Dragon Ball - Les 7 boules de Cristal - Teufs - 1995
Bonjour à tous !!
En 1995 dans la région d'Avignon, un collectif d'artistes décide d'organiser une suite de soirées sur le thème de DragonBall et les 7 Boules de cristal.
7 soirées sont organisées, toutes suivant ce thème et ce dès fevrier 1995
1 février 1995 à Bédarides
2 Roquemaure au mois d'avril
3 Carrière (Boulbon.)
4 Salin de Giraud
5 annulee
6 Bollene
7 Vaison la romaine guinguette du pont
On y retrouve des collectifs comme Sub Teuf, le magazine coda , Tekmiks etc Le tout bien souvent sur une façade de 20 Kw
A cela viennent s'ajouter deux soirées de clôtures présentées sous forme de tournoi de fin d'aventure.
Voila pour vous un petit report flashback pour une soirée qui le mérite bien :
La première soirée eut lieu en février 1995 à Bédarrides, dans une ferme, quelque part entre Carpentras et Avignon. 400 personnes y assistèrent.
La fête dura deux jours non-stop ! Mad Production y assista en touriste. La soirée remporta un tel succès qu’Alex se dit que l’erreur la plus grande serait de ne pas recommencer.
Il eut alors l’idée de la quête des sept boules de cristal qui, dans Dragon Ball, permettent d’invoquer le dragon sacré et de réaliser n’importe quel vœu.
La deuxième soirée se déroula à Roquemaure, dans le Gard, en avril 1995, et réunît 800 personnes. Pour la première fois, Mad Production s’occupa du son. Le line-up et l’ambiance furent de pure folie ; une Spaghetti Party fut même organisée le matin.
Un mois plus tard, eut lieu la troisième Dragon Bal, dans une carrière, à Boulbon, entre Avignon et Tarascon. La soirée prit une autre dimension et accueillit plus de 2 000 raveurs venus de tout le Sud. Kevin Scherschel y joua pour la première fois le Da Funk. Ce fut l’explosion des Dragon Bals.
Désormais, tout le grand Sud, de Marseille à Nice, de Lyon à Perpignan, ne parlait plus que de ces fameuses soirées, parce qu’elles étaient organisées en plein air, dans des lieux originaux et sympas ; parce que l’ambiance et la qualité musicale y étaient garanties ; parce qu’enfin, tous les meilleurs djs du Sud y étaient présents, que ce soit l’équipe Tekmics, celle de Sound System, de Ready Made, de Happy People at Work ou encore des Pinguins.
Ces soirées, organisées par une bande de potes avec Alex à leur tête, apportèrent au public une liberté totale qui n’était pas présente jusque-là. La décoration par les artistes de Sub Teuf et les stands ajoutèrent une atmosphère de fête très conviviale. Coïncidence suprême, à chaque fois, la pleine lune brillait de mille éclats...
Les autorités, qui ne voyaient pas les choses sous cet angle, se retrouvèrent totalement impuissantes faces à un mouvement qui prenait de l’ampleur et qui les dépassait totalement. Même si, très régulièrement, Alex était placé en garde à vue, il ne se découragea pas pour autant et décida de se lancer un nouveau défi : organiser une soirée au bord de la mer.
Pour cela, il demanda une autorisation pour le tournage d’un clip à la plage des Salins de Giraud afin de pouvoir faire passer les camions de son. Il décida de se lâcher : murs d’enceintes, scène de douze mètres de long, feu d’artifice, Jack et Manu le Malin aux platines.
Au total, 4 000 personnes débarquèrent, le 13 juillet, sur la plage. Beaucoup se perdirent dans les Salins, mais toutes finirent par rejoindre la soirée, qui fut considérée par beaucoup comme la plus belle soirée ayant eu lieu en France.
La cinquième soirée, qui devait avoir lieu le 5 août, fut annulée : les autorités, qui ne lâchaient plus Alex, firent pression sur le propriétaire du lieu pour qu’il annule le contrat de location. Parallèlement, le mois d’août vit éclore des soirées dans tous les recoins du Sud de la France. Dragon Bal avait fait des petits, et tout le monde se mettait à organiser des soirées en plein air.
Les Pinguins, qui organisaient chaque année une soirée dans les Arènes de Nîmes, les fameuses Boréalis, proposèrent à Alex de s’occuper de l’organisation de l’After officiel, qui eut lieu dans un petit village à quelques kilomètres de Nîmes, et réunît plus de 3 000 personnes.
C’est à ce moment-là que les lecteurs de Coda Magazine élirent Boréalis première organisation de France et décernèrent à Dragon Bal la médaille d’argent.
Le samedi 2 septembre, la septième Dragon Bal se déroula à Bollène, dans un camping. Le lieu était comme d’habitude sympa, mais le public ne suivit pas. Sans doute le lieu était-il trop éloigné, mais surtout, les gendarmes attendaient les teufeurs à l’entrée.
800 personnes environ participèrent à la soirée. Malheureusement, pour la première fois, des problèmes de casse apparurent sur le parking.
L’été prit fin, et la quête était achevée. Une dernière soirée, « Le final », fut organisée le 30 septembre, à Roquemaure, dans la manade où avait eu lieu la deuxième Dragon Bal.
Pour l’occasion, le line-up avait été séparé en deux : d’un côté la salle techno sous chapiteau et, de l’autre, le dancefloor groove en plein air. La musique dura plus de seize heures. Cette fois, le flyer était en couleur... Plus de 7 000 personnes débarquèrent des quatre coins de France. Les organisateurs se retrouvèrent débordés par une masse de teufeurs survoltés venus célébrer l’événement.
Alex et ses associés comprirent la nécessité de légaliser les soirées. Commença alors le long combat pour la reconnaissance et la légalisation de la techno dans le Sud de la France.
La première soirée officielle se déroula dans un hall du Parc des expositions d’Avignon pour halloween. Ce fut la première Dragon Bal Hardcore. 3 000 personnes y assistèrent. Le matin, Solar Quest passa dans le public avec sa cornemuse, et l’équipe des Psychiatriques clôtura la fête.
Suivirent ensuite une vingtaine de soirées, dont les plus importantes furent les trois anniversaires Tekmics/Dragon Bal. Pour celui de février 1996, qui réunît plus de 4 000 personnes dans un hangar à Marseille, Miss Kittin chanta pour la première fois en public.
Dans le cadre des soirées organisées au Parc des expositions d’Avignon, la Dragon Bal/Euphoria et la Diamon accueillirent plus de 5 000 personnes. Les jours de l’an 1997 et 1998 marquèrent également les esprits.
Beaucoup d’autres soirées eurent lieu en club, dans des manades ou bien encore dans des fermes : la Rave Orange, les DBA, les Dragon Bal Résistance, la Dead or Alive, la Retro-rava, les Lou Balleti dou Dragoun etc.
L’aventure prit fin en 1998, après trois années de fête intense. La répression sévère, les jalousies, les problèmes liés aux casses de voitures, la concurrence et le tournant du milieu techno en général mirent fin à cette formidable épopée qui fit danser plusieurs milliers de personnes, et où plus de 200 artistes de toute l’Europe jouèrent en live ou en dj.Merci aux nombreuses personnes qui ont permis à Dragon Bal de devenir une légende
Source texte : dragonbal
Belle histoire nan ?