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Faut-il réoccuper la Maison du Peuple? Faut-il rouvrir les squats ? Faut-il organiser une free party place Ste Anne ?

Nous, organisateur.rice.s de concerts amateurs, musicien.ne.s et spectateurs.rice.s, nous sommes les utilisateur.rice.s au quotidien des bistrots et cafés-concerts. Pour avoir une scène musicale vivante, il faut disposer de tout le panel : de la salle à grande capacité jusqu'à l'arrière-salle de bistrot en passant par la salle intermédiaire. Comme dans toute chaîne, si l'un des maillons disparaît, c'est l'ensemble qui s'effondre ou, du moins, perd son sens.
Aujourd'hui ces petits lieux sont menacés et c'est tout l'écosystème musical qu'on appelle « scènes locales » qui est par conséquent menacé. Quand Rennes brandit la démocratie culturelle et se gargarise d'être une « ville-rock » pour faire joli dans ses dépliants destinés aux parisien.ne.s, en réalité, elle entreprend un travail méthodique de destruction culturelle et de muséification de son centre-ville. Alors que les fermetures de ces petits lieux se sont multipliées ces dernières années, que des décisions préfectorales et municipales, cachées sous le faux-nez de la légalité, imposent des mises aux normes impossibles, que les poursuites pour nuisances ont opportunément explosé, que des rumeurs inquiétantes de listes d'établissements à nettoyer se font de plus en plus insistantes, nous souhaitons tirer la sonnette d'alarme !

Idéologiques, politiques et économiques : tous les éléments concourent à la disparition prochaine de la scène rennaise.
Idéologiques car certains de ces lieux abritent parmi les derniers vrais espaces de dialogue, d'hétérodoxie, de contestation que beaucoup aimeraient voir disparaître au profit de lieux stérilisés et compatibles avec notre pourtant déjà bien moisie « start-up nation ».
Politiques car ces endroits font tache dans le processus de gentrification du centre-ville en général, et de la place Ste Anne en particulier appuyé par l'interdiction d'installation à moins de 50 mètres d'un autre établissement et le gel des créations de licence IV.
Économiques car la concentration de la quasi-totalité des établissements aux mains de quelques entrepreneur.euse.s qui spéculent à la hausse, ajoutée aux interdictions légales de nouvelles installations et à l'explosion des tarifs immobiliers se conjuguent pour, au final, venir à bout des derniers endroits du centre-ville qui accueillent nos scènes artistiques.

Si nos lieux disparaissent, nous serons toujours là, n'en déplaise à certain.e.s, avec la même envie féroce et irrépressible de concerts alors, question : Faut-il réoccuper la Maison du Peuple? Faut-il rouvrir les squats ? Faut-il organiser une free party place Ste Anne ?



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