Rennes. Les rencontres alternatives attirent les fans d’electro
Après une pause l’an dernier, les rencontres alternatives, rendez-vous electro de la fin d’été sont de retour à la Prévalaye, à Rennes. 10 000 amateurs de gros sons sont attendus pour la dixième édition.
Sur le site de la Prévalaye, depuis une dizaine de jours, techniciens, décorateurs s’activent pour préparer la 10e édition des Rencontres alternatives. « L’an dernier, nous avons souhaité faire une pause, explique Katell de l’Asso rennaise, coordinatrice de l’événement. Nous sommes tous bénévoles, et c’est beaucoup de travail. Nous avons accueilli en 2017, 10 000 spectateurs, on était au maximum de la capacité d’accueil. Or notre priorité, c’est l’accueil et la sécurité du public. »
Habituellement programmé le dernier week-end d’août, il a été avancé d’une semaine. « On vieillit, plusieurs d’entre nous ont des enfants. On voulait faire la rentrée des classes ! »
Cette année, pour leur anniversaire, les rencontres alternatives accueillent quatre scènes, sur le thème de la géométrie. Les artistes vont se produire sur les scènes Prism, Circle, Cube et l’Octo, la plus grande des quatre. « Le public est au cœur de la machine, la scène est circulaire, avec un jeu de lumière, et les Dj’s sont dans la cabine, en haut. »
Au gré des rythmes
Côté programmation, des artistes de tous horizons, 90 Dj’s en tout, sont attendus. « Ça va de l’electro rock au hip-hop, en passant par la house, la techno, la drum’n’bass, la dark techno. On veut que le public se balade au gré des rythmes. On se situe aux confins de ce qui se passe dans les raves mais aussi dans les clubs à Rennes. »
Parmi les artistes attendus, on retrouve des internationaux qui ont déjà bien roulé leur bosse, comme Jack de Marseille, pionnier de l’acid House, avec Laurent Garnier ; le collectif underground Les Heretik ; Radiobomb, qui a participé activement, dès la fin des années 1980, à l’émergence de la scène rave alternative en Angleterre, mais aussi les Rennais Fishcat ou F.E.M. « On propose également une scène tremplin. On aura tous les niveaux de notoriété. »
Les Rencontres alternatives sont nées il y a une dizaine d’années pour répondre à la forte demande d’événements techno et mettre fin à une série de manifestations pour protester contre l’interdiction d’organiser une rave party en marge des Trans Musicales.
L’événement est autorisé et la Ville apporte un soutien logistique en mettant à disposition le terrain, des barrières, des bennes pour les déchets, afin d’assurer les meilleures conditions sanitaires et de sécurité. Des réunions sont également organisées en amont avec la Préfecture, la police, les pompiers.
Les Rencontres ce sont aussi des circassiens, acrobates, jongleurs, contorsionnistes, échassiers… mais aussi du graff, des stands de créateurs, des food trucks. « Un mélange d’énergies, de styles, d’arts, pour défendre aussi le droit de se rassembler à une époque où c’est de plus en plus difficile. »
Le festival se veut aussi autogéré et éco responsable, les décors sont fabriqués à partir de matériaux récupérés et recyclés, le plastique a disparu, les toilettes sont sèches et 250 bénévoles sont mobilisés : « Organisateurs comme techniciens et artistes, c’est le concept du festival ».
Samedi 24 août, à partir de 16 h, et dimanche 25 août, jusqu’à 14 h, site de la Prévalaye, 5 €. Interdit aux mineurs non accompagnés. Des bus Express permettent de s’y rendre, trajet direct depuis République jusqu’à l’arrêt Cleunay.
Source : Ouest France & FMR & Hallucidité
Rencontres alternatives : « On vient pour le son »
Le site de La Prévalaye, à Rennes, a été aménagé pour accueillir 10 000 festivaliers, amateurs d’electro, avec quatre scènes, des stands, des spectacles et tout un dispositif de prévention.
À 19 h, samedi, la queue ne cesse de grossir à l’entrée du site de La Prévalaye. Les festivaliers arrivent de partout, Brest, La Rochelle, du Maine-et-Loire, de Normandie, de Champagne… Les 10es rencontres alternatives, qui ont fait une pause en 2018, semblent victimes de leur succès. « Il y a encore plus de monde que d’habitude », confirme Emilie, une des organisatrices.
Tous sont là pour le son, « la musique, l’ambiance, le monde. C’est très convivial, les gens sont cool ! » lancent Anaïs, Célia et Léna. Toutes les trois ont écouté ce que proposent les DJ’s invités. « On est prêtes à danser jusqu’à ce que la musique s’arrête. »
Même chose pour Dimout, qui organise des free party. « J’ai fait trois heures de route, si je viens ce n’est pas pour dormir. En plus, j’aime bien la programmation, c’est très diversifié. Et puis l’arène, c’est génial ! »
Le son, c’est ce qui motive en premier les festivaliers,90 DJ’s sont invités, tous bénévoles, dont certains, ont une certaine notoriété à l’international. « En plus ici, comme c’est autorisé et légal, les organisateurs ont le temps de faire la déco, de belles façades, c’est agréable. Et puis, c’est multiculturel, il y a des spectacles, des stands d’artisanat. C’est presque un festival » se réjouit Adeline, une habituée des rave-party. « Et à 5 €, c’est pour tous les porte-monnaie. » Adeline a plus l’habitude des free party, « il y en a toutes les semaines et contrairement à certaines idées reçues, c’est très respectueux des site. Quand on part, on enlève nos déchets. »
Wal est un habitué, cinq ans qu’il vient aux Rencontres alternatives, « pour l’ambiance techno. Je préfère les rave aux boîtes de nuit. Ici on est tous là pour le son. Et avec quatre scènes, quatre ambiances, on ne risque pas de s’ennuyer. »
Et les organisateurs ont tout prévu, toilettes sèches, fontaine à eau, bar, restauration, poste de secours, stands de prévention, objets trouvés… Zéphyr et Iowa, originaires de Morlaix qui tiennent un stand, sont impressionnés. Lui fait de la sérigraphie sur des tee-shirt, elle, des bijoux en fil de polyester, du 100 % artisanal, « on attend 10 000 personnes. On n’a pas encore fait une grosse manifestation ! »
Les Rencontres alternatives ont, comme pour chaque édition, reçu le concours de la Ville qui a mis à disposition le terrain de la Prévalaye, des bennes pour les déchets, des barrières… Les Rencontres alternatives se poursuivent jusqu’à ce dimanche, 14 h.
Source : Ouest France