Je rejoins l'avis de Sam à 100% Evidemment, il faut relativiser, ça reste une fête, et je ne vais pas m'amuser à engueuler ceux qui décident d'y aller, chacun ses choix (on doit respecter ça).
Mais par contre, je suis assez d'accord sur le fait que ce genre de foire nuit à ce qu'on essaie de faire toute l'année. Dans le sens où, les élus locaux, prefets, et même le ministre de la défense sont relativement opposés à ces tekos (qui n'en ont plus que le nom), mais TOUS ont reçu l'ordre du premier ministre himself d'autoriser et d'accueillir la fête.
Alors, résumons, d'un côté nous avons un contexte hyper morose et tendu sur les free parties, et de l'autre une volonté au sommet de l'état de faire coûte que coûte ce tekos du premier mai.
Mon avis perso en rapprochant ces deux faits, est qu'on veut nous canaliser. Nous donner comme seule échappatoire ce festival autorisé, et casser tout le reste.
Et bien personnellement je dis un gros NON ! Ce qu'on veut, ce n'est pas se faire chier toute l'année en attendant le premier mai comme on attendrait la fête de la musique ou je ne sais quoi. Ce qu'on veut, c'est pouvoir sortir le week end, toute l'année, pour faire la fête à notre manière. Non parce que là, le seul moyen légal de s'amuser la nuit, c'est d'aller en discothèque écouter la merde de Fun Radio, payer ses verres quasi 10 euros (je rappelle que c'est la crise), et risquer de se faire refouler si ta gueule ne revient pas au videur. De plus, tu es obligé de quitter les lieux à 5 ou 6h, pas moyen de se reposer sur la parking (mauvaise image, tu comprends ...), ce qui est une hypocrisie vu que l'activité principale de ces lieux est la vente de boissons alcolisées. Sans parler de l'esprit qui règne en discothèque : importance démesurée de l'apparence, bagarres, drague relou, etc ... j'en passe !
Et bien non, ce n'est pas comme ça que l'on veut s'amuser, et c'est pourtant la seule alternative que l'on a en guise de sortie nocturne. On ressent de la frustration et de la tension toute la semaine (boulot, soucis divers, actu, etc ... ça peut être morose), alors le week end nous aimerions bien un peu de liberté (ah mais attends ... ce mot ... ce ne serait pas un tiers de la devise de notre pays ?), mais une VRAIE liberté, pas une liberté illusoire comme en discothèque où tout est contrôlé (même ton faciès) et où le mercantilisme règne (alors que l'on subit déjà cet "argent tout puissant" dans nos vies de tous les jours).
Alors NON, on ne nous empêchera pas de nous amuser librement, comme l'être humain l'a toujours fait, en nous donnant ce "tekos" comme lot de consolation. La fête libre a TOUJOURS existé, et nous devons faire en sorte qu'elle existe toujours, sous peine d'aller contre notre propre nature, la nature humaine, celle qui fait que nous avons besoin de moments de relachament.
Je pense qu'une des solutions serait de voir fleurir des fêtes libres mettant à l'honneur d'autres styles musicaux. Des sound system reggae en pleine nature, des soirées metal dans un hangar, des soirées hip hop, etc , etc ... Tout ça animé par la volonté de gens de tous horizons qui veulent écouter autre chose que la soupe qu'on leur sert à la radio et à la tv (et qui est bien sur diffusée en discothèque). Dans cette "musique" qu'on nous sert, les disques, chansons, albums, etc, sont appelés des produits, comme n'importe quel produit de consommation. Nous ne considérons pas la musique comme un business, mais comme un art, et un art n'a pas comme vocation première d'être une source de revenu. Un art, ça se vit, ça se ressent, ça transcende l'homme ... alors qu'on nous laisse vivre !