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lapin · Administrateur

20-02-15 20:22:06

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Astropolis, 20 ans de rave : Le grand voyage dans le temps
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Vingt ans. Vingt ans qu’une poignée de doux rêveurs agitent la pointe bretonne. Vingt ans que le crew d’Astropolis (ré)invente la rave avec goût. Vingt ans qu’il prend les châteaux d’assaut, convie toutes les musiques électroniques pour des nuits blanches mémorables, les yeux tournés vers Detroit, Chicago, Amsterdam ou Berlin. A l’aube d’une nouvelle nuit dans les entrailles historiques de Keriolet (là où tout a commencé), on a décidé de balayer ces deux folles décennies en compagnie de Matthieu Guerre-Berthelot, l’une des deux têtes pensantes de cette aventure dingue. Voici le premier volet : 1994-2000.

On n’imaginait pas qu’au début des années 90, on fêterait la vingtième édition d’Astropolis, à l’été 2014. Du bonheur, de la fierté évidemment. Astropolis n’est pas le plus grand, le plus hype des festivals électro en France. Mais c’est le plus vieux… Depuis 1995, on a organisé un événement chaque été. Contre vents et marées. L’équipe a su transformer une rave en festival. Nous avons eu parfois de la chance, rencontré les bonnes personnes, même si on a connu de sacrées galères (météo capricieuse, tentative d’interdiction, producteur indélicat, contrôle fiscal…). La longévité du festival vient avant tout de notre sincérité, de notre amour des musiques actuelles, du groove… Tant d’éléments qui ont su fidéliser un public.

En 1990, nous avons intégré l’association étudiante de l’IUT de Brest. Pas vraiment fans des soirées mousse ou infirmières chères aux étudiants, nous avons très vite organisé des concerts. Jusqu’en 1993, avec l’association Ere Sonic, nous avons invité les Boo Radleys, The Divine Comedy, Dominique A, Moose, Sidi Bou Said, Katerine, Miossec (son premier concert), Diabologum…

Arrive « Rave ô Trans » à Rennes en 1993. La claque… On y découvre la techno. Suivra notre Winter of Love. On abandonne nos disques à guitare, le public austère des Inrocks, pour battre la campagne. On découvre d’autres publics, en Bretagne lors des raves Praxis, Guy L’Eclair, Transfund. On parcourt l’Europe en car vers Mayday, Energy, Tribal Gathering, vers les tecknivals (Fontainebleau, la Hollande…). Très vite, on monte les soirées « After Pop is Techno » tendance Madchester, puis des petites soirées dans des gîtes, des forts en ruine autour de la rade de Brest, sur des plages, avec la scène locale.


1994.



Le 12 novembre, on organise notre première vraie rave : « Légendes » à St-Pabu, avec un plateau éclectique, dans une ambiance artisanale. Jeff Mills (qui jouera I Like To Move It), le goa-boy Heyoka, le live Paris Underground Terrorist… Un car de Rennes fera le déplacement. On choquera pas mal de gens en mettant en place un bar avec alcool. Sacrilège dans l’esprit rave du moment…

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Laurent Hô et Liza N’Eliaz.





1995.



Yann Dub, membre de l’association tendance dure, nous propose de monter une soirée hardcore, avec son ami sculpteur Benalo. Le reste de l’équipe aime la diversité du mouvement, aussi bien la house que la techno, l’ambiant ou les sonorités plus dures. Très vite, on se dit qu’on peut monter un projet autour de trois chapiteaux (techno, hardcore, ambiant-deep). La soirée a lieu dans une clairière à Kernouès, dans le Nord-Finistère… On la baptise Astropolis, pour « la ville des étoiles ». On se rappelle de la mémorable engueulade entre la frange speedcore du mouvement, représentée par Yvette Nelias (muse-amie-manageuse de Liza’n’Eliaz), Attila, Yek d’un côté, et Manu le Malin – qui se retrouvera à jouer sous le chapiteau techno – de l’autre. On se souvient de l’arrivée de la gendarmerie à minuit. Mais le terrain, appartenant au maire, avait été loué en bonne et due forme… La maréchaussée ne pouvait pas intervenir. On a encore le souvenir de Liza, nous expliquant que jouer avec 4 platines c’était cool, car avec 4 disques à 120 bpm, légèrement décalés, on arrivait à 480 bpm. Son set, avec Laurent Hô, fut incroyable, atomique. Vingt ans après, des dizaines de personnes nous en parlent encore…Et puis au matin, le fils du maire a débranché le groupe électrogène, grillant la plupart des sonos, en nous expliquant qu’une de ses juments s’était empalée sur une clôture sous les bpm… A 7h00, la loi l’autorisant, la gendarmerie débarque avec un avis de perquisition. Suit un procès, comme un avertissement. Trois mille francs d’amende… On avait traumatisé les villages aux alentours. Certains pensaient que les Allemands étaient de retour ! La légende était née.

Dès mai 1995, avec la circulaire « Les soirées rave, des situations à hauts risques » mise en place par Debré (en bref, comment interdire un évènement techno au sens large), la répression va battre son plein. La plupart des organisateurs de raves organisées disparaîtront au profit du mouvement free qui va jouer sur un flou juridique.

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DJ Hell.





1996.



On décide de se professionnaliser. On rencontre Diogène production, producteur brestois, organisateur au début des années 80 du festival Elixir, héritier de Woodstock. Il accepte de rentrer dans la boucle. Au même moment, Fred Djalebb d’Out Soon nous propose un plateau de folie : DJ Hell, Steve Bicknell, Fumiya Tanaka, Manu le Malin, Jeff Mills et Laurent Garnier… C’était sans compter sur l’hystérie anti-rave. La fête aura lieu dans le triste parc des expositions de Lorient, grâce à l’intervention du syndicat des producteurs, présidé par Jean-Claude Camus, qui appellera le ministre de l’intérieur. La commission de sécurité s’en donne à cœur joie, refuse tous éléments de décoration, hormis la scène imaginée par Benalo, refuse la buvette, y compris la vente d’eau… Mais les sets des DJ, et en particulier le final de Garnier (ah le UR20…), illumineront la fête.

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Laurent Garnier et Manu le Malin dans la cuisine de Keriolet.





1997.



Le contexte change. La gauche revient au pouvoir. La pression est moins forte. La circulaire anti-rave de 1995 n’est plus d’actualité. La municipalité de Concarneau est ouverte aux musiques actuelles. Surtout, nous rencontrons Christophe Lévêque qui nous accueille au château de Keriolet. Le lieu est magnifique. Toujours dans le bricolage, on monte notre premier évènement dans ce lieu magique. Richie Hawtin et Acid Junkies ouvriront les hostilités dans la cour, Laurent Garnier achèvera la salle des gardes, Liza’N’Eliaz proposera un set ambiant puis un set hardcore dans la crypte. Jeff Mills, après avoir joué 2h00 dans la cour, enchaînera derrière Liza. On se rappelle que tout le monde le lui déconseillait, que la crypte était en furie, que le public hardcore était à donf… Peu importe : Jeff Mills descend, ouvre un second bac, reprend, et balance un set hardbeat d’anthologie. Capable d’enlever les feutrines des platines, de poser le diamant sur le plateau, jouant avec le rumble. Les disques volent. C’est hypnotique, violent, techno, la crypte devient dingue… Suivra la plus bel after d’Astropolis au bord de l’Odet. Adolphe de Lille et Manu le Malin feront danser 1500 personnes devant les navettes fluviales de touristes… Le moment fut mémorable. Mais nous ne l’avons pas vécu. L’équipe est réquisitionnée pour ramasser les mégots dans le parc du château.

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DJ Funk et Jeff Mills.





1998.



La rave parfaite. Concarneau nous encourage dans notre démarche. On est obligé de freiner l’imagination de Christophe, le châtelain. Tout le parc est utilisé, décoré par Aquabassimo et Benalo. On maîtrise l’endroit. Garnier se produit pour la première fois en live en France (malgré Boréalis qui souhaitait avoir l’exclu). Il enchaînera par 5 heures de mix. On se souvient avoir eu son staff trois mois avant, nous dire que c’était impossible et nous de leur répondre que c’était une demande de Laurent… Deux heures après, le staff rappelle : « Bon bah oui, c’est OK… C’est Laurent qui décide ». Le bonhomme terminera son set avec les Beastie Boys qui feront jumper toute la cour à 8h00 du matin… Le reste du plateau est exceptionnel avec une salle des gardes où se produira le pur bad boy de Chicago DJ Funk – dans la cheminée – et où Cyr balancera des diapos de films porno… Le chapiteau Technodrome où joueront Chain Reaction, le team de Detroit Scan 7, Reggie, Mike Grant avant un final tribal du maître Jeff Mills, égal à lui-même. La scène hardcore n’est pas en reste. Baptisée Mekanik. Manu y commence son job de booker-régisseur pour Astropolis et nous ramène Marc Acardipane, boss de PCP, Lenny Dee… La crypte se la joue breakbeat-expérimental avec l’un des premiers live de Acid Kirk, tandis que Fish-teknik joue avec le feu et ses machines dans le parc du château et fait péter une bouteille de gaz en haut du donjon… La fête est magique. Trax parle d’Alice au pays des merveilles.





1999.



Astropolis se présente sous les meilleurs auspices, enfin reconnue par les médias. « Envoyé spécial » envoie même une équipe filmer l’évènement. Le plateau : Technasia en live, le ravagé Mister C, Neil Landstrum, un live de Robert Hood, Thomas Bangalter dans la salle des gardes, Sonic Boom, ex-spacemen 3, notre héros de jeunesse. Elisa do Brasil y fera son premier set. C’est d’ailleurs nous qui lui avons trouvé son nom pour l’occasion. Elle le gardera. Le public nombreux est au rendez-vous. C’est le lendemain de l’éclipse solaire, d’où le terme Apocalypse (en référence aux prédictions de Paco Rabanne). Mal nous en a pris : un règlement de compte entre deux bandes de Brest a lieu dans le parc du château. Un mort. Le jeune homme décède devant nous. L’équipe est dévastée. Il n’y avait jamais eu de bagarre à Astropolis. Les gendarmes nous ordonnent de ne pas arrêter la soirée, afin d’éviter la panique. On se cache dans l’une des tours du château. Le lendemain, on apprendra que le règlement de compte continuera à Brest, au fusil… C’est la fin d’une époque, la fin de l’innocence.

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Art Point M et Claude Young.





2000.



Après réflexion, on décide de faire une nouvelle Astropolis à Keriolet, plus variée, moins concentrée, sur 2 jours… On sera l’un des premiers festivals français à programmer la scène minimale made in Germany, comme Thomas Brinkmann, Marcus Nikolaï, Dimbiman, Christian Morgenstern… La cour sera confiée au Collectif Art Point M, qui présentera un show vidéo-théâtral-expérimental. La scène hardcore est impressionnante : Manu « le bookeur » aligne The Horrorist, Simon Underground, Suicide Squad, les Heretik qui débarqueront avec toute la tribe-nation (un sacré bordel où les camions formeront l’arène de Mekanik). Laurent Garnier présentera son nouveau live, avant les sets endiablés de Claude Young et Ben Sims… On a le souvenir de Laurent et son équipe arrivant au catering assez tard. Plus rien à manger. Arrive un ami avec 20 bars, pêchés le matin qu’il fait sur le feu à la cool… Sa manageuse nous en parlera encore deux ans après. Le dimanche, nous clôturerons Astropolis par une soirée dantesque au Calao, célèbre club de Quimper, à moitié inondé par un orage. Richie Hawtin a du mal à mixer à cause d’une platine défectueuse (il se vengera 2 ans après), et Jeff Mills, encore lui, joue avec un malin plaisir avec le défaut de la platine, sourire en coin, genre « Hey il suffit de le savoir et de jouer avec »… Le set est peut être le meilleur qu’il fit à Astropolis. Fans de house, de techno, de tribe, de hardcore… Tout le monde est emporté par le set du Wizard. L’ovation sera longue et le public lui fera une haie d’honneur…

Ce fut le dernier Astropolis à Keriolet.





2001.



Back in Brest ! On retrouve la ville où on a organisé nos premiers concerts et nos premiers 400 coups. L’adjoint à la culture de l’époque, Jean Champeau, nous branche : « Pourquoi faire Astropolis à Concarneau ? Faites-le à Brest, vous êtes Brestois et votre shop est ici ». Ok, mais où ? On évoque alors avec lui, pour la première fois, le manoir de Keroual. Le parc est magique. C’est aussi le lieu des garden-parties  un peu classes.

Un nouveau maire arrive à Brest, plus actuel. C’est lui qui imposera dans notre ville la Carène, salle des musiques actuelles. On attaque, on a envie de travailler sur un festival qui casse les chapelles, on a envie de mélanger les styles, toujours dans l’underground. Pas facile. Les conservateurs de droite comme de gauche freinent le projet. L’édition 2001 se fera et sera un semi-échec. On se dit que c’est peut être trop tôt pour mélanger les styles, c’est compliqué de transporter le public du Château de Keriolet (top glamour) à Brest (ville grise et militaire). Pourtant, le plateau remplirait aujourd’hui un stade : Carl Cox, Phoenix, High Tone, Le Peuple de l’Herbe, Luke Slater, Jeff Mills, Kojak, Watcha, Nostromo. On invite aussi Suicide, Rubin Steiner, Schneider Tm.

Deux sets marqueront cette édition : le premier set, en clôture de l’Astrofloor, du Driver (nouveau nom de scène de Manu Le Malin), puis le live de Miss Kittin & The Hacker. Je me souviens de Miss Kittin arrivant timide, se demandant si ça allait prendre. Ils ont ouvert le dancefloor, habitué aux rythmes techno, à un nouveau style : l’électro-clash. Astropolis a sûrement été le premier festival à les proposer et à proposer ce style, qu’on entendra pendant 3 ans.

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Luke Slater en 2001.





2002.



La descente est dure : grosse ardoise, notre co-producteur quitte le navire… Il y a 200 000€ de dettes à éponger. On persiste. On avait respecté tous nos engagements, il n’y avait pas de raison d’annuler Astropolis 2002. Et puis, un mauvais enchaînement arrive : une sale soirée étudiante à Brest (5 morts), le délire anti-free party, le 21 avril, Sarkozy comme ministre de l’Intérieur…

L’interdiction tombe. On ira au procès et finalement, le festival aura lieu. On doit tout remonter en trois semaines, avec 200 000€ de dettes aux fesses… Honnêtement, c’est l’édition la plus borderline qu’on ait fait. Sans l’aide d’Antoine et Arnaud de Uwe, Astropolis n’existerait plus. On réussit à faire une soirée au Calao à Quimper avec Andrew Weartherall et Richie Hawtin. La soirée du samedi à Keroual ressemble à une rave-teknival : c’est un joli, bon et un beau bordel. DJ Hype, Jamalski et Elisa do Brasil claquent la cour. Une nouvelle débarque et joue du hip-hop, du Radiohead, de la techno, du breakbeat : c’est Elien Alien. Sacrée ovation. Et mister Garnier termine l’Astrofloor à 9h du matin… Le nouvel adjoint à la culture de Brest, plutôt rock, viendra me dire que c’était vachement bien.

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Heretik en 2002.





2003.



On s’attend à un retour de bâton, car on a un peu forcé la main en 2002. Mais non ! La mairie nous dit que c’est « un beau projet », et qu’on y va ensemble. La rave devient festival. Astropolis investit Brest : on est invités aux Jeudis du Port (l’événement le plus grand public de l’été à Brest). Aphasia, Torgull et les Tambours du Bronx y joueront. On se fait Le Centre d’Art Contemporain Passerelle, revisité par les Aquabassimo, qui y posent une pelouse. On fait jouer la divine Julie Cruise au Vauban dans un décor digne de Twin Peaks – ce sera l’un des plus grands souvenirs d’Astropolis, tandis que les 2 Many Djs explosent la Suite.
Le samedi à Keroual sera une soirée encore mythique et bordeline, vu qu’on accueillait une grosse team de l’underground techno : Kaos, Sirius, 4Q, Steeve Beldam, Circus Alien. Les bonhommes n’ont pas souvent joué dans une soirée « payante ». Ils débarquent avec leur son, la famille et les enfants. L’ambiance est cool. Dave Clarke joue la star, mais renverse l’astrofloor et propose à Miss Kittin de la ramener dans son jet.

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Luciano et Villalobos en 2003.





2004.



Les 10 ans ! On y croit pas. Soulwax vient jouer sur le port. Villalobos et Luciano défoncent tout au Vauban, tout en faisant fumer toute l’équipe technique, qui ne comprend plus grand chose. Jeff Mills fera un ciné-mix sans autorisation sur « 2001, l’Odyssée de l’Espace ». C’est aussi l’année de Vive La Fête que personne ne connait, et de Nouvelle Vague (on est fans de new wave). Ils arrivent avec une petite chanteuse à accent : c’est Camille. Cela se passe à La Passerelle l’après-midi devant 200 personnes…

Alors, bien sûr, le samedi à Keroual, on s’est fait plaisir : Optimo, Lenny Dee, High Tone, Pendulum, Manu, Speedy J, Producer… et le set mythique de Laurent Garnier qui devait jouer 10h. En fait, il a commencé avant que les gens rentrent, et il a finalement joué 12h. Petit bémol : il devait faire le final sur l’Astrofloor avec Manu, mais les groupes électrogènes ont lâché. C’était une erreur de jeunesse. Voilà, en 2004, on avait un super jouet. Bah on a tout cassé l’année suivante.

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2005.



Après 2004 et les 10 ans du festival, on avait un jouet parfait : Astropolis était enfin reconnu et accepté. La dixième édition avait été un succès artistique, médiatique… Et puis boum ! En février 2005, on nous donne l’occasion de faire Underground Resistance, c’est-à-dire les 13 mecs du label, sur une scène pour eux toute une nuit, avec Mad Mike supervisant le tout. Le truc dont avait toujours rêvé… Là-dessus, le tourneur Uwe nous dit qu’on peut aussi faire Bérurier Noir sur cette édition. L’idée étant de réunir deux mouvements underground, radicaux dans leur propos, mais qui, pour nous, sont proches. Banco, on le fait : Underground Resistance et Bérurier Noir sur un même festival ! Le truc n’a pas été facile à faire : il a fallu apprendre leur façon de travailler à chacun… Les gens de UR étaient évidemment très méfiants, car souvent trompés par les promoteurs européens.


Les Bérurier Noir étaient face à un festival « commercial » mais rave dont ils aimaient bien l’esprit. Sans oublier que leur dernier concert aux Trans avait fini en émeute à Rennes 18 mois avant. Au final, chaque collectif aura sa scène : UR jouera dans la cour du Manoir de Keroual, finissant par un groove « so funky » de 20 minutes avec tout le collectif, devant 2000 personnes, le MC scandant « This is a victory ! ». Pour les Béru, le concert devait rester secret, mais un journal local avait balancé l’info. Du coup 10 000 punks ont débarqué.  Le souvenir est immense. Les Béru débarqueront à Brest 10 jours avant pour répéter dans un studio de Brest… Un soir, en remontant du port, ils verront de la lumière dans le Vauban, rencontreront Charles, le boss du lieu, et lui demanderont de faire un concert incognito et gratuit 3 jours avant le festival… Le show fut mortel et ce fut la première sortie de mon fils, né 15 jours avant. Le jour du concert fut une autre histoire : on avait imaginé avoir 250 CRS à l’entrée… Mais non, il y avait qu’un seul responsable gendarme. Je me souviens lui dire à 19h00 : « Vous êtes tout seul ? », et lui de me répondre : « Bah oui, à Astropolis, le public est cool ». A 22h, le plan rouge était déclenché, une vraie folie… Manu le Malin a terminé en MC avec le groupe, avant de prendre les platines… Ce fut le dernier concert des Béru.





2006.



Autant vous dire qu’après l’édition punk de 2005, il a fallu se refaire une conduite. Faire soft !!! D’où l’édition « La Communion »… Avec une affiche où de jeunes gens, vêtus de blanc, mangeaient des fruits. C’est l’affiche que je préfère : on dirait une secte avec un côté porno soft des seventies… Cette année-là, on imagine une programmation plus cool avec des gens comme James Holden, Octave One, le Dirty Sound System dans la cour, où on avait installé un parquet.  Bon OK, il y avait aussi Vitalic, Andy C, Punish Yourself, la première fois pour Kap Bambino. Ainsi que Luz de Charlie Hebdo, que j’ai rencontré au moment où « les bleus » sont arrivés… Dix camions, 120 robocops en tenue de combat… Je m’interroge : pourquoi ? « Vous avez vu le bordel l’année dernière ? »… Au final, ils ont réussi à prendre un mec avec un gramme d’herbe… Luz fera une magnifique page dans Charlie Hebdo, et Erol Alkan clôturera l’édition avec Arcade Fire… Top classe.

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Octave One en 2006.





2007.



Encore une année bizarre. Il s’est mis à pleuvoir juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, pendant trois mois non-stop… On avait intitulé l’édition « Voodoo », pour conjurer le sort de la treizième édition. Cela a dû nous porter chance finalement car on a été le premier festival où le soleil est revenu. Je me souviens des techniciens revenant des autres festivals avecdes fringues recouvertes de boue ! C’est aussi la première année du Bunker Palace à La Carène, nouvelle et première SMAC de Brest, avec une soirée magique sur le toit de la Carène.

Je me souviens encore du concert de Goose, que j’avais découvert avec leur premier track et qui ont donné un concert exceptionnel (je crois que je me suis mis à genoux devant eux, à leur sortie de scène)… Du show de Chloé et Ivan Smagghe (so sexy) où je pense avoir vu un couple faire l’amour dans la salle… Et puis surtout du set de The Driver, remplaçant DJ Hell (le pauvre était à Ibiza et avait mal à l’oreille…) sur le final de l’Astrofloor… On est allés le chercher alors qu’il avait commencé son after avec son hard-club. Il a dit OK, il a bu quasiment une bouteille de vodka, a vomi… Il est monté sur scène… Les 2 premiers mixes ont été approximatifs, puis ce fut un set mythique, renversant… Il semble qu’il avait les larmes aux yeux à la fin, sous l’ovation… Il fut booké aux Trans, à Panoramas et aux Charrues après ça.

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Manu le Malin aka The Driver « hardclub » en 2007.





2008.



L’année précédente nous avions programmé Justice, nous avions vu arriver un nouveau public. Il était très différent des clones minimales à la Hawtin – j’ai les mêmes lunettes – ou du public free – casquette à clous. Là, un nouveau souffle arrivait : les gens (jeunes) débarquaient en fringues fluo, le sourire aux lèvres, hédonistes. Le vendredi, au lieu d’aller voir Carl Craig à la Carène, j’ai passé ma soirée avec les gens de Ed Banger, que je connaissais pas vraiment, vu DJ Medhi mixer un truc de funk et le Spastik de Plastikman. La salle était folle, blindée avec un public que je ne connaissais pas non plus. Une nouvelle génération débarquait. Le lendemain à Keroual, Birdy Nam, Boys Noize, Yuksek et Mix Master Mike des Beasties Boys réinventait la fête jusqu’au petit matin.

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DJ Mehdi, en 2008.





2009.



On imagine une édition cosmique pour célébrer les premiers pas sur la Lune en 1969. Ce sera Burger, le chien de Gildas, mascotte d’Astropolis, qu’on prendra en photo avec un casque de cosmonaute russe sur la plage des Blancs Sablons, près du Conquet. La même année, Uwe (AtomTM) arrête ses activités…  Pour la première fois, les Sonics – structure d’Astropolis – n’ont plus de co-producteur. Pourtant, on continue à se développer. Trouver un sens à ce mouvement, raconter, faire comprendre, l’ouvrir à un large public. Notre challenge est de rester dans l’underground, de ne pas tomber dans le mainstream… Même si on invite cette année-là la superstar Sven Väth !

Cela faisait 4 ans qu’on le pistait. Booker Sven Väth un samedi soir en été, ça coûte cher. Mais finalement le bonhomme accepte, car il joue rarement en France. Le mec est cool, il passe sa soirée dans le festival à boire des bières avec les gens. A sentir la soirée, le public. Il finira sur l’Atrofloor pendant 4 heures. Son son était énorme, juste avec des vinyls. Le lendemain, il s’envole direct pour jouer dans une after à Ibiza, avec un kouign-amann qu’un ami lui avait donné sous le bras. Tradition bretonne oblige. Mais sans la jeune fille de notre équipe qu’il avait essayé de le séduire comme un folle.

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Richie Hawtin, en 2009.





2010.



On réfléchit à un thème… Ce sera « Hippy Freak ». On pense à une affiche avec des gens nus. On passe un message sur Facebook, et 2 jolies personnes se présentent à nous. Les voilà nues dans un champ à poser devant l’équipe… Et les vaches au fond du champ qui débarquent, un peu étonnées. Et là boum, super photo. On a Adam et Eve. Bon, on se dit que c’est peut-être chaud de balancer des gens à poil sur une affiche, d’où l’idée de cacher les parties intimes par des traces de peinture rose, comme si l’affiche avait été vandalisée.

Le plateau laisse les médias perplexes. « Kalkbrenner c’est qui ? » C’est la star techno qui prendra 200 000 € dans 2 ans aux Charrues, aurait-on envie de leur répondre aujourd’hui. On est sûrs de nous sur ce coup-là. Et en plus Dieu nous vient en aide : une asso ultra-catho colle des autocollants « Porno, ras le bol » et « Pub racoleuse pousse au viol » sur l’affiche… Bingo ! On diffuse les photos sur le web et les médias s’emballent, de Rue89 à Tf1. La promo est énorme, les ventes de billets doublent en une semaine. Merci les cathos. Sinon Paul Kalkbrenner termine sa nuit à 8h du matin, à boire du cognac avec Mathew Jonson. En plus il faisait beau…

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Paul Kalkbrenner en 2010





2011.



Comme d’habitude, on cherche un thème… Mais 17 ans, ca veut dire quoi ? Un ami nous cite la phrase de Rimbaud, « on n’est pas sérieux quand on 17 ans »… La classe ! On adhère… Un rocker brestois – Philppe Stourm – écrit : « Comme tous les étés, Astro revient convoquer l’esprit de la fête, attirer les gens libres sous la conjonction des astres. Pour ce faire, aux quatre points cardinaux de la cité, port, manoir, Vauban, Guérin, s’échafaude tout un système minutieux et plein de malice, pour remettre en place la dimension du son. Les lignes de longitude et latitude. L’esprit de la fête, la pêche, les anciens, les jeunes, les pompons rouges. Tout est faisable dès lors qu’on voit Laurent Garnier danser sur les tables à Astro, heureux comme un gosse, épelant toute la nuit les Tables de la Loi. Cool, décontracté, moderne. Old school et novateur, comme toujours. Astropolis…C’est pas une institution, c’est un laboratoire. Une station orbitale vraiment logique et vraiment barrée… Un vivier sonique qu’on explore et qu’on retrouve inlassablement, côté cour, côté jardin. Astro, c’est toujours comme si c’était la première fois. En mieux. Parce qu’on n’est pas sérieux, quand on a 17 ans. »

Le texte est beau et en 2011 le public devient curieux. Avide de découvertes. Le festival n’a plus besoin d’aligner des têtes d’affiche comme 95 % des festivals… On défriche, même si parfois on le fait de manière inélégante : un soir en janvier, Antoine Kraft (encore lui) me fait écouter les premiers morceaux de Gesaffelstein… Je trouve ça classique, l’impression d’avoir des milliers de tracks comme celui-ci… Et puis il me montre sa photo sur Turbo. Et je lui dis OK, on fait. Le mec est beau, il a classe.

C’est l’année du dubstep en France. Difficile d’oublier les galères que nous avons rencontrées avec les artistes ce cette scène ce soir-là. Rusko, Goldie, Sigma, MC Nomad… Tous bloqués à Paris. Il est 22h00. Air France les a plantés. Plus aucun avion pour Brest. Nous avons loué un avion privé qui décollait du Bourget. Les artistes sont finalement arrivés à 6h du matin sur le site de Keroual alors qu’Elisa jouait depuis 1h du matin… La mission avait été accomplie. Les artistes étaient à Astropolis et il leur restait 2h30 pour se partager les platines et rendre leur public heureux.

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2012



Hop, on se dit, qu’on va faire deux éditions, l’hiver et l’été, on n’en a jamais assez… Les projets sont différents. Le public est plus calme en hiver. L’édition fait la part belle aux rencontres, aux ateliers, aux découvertes… On prendra une claque énorme avec le mix de François K, qui terminera son set par un long discours où il expliquera sa démarche depuis les années disco. L’été, on revient aux fondamentaux : la fête, avec un public plus que festif. Arnaud Rebotini finira son set une bouteille de vodka à la main et essayera désespérément d’embrasser les chaussures rouges de la chargée de com de la Carène. Tandis que les Modeselektor livreront un live danteste, arrosant le public de champagne… Le samedi, les Atari Teenage Riot, qu’on voulait avoir depuis 5 ans, exploseront le système son aux balances… La réputation du groupe d’anarcho-punk-techno est validée… On fera venir à l’arrache un nouveau système son de Rennes. Le show sera terrible.

Autre gentil et grand personnage, l’as des platines Seth Troxler. Il fera un set chamanique de haut vol, et l’équipe technique balancera 200 g de pétales de rose à la fin de son set. La rave à l’état pur… Pur plaisir.

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Modeselktor en 2012





2013.



L’hiver, Kavinsky nous plante… Le bonhomme est devenu une star. Il est remplacé au pied levé par Etienne de Crecy, qui va retourner le public de la Carène… Lui est toujours aussi cool, même si c’est aussi une star. L’été, on commence fort avec Woodkid. Le show nous bluffe… Quatre jours après, sur la route de nuit, on entend la retransmission de son concert aux Francofolies. C’est le même concert, avec les mêmes speechs entre les morceaux, mot pour mot. On se rend compte que c’est juste un show. Beau, mais comme une comédie musicale. Kavinsky viendra finalement se rattraper, car son pote Jackson est présent. Jackson fera un super live. On nous prévient que quand ils sont ensemble, ils sont infernaux. Ils ne connaissent pas les Bretons ; le crew d’Astro les bat largement… Les Digitalism nous plantent en prétextant qu’il y a du brouillard et que leur jet ne peut pas atterrir, mais bizarrement il fait super beau sur Brest. Le rare Siriusmo et Kap Bambino feront le travail et exploseront le dance-floor… Caroline sortira de scène trempée. Tremblante. Un nouveau duo vient de se créer : The Driver vs Electric Rescue.





2014



20 ans !! Fallait y être pour le croire smile





Source : http://www.sourdoreille.net/
Part 1 : http://www.sourdoreille.net/astropolis- … e-rave-14/
Part 2 : http://www.sourdoreille.net/astropolis- … e-rave-24/
Part 3 : http://www.sourdoreille.net/astropolis- … e-rave-34/
Part 4 : http://www.sourdoreille.net/astropolis- … e-rave-44/

IVO · Sound System

20-02-15 20:27:17

05-11-14 · 2 121

  15 

joli wink

superbe premiere photo ...

nasua · Membre +

20-02-15 20:34:14

03-06-13 · 616

  15 

très bon article lapin merci beaucoup !!!

toxik kor manie · Bass Addict

20-02-15 21:44:54

10-05-12 · 308

  

excellent !bien cool lapin !un plaisir de voir tout ca

alexx · Bass skwatteur

20-02-15 22:30:57

09-01-13 · 286

  11 

merci lapin pour cette superbe rétrospective, il y a de très bonne anecdote !!!

manyetik · Membre +

21-02-15 19:53:59

29-10-12 · 1 225

  21 

merci lapin pour cette belle lecture smile

lapin · Administrateur

24-02-15 11:16:47

11-07-11 · 13 872

  81 

Tant mieux si cet article vous convient ^^

A savoir que je ne l'est pas rédigé hin, certains commentaires peuvent instaurer le doute.

jefbzh · Membre +

24-02-15 11:21:16

26-05-14 · 1 001

  10 

merci
content d'avoir fait quelques une de ces soirée et les off qui allait avec
vibzz

"Les jeux d'ordinateur n'ont pas de répercutions sur la santé des enfants, je veux dire si Pacman nous avait affecté étant gosses, on courrait tous dans une salle obscure, en bouffant des comprimés et en écoutant de la musique répétitive..."

lapin · Administrateur

11-04-15 12:10:23

11-07-11 · 13 872

  81 

MADBEN (20 YEARS OF ASTROPOLIS MIX)



Tu as voulu signer le mix des 20 ans d’Astropolis pour Trax, tu l’as abordé comment ?




Lorsque j’ai commencé à réfléchir au mix, je me suis dit que je pouvais prendre les artistes qui ont joué à Astro et fouiller dans leurs tracklists. Mais j’ai poussé le truc un peu plus loin et pour chaque année, j’ai pris un des artistes qui avait joué et un morceau sorti la même année. Donc ça donne un mix vraiment historique, où on commence avec des choses un peu crades, raw, parce que les techniques de mastering n’étaient pas celles que l’on a aujourd’hui. J’ai mixé à la fois du vinyle et du mp3, on sent que le grain change au fur et à mesure.

J’aurais pu choisir beaucoup d’autres choses, les programmations sont très vastes, mais j’ai voulu mixer des choses que j’écoutais à l’époque, que j’ai mixé, ou simplement qui me ressemblent le plus. Et aussi proposer différents genres de techno. Dans tous les cas ma seule contrainte c’était raconter l’histoire du festival en choisissant un morceau par artiste et par an.



!!!!!!!! Le lien soundcloud n'existe plus !!!!!!!!
!!!!!!!! N'hésitez pas à le signaler à l'équipe et / ou l'auteur du post!!!!!!!!





Tracklist :


01 / 1995 – Freddie Fresh + Tim Taylor – The Penguin « Un clin d’œil à Tim pour qui j’ai fait un remix d’un des classiques de son label Missile »

02 / 1996 – DJ Hell – Music For Film « Je l’ai beaucoup vu en Belgique lorsque j’ai commencé à sortir, et son label Gigolo a marqué l’histoire des musiques électroniques »

03 / 1997 – Richie Hawtin – 005 « Un Richie bien techno, de l’époque où j’aimais bien ce qu’il faisait. Ce track me rappelle plein de choses de cette époque »

04 / 1998 – Laurent Garnier – Dangerous Drive « Je ne pouvais pas passer à côté d’un morceau de Laurent. J’ai préféré sortir un morceau de derrière les fagots et je trouve celui-ci très bon, bien techno »

05 / 1999 – Technasia – Cyclone « Ce track fait partie de ceux que j’achetais par deux pour faire des delays etc. à l’époque. C’est Dave Clarke qui faisait ça et j’étais fan de Dave Clarke »

06 / 2000 – Christian Morgenstern – Hawaii Blue (Heiko Laux remix) « Un morceau qui a vraiment cartonné à l’époque. Gildas [programmateur d’Astro, nldr] me disait qu’il en vendait des cartons aux DJs bretons à l’époque de son magasin »

07 / 2001 – Jeff Mills – AX009 « Il sonne un peu dégueulasse dans le mix (rires) mais je ne pouvais pas ne pas le mettre ! Une sortie incontournable à l’époque »

08 / 2002 – The Hacker – Classic Revisited part.3 « Techno, dancefloor, et tu sens les sons breakés qu’il allait sortir ensuite »

09 / 2003 – Dave Clarke – Wisdom To The Wise « Un gros classique avec quelque chose de bien couillu, de bien rentre dedans »

10 / 2004 – Speedy J & Literon - Collabs 200 « Speedy J, je l’ai beaucoup beaucoup vu quand je commençais à sortir en Belgique. C’est bien vénère, j’en ai acheté un bon paquet,  j’ai ressorti un gros classique que j’ai joué bien souvent »

11 / 2005 – The Aztec Mystic – Ascecion « Une face B de Jaguar, et un clin d’œil à Underground Resistance. Un track qui m’a beaucoup influencé dans le son que je fais aujourd’hui »

12 / 2006 – Octave One – Love and Hate (Cari Lekebuschs Hidden remix) « J’ai voulu mettre l’original mais la stéréo est imbitable. J’ai donc un peu triché en mettant ce remix, même si je préfère l’original »

13 / 2007 – Agoria – Les Violons Ivres « Petit morceau redescente et mélodique du mix »

14 / 2008 – Carl Craig & Moritz von Oswald – Recomposed (c2 remix) « Très lourd, très dark. Carl Craig est vraiment un incontournable pour moi. Là, c’est un remix par Carl Craig d’un de ses morceaux avec Moritz von Oswald »

15 / 2009 – Gui Boratto – Atomic Soda « J’ai bien aimé certains de ses morceaux et là, la bassline emmène tout le track »

16 / 2010 – Electric Rescue – London 89 « Acid ! Antoine [Eletcric Rescue, ndlr] et Astro, c’est une histoire de famille depuis bien longtemps »

17 / 2011  -Maetrik – Asteroid Funk « Entre nous, je ne suis pas fan de tout mais un ou deux morceaux m’ont pas mal plu, dont celui-ci qui tombe cette année-là »

18 / 2012 – Green Velvet – Preacher Man (Original Repress) « Seconde petite triche : c’est un remastering d’un morceau sorti bien bien avant que je surkiffe »

19 / 2013 – Madben – We Want To Rave On « L’instant autopromo ! (rires) C’est la première sortie du label Astropolis Records »

20 / 2014 – The Driver & Electric Rescue – La Crypte ou Wolves (Aubervilliers) « Manu [Manu le Malin, aka The Driver, ndlr] et Antoine. Manu est arrivé tout au début d’Astro, et Gildas lui a souvent fait confiance pour la prog de la scène Mekanik »

Bonus track : UR – Amazon « C’est le morceau qui a clôturé le festival pendant 10 ans. Gildas ne coupait pas Astropolis tant que ce morceau n’était pas passé en dernier dans la cour du Manoir »



Source : TraxMag

lapin · Administrateur

24-10-23 12:55:47

11-07-11 · 13 872

  81 

Le jour où une rave sauvage a inspiré le festival  Astropolis


astropol.md.jpg

Via Trax mag N° 231 - Cliquez pour agrandir

lapin · Administrateur

25-10-23 12:57:44

11-07-11 · 13 872

  81 

En réponse à cet article de Trax  et pour bouclé la boucle : Le jour où Astropolis a inspiré une rave sauvage : KartonPolis

pom · Bass Addict

28-10-23 01:24:31

02-07-13 · 308

  

closing set de lolo en 2016 sur le mythique "Gravitational Arch Of 10" de Vapour Space
lenny à donf et manu en mode : coeur, coeur, love, bisous, love, love... big_smiletongueyaisse2
Le public est là.... l'ambiance et la communion bien en place !
Frisson ... chair de poule... c'est Bôôôôôôôô !