carrière, 40 gendarmes mettent fin à la rave
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Près de 150 fêtards ont été évacués dans la nuit de samedi à dimanche, en raison de la dangerosité du site. Deux personnes ont été interpellées. Le maire, Frédéric Besset, indique vouloir porter plainte.




Fatigués, ils ne sont plus que trois, ce dimanche matin, à l'entrée d'une des carrières de Saint-Leu-d'Esserent. Au plus fort de la nuit, près de 150 fêtards ou « teufeurs » étaient réunis à leurs côtés pour une rave-party organisée dans ce vallon situé sur les hauteurs de la ville.

« Tout se passait bien, ça envoyait », dit l'un des hommes, membre des Zingués Sound System, collectif organisateur de la rave. « Et puis les gendarmes sont arrivés et c'est devenu compliqué. »

Grâce à une veille des réseaux sociaux, les gendarmes ont été alertés très tôt de cette manifestation. Sur place dès minuit, 42 militaires ont procédé à l'évacuation des lieux alors que la rave venait à peine de débuter.
Deux personnes interpellées après des jets de projectile

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« On a été traités comme du bétail, estime l'un des teufeurs. Des personnes ont été gazées, d'autres ont été dispersées dans la ville. » Pour la gendarmerie, des jets de pierres ont tendu la situation.

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour actes de violences, rébellion et outrages. L'évacuation était nécessaire, principalement pour des raisons de sécurité, les lieux étant « insalubres et dangereux », notent les gendarmes.


L'entrée de cette carrière souterraine n'est en effet bouchée que par un monticule de terre, là même où les teufeurs avaient installé leur mur d'enceintes.

Le risque était grand, pour Frédéric Besset, le maire de Saint-Leu, présent sur place cette nuit, que certains s'aventurent plus profondément dans la grotte. « C'est déjà arrivé. On a des amoureux d'exploration souterraine qui s'y risquent. C'est très dangereux et on ne savait pas ce que ces personnes projetaient de faire. »
« On fera tout pour que ça ne se reproduise pas »

La dispersion des participants s'est faite tout au long de la nuit. Sans dégradation et dans le calme. La majorité des personnes étant venue en train d'Ile-de-France, elles sont allées attendre les premiers transports, certains à la gare de Creil, la plupart à celle de Saint-Leu.

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« On était déjà venus il y a six ans, c'était plus facile avec les gendarmes », soupire l'un des organisateurs, âgé de 36 ans. « Mais on a changé d'époque et on ne nous laisse même plus finir », peste-t-il avant de promettre de revenir un jour.

« On fera tout pour que ça ne se reproduise pas », martèle au contraire Frédéric Besset, qui a prévu de porter plainte cette semaine.



Les carrières ne semblent pas réussir au collectif qui avait déjà subit une saisie dans l'aisne en 2017


Source : Le Parisien