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lapin · Administrateur

21-08-11 12:07:04

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Les services secrets britanniques déchiffrent BlackBerry Messenger





Selon le Guardian, le gouvernement britannique aurait demandé à l'agence des services secrets MI5 de déchiffrer les communications de ses concitoyens sur BlackBerry Messenger, pour aider l'identification des émeutiers et leur arrestation.




Tous les moyens sont mis en Grande-Bretagne pour mettre la main sur les émeutiers qui ont causé d'énormes dégâts et plusieurs morts dans les rues de Londres et de plusieurs grandes villes d'Angleterre. Quitte à rendre service aux dictateurs du monde entier, qui voient soudainement légitimée toute leur politique de censure et de contrôle de leur population.

Le Guardian révèle que le gouvernement britannique a ordonné au MI5, l'agence des services secrets plus habituée à la lutte contre les réseaux terroristes, de se rapprocher du centre des interceptions électroniques (GCHQ) pour déchiffrer les communications privées sur BlackBerry Messenger. Le gouvernement souhaite ainsi pouvoir identifier les principaux organisateurs des émeutes, et ceux qui ont relayé des ordres ou diffusé de fausses pistes.

De l'autre côté de la Manche, les téléphones BlackBerry seraient utilisés selon l'Ofcom par 37 % des adolescents, qui se servent massivement du service de messagerie instantanée conçu par RIM. Gratuit, celui-ci chiffre toutes les communications textuelles échangées, et ne lie les utilisateurs entre eux que par des identifiants numériques sous forme de codes PIN, lesquels ne permettent pas en principe de savoir qui se cache derrière quel identifiant. Même RIM assure ne pas le savoir.

Le MI5 a ainsi l'ordre d'utiliser la puissance de calcul des ordinateurs du GCHQ et ses outils d'interception des communications pour capter les communications et les déchiffrer à la volée. Les services secrets peuvent alors demander aux fournisseurs d'accès à internet et aux opérateurs mobiles d'identifier l'abonné qui a émis une communication déchiffrée.

De son côté, RIM a prévenu la semaine dernière qu'il était prêt à collaborer avec l'Etat britannique. S'il ne peut révéler le nom des utilisateurs de BlackBerry Messenger, ni (en tout cas officiellement) fournir les clés de déchiffrage des communications, la société canadienne peut révéler les noms des utilisateurs et leurs contacts présents à un certain moment, à un endroit précis.

Une collaboration qui inquiète fortement Reporters Sans Frontières. "La mise à disposition des données personnelles à la police constitue un précédent inquiétant dans un pays occidental, et pourrait avoir des conséquences importantes en terme d'exemplarité sur d'autres régimes", a prévenu l'organisation.




Source : Numerama

lapin · Administrateur

21-08-11 12:08:50

11-07-11 · 13 872

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                                                             La Chine et les dictateurs peuvent remercier David Cameron





En menaçant de bloquer les réseaux sociaux et de surveiller l'usage fait des communications mobiles par ses compatriotes britanniques, pour lutter contre les émeutiers, le premier ministre David Cameron a réjouit les dictateurs et les régimes autoritaires. Un acte irresponsable. 



C'est au mieux une incroyable bourde de la part du premier ministre britannique, au pire une sortie médiatique aussi irresponsable que désastreuse dans ses effets diplomatiques à long terme.

Elle laissera en tout cas des traces, et rappelle à quel point il est important de défendre les libertés numériques dans le monde, en commençant par chez soi en Europe.

Jeudi dernier, David Cameron a stupéfait nombre d'observateurs en menaçant de couper l'accès aux réseaux sociaux et à d'autres services de communication électronique pour lutter contre les émeutes. "Lorsque des personnes utilisent les réseaux sociaux pour organiser des actes de violence, nous devons les arrêter (...)

Nous travaillons donc avec la police, les services de renseignement et l'industrie high tech pour voir s'il serait souhaitable de bloquer les communications sur ces sites web et applications quand nous savons que des individus les utilisent pour attiser la violence, le désordre et la criminalité", a-t-il dit devant les Communes.

La méthode envisagée par David Cameron est peu ou prou la même que celle utilisée par les régimes autoritaires arabes pour tenter - vainement - de contrôler les révoltes populaires en Tunisie, en Egypte, en Syrie ou en Lybie. Elle est aussi celle plébiscitée par la Chine pour lutter contre les dissidents au régime communiste.

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La censure légitimée par l'Occident

En quelques phrases, le message de Cameron ruine les efforts internationaux pour défendre la liberté de communication et d'accès à un Internet non censuré, soutenus notamment par une déclaration de l'ONU... que n'avaient signée ni la Grande-Bretagne ni la France (cette dernière avait déjà évoqué la possibilité de censurer Facebook ou d'identifier les auteurs d'appels à manifester).

La Chine n'a pas mis longtemps à se réjouir de ce faux-pas qui légitime le contrôle qu'elle exerce sur sa population et ses moyens de communications.

Comme le note sur Rue89 le journaliste Pierre Haski, grand spécialiste de la Chine, le Global Times qui est un "organe officiel très nationaliste" s'est profondément réjoui du discours de Cameron dans une dépêche qui résume la pensée du régime :

    « La proposition de Cameron de bloquer les réseaux sociaux détruit le concept de liberté d'expression de l'Occident qui a toujours présenté une supériorité morale en critiquant les développements hésitants de la liberté sur Internet dans les pays en développement. […]

     Concernant la Chine, les défenseurs d'un développement sans limites d'Internet devraient réfléchir à deux fois à leurs idées. Sur Internet, il ne manque pas de posts et d'articles incitant à la violence. Ils ne manqueraient pas de créer des dégâts immenses s'ils étaient autorisés à être diffusés sans contrôle. Dans ce cas, tous les gouvernements n'ont pas d'autre choix que de fermer les sites qui les diffusent et d'arrêter les agitateurs. »

Quelle sera demain la légitimité de l'Europe lorsqu'elle voudra dénoncer la censure sur Internet ou l'écoute des communications mobiles en Iran, en Chine, en Corée du Nord ou au Turkménistan ?

M. Cameron, les internautes oppressés du monde entier ne vous disent pas merci. Les dictateurs, eux, vous envoient déjà des fleurs.




Source : Numerama

lapin · Administrateur

22-08-11 11:34:12

11-07-11 · 13 872

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4 ans de prison pour avoir invité aux émeutes sur Facebook



La justice britannique a souhaité faire un exemple, en condamnant à quatre ans d'emprisonnement deux jeunes hommes qui avaient utilisé Facebook pour réunir des émeutiers.


Deux jeunes hommes de 21 et 22 ans ont été condamnés mardi à quatre ans de prison ferme en Grande-Bretagne, pour avoir incité à des émeutes violentes sur Facebook. Le premier, Jordan Blackshaw, avait créé un groupe baptisé "saccage à Northwich Town", qui invitait les membres à se réunir le 9 août 2011 entre 13h et 16h au niveau d'un restaurant McDonald's. Le second, Perry Sutcliffe-Keenan, avait donné rendez-vous le lendemain 10 août, entre 19h et 22h à Warrington, pour "une émeute".

"Ils ont tous les deux utilisé Facebook pour organiser et orchestrer un désordre sérieux à un moment où de tels incidents avaient lieu dans l'ensemble du pays", a expliqué le parquet, cité par la BBC.

Les deux accusés qui risquaient jusqu'à 10 ans de prison ont plaidé coupable, et ont été condamnés pour l'exemple. Le juge a en effet expliqué qu'il espérait que la sentence allait dissuader d'autres jeunes d'utiliser les réseaux sociaux pour réunir un maximum d'émeutiers et saccager les rues d'Angleterre.

"Les jugements prononcés aujourd'hui reconnaissent comment la technologie peut être abusivement utilisée pour inciter à une activité criminelle et envoient un message fort aux faiseurs de trouble potentiels sur l'importance qu'accordent les gens ordinaires à la sécurité et à l'ordre dans leurs vies et leurs communautés", s'est réjouit l'adjoint du chef de la police de Cheshire.



Source : Numerama

lapin · Administrateur

23-08-11 12:21:28

11-07-11 · 13 872

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Le gouvernement britannique convoque Twitter, Facebook et RIM






Twitter, Facebook et le constructeur des téléphones Blackberry se rendront jeudi à Londres pour rencontrer la ministre de l'intérieur. Le gouvernement britannique souhaite discuter des moyens d'éviter que leurs réseaux de communication respectifs puissent être utilisés par des émeutiers sans surveillance.





Que vont-ils se dire en se regardant dans le blanc des yeux ? The Next Web rapporte que la ministre de l'intérieur britannique, Theresa May, organise jeudi une réunion avec des acteurs des réseaux de communications pour faire le point après les récentes émeutes qui ont éclaté à Londres puis dans plusieurs grandes villes d'Angleterre. Twitter, Facebook et RIM (le constructeur du BlackBerry) ont tous été convoqués, et confirmé leur participation à la réunion.

Lorsque les émeutes ont éclaté, et commencé à dégénérer, le premier ministre David Cameron avait menacé de couper l'accès aux réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, qui permettaient aux manifestants de se donner rendez-vous. Deux Britanniques ont d'ailleurs été condamnés à quatre ans de prison ferme pour avoir lancé un appel aux émeutes sur Facebook.

C'est surtout par Blackberry Messenger, cependant, que les émeutiers se sont organisés. Le service de messagerie instantanée de RIM est très populaire en Grande-Bretagne, et présentait pour les jeunes britanniques l'avantage d'offrir une sécurité accrue. Le système de messagerie est en effet chiffré, et les identifiants utilisés (sous forme de codes PIN) ne permettent pas de remonter immédiatement à l'identité de l'abonné. Face à cette situation, le gouvernement britannique avait demandé aux services secrets d'utiliser leurs technologies anti-terroristes pour déchiffrer les communications, et obtenu la collaboration de RIM pour identifier des émeutiers.

La réunion de jeudi sera l'occasion pour le gouvernement britannique de voir jusqu'où il peut aller dans sa volonté de contrôler les moyens de communication, sans recourir à des mesures extrêmes. Le parlementaire David Lammy (ancien ministre qui s'était opposé à la riposte graduée en Grande-Bretagne), avait été jusqu'à demander la suspension de BlackBerry Messenger. Une mesure qui, si l'on en croit une étude récente sur les effets de la censure, aurait au contraire amplifié les émeutes.



Source : Numerama

lapin · Administrateur

16-09-11 11:26:22

11-07-11 · 13 872

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BlackBerry prêt à couper ses services en cas d'émeute





Entendu par les parlementaires britanniques, Research In Motion, le constructeur canadien des smartphones BlackBerry, s'est montré disposé à couper ses services de communication en cas de violents affrontements. RIM est depuis la fin des émeutes au Royaume-Uni régulièrement montré du doigt. Il fournit en effet un service chiffré dans lequel il est très difficile d'identifier les individus.


C'est une mesure extrême, que Research In Motion (RIM) est prêt à assumer. Le constructeur canadien, célèbre pour sa marque de smartphone BlackBerry, a fait savoir devant les parlementaires britanniques qu'il était disposé à couper son service de messagerie instantanée, BlackBerry Messenger (BBM), si de violents affrontements se déclenchaient, comme ceux qui ont secoué le Royaume-Uni au début du mois d'août.

Couper les réseaux pour limiter les actions des émeutiers

"De notre point de vue, nous respectons la loi et si la justice demande de fermer les réseaux de communication mobiles [...], nous nous y plierons et nous travaillerons avec les opérateurs de télécommunications pour les aider à respecter leurs obligations telles qu'elles sont définies par la loi" a expliqué l'entreprise. Une position différente de Twitter et de Facebook, également entendus par les élus.

Couper les réseaux sociaux en cas d'émeute ? "Ce serait une idée absolument horrible" a jugé pour sa part le responsable de la politique de Twitter, Alexander MacGilllivray. D'après lui, de pareils services peuvent être utiles en cas de crise pour tenir les gens informés de la situation, pour témoigner ou rassurer des proches. Une position partagée par Richard Allan, le directeur des relations publiques de Facebook en Europe.

37 % des jeunes britanniques utilisent BBM

Depuis les graves troubles qui se sont déroulés au Royaume-Uni, Research In Motion est particulièrement sous pression. Les smartphones BlackBerry sont en effet très prisés de l'autre côté de la Manche, surtout chez les jeunes. Selon le régulateur des télécommunications anglais, l'Ofcom, 37 % des adolescents utilisent le BlackBerry Messenger pour communiquer.

Le service, gratuit, propose de chiffrer tous les échanges textuels et ne lie les utilisateurs entre eux que par des identifiants numériques sous forme de codes PIN. Ces derniers ne permettent pas, en principe, de savoir qui se cache derrière quel identifiant. Même le constructeur canadien ne peut pas le savoir. Ce qui n'arrange pas les affaires des services secrets du MI5, obligés de déchiffrer les protections du BBM.

RIM prêt à coopérer

Pour les autorités, il est clair que les services de BlackBerry ont aidé les émeutiers à commettre leurs méfaits. Preuve en est, dès le 11 août le premier ministre britannique a haussé le ton contre les réseaux sociaux et les services de communication. David Cameron avait alors évoqué la possibilité de couper l'accès à ces espaces, au moins pour certains individus.

Pour calmer la polémique autour de certaines spécificités de son service, RIM avait assuré qu'il était prêt à coopérer avec le gouvernement britannique. Bien qu'il ne puisse pas officiellement révéler le nom des utilisateurs de BBM, pas plus qu'il ne peut donner les clés pour déchiffrer les communications, RIM a fait savoir qu'il peut révéler les noms des utilisateurs et leurs contacts présents à un certain moment et à un endroit précis. Au risque de donner du grain à moudre aux régimes autoritaires.

Un blocage peu probable ?

À en croire les informations rapportées par Reuters, il est toutefois assez peu envisageable, selon la ministre de l'intérieur, que le gouvernement aille aussi loin. La sortie de David Cameron sur les réseaux sociaux était surtout de nature politique afin de délivrer un message à la population, même s'il a été perçu autrement à l'étranger. Pas de risque immédiat que BBM soit fermé en cas de trouble, d'autant qu'il faudrait l'aval de la justice.

Surtout que le blocage des réseaux sociaux et des services de communication pourrait produire l'effet inverse de celui escompté. La suspension de ces espaces, en plus de porter un grave coup à la liberté d'expression, pourrait bien aggraver la situation. C'est en tout cas l'analyse faite dans une étude récente, qui estime que la censure amplifie les émeutes.



Source :Numerama