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Tracklist
Our Introduction (To Technology)
Artificial Genesis
Noise In Us
Introspective Future
Consume & Regenerate
The Question
Sectioned
Unnatural Selection
Modify
Circadian Reboot
Deadly Cycle
Beyond Comprehension
Label
The Third Movement
Date de sortie
2013
BPM
C'est un album, donc ca change, hein.
Bon allez, je profite des dernieres heures avant 2014 (je vous rassure, je ne vais pas passer le reveillon devant mon ordi) pour parler d'un vrai coup de maitre sorti en 2013, annee de la baise (hohoho, le vin chaud).
En preambule, je dirais que je connais assez mal la scene UK Hardcore. J'ai encore de nombreuses lacunes dont je ne saurais me cacher. Oui, en dehors des quelques trucs Hard sortis par les Spiral, en dehors de Producer, Traffik ou Hellfish ou du collectif anglo-tcheque Fifth Era (que j'adore sois dit en passant), ma connaissance du noyau dur version Perfide Albion est assez limitee. Il est donc forcement un peu delicat pour moi quand j'en ecoute un enregistrement de pouvoir le replacer dans son contexte local et historique.
J'ai d'ailleurs decouvert Deathmachine assez recemment, lors de la performance qu'il avait donne avec Producer a Astropolis (j'aime bien ce festoche, car j'y decouvre vraiment des trucs), et j'avais pris une grosse baffe, un peu comme si je m'etais retrouve devant la porte etoiles (je deconne pas).
Mais je n'avais pas pris la peine d'ecouter vraiment apres ca. Aussi, apres obtention de ce premier album, une question se posait a moi: est ce que ca va etre aussi bon ou est ce que j'etais juste trop perche pour comprendre? (humhum)
Deathmachine est un de ces producteurs que les accros de la categorisation auront tot fait de placer dans la case de ce nouveau genre qui, sois disant, est en train de revolutionner la scene Hardcore Indus, a savoir le Crossbreed. J'emets quelques reserves quant a ce nouveau genre. Ce serait mensonge que de ne pas reconnaitre qu'il a veritablement apporte de la fraicheur au Hardcore qui semblait bien constipe ces dernieres annees (j'ai beaucoup plus ecoute de vieilleries que de nouveautes ces derniers temps, tant ces dernieres me faisaient chier). The Outside Agency a effectivement pose de vraies nouvelles bases. Malheureusement dans un genre qui est loin d'etre veritablement ouvert d'esprit, la moindre petite nouveaute est aussitot recuperee par une foule de suiveurs (remember le Frenchcore, nom donne aux copieurs de Micropoint et qui est finalement tres loin de representer la diversite du Hardcore francais). J'avais donc, comme crainte legitime, de trouver dans ce "Engines of Creation" une pale copie du dernier album de TOA.
Que nenni. Rien de tout ca. Et putain ca fait du bien. Deathmachine livre ici une veritable "orchestration for the end of the world" (les connaisseurs comprendront l'allusion).
Ce qui surprend dans un premier temps, c'est la puissance et la clarte de la production: subtile et grasse a la fois, pleine de petits details qui demontrent d'ores et deja que l'on n'a pas affaire a un debutant essayant de faire de la tribe sur Fruity Loops (toute ressemblance avec une multitude de personnes existantes dans mes propos s'avere malheureusement reelle, mais loin de moi l'idee de vous vexer, je suis aussi passe par la, et je suis sans doutes encore dedans).
Un autre truc qui surprend: peu de traces de Drum'N'Bass, au four donc les (d'ores et deja) cliches du Crossbreed, on est meme plus souvent dans le mid tempo bien heavy. Et pour finir avec les pochettes surprises de l'album: beaucoup de melodies, de nappes.
Et c'est bien ce qui m'a seduit dans cet album. Je dirais que dans le Hardcore, il y a trois elements primordiaux qui peuvent faire la force d'un morceau: le travail rythmique, l'ambiance, et la melodie. Certains styles mettant plus l'accent sur une de ces trois possibilites, The Outside Agency a demontre qu'on pouvait travailler chacun de ces trois domaines avec brio: ambiance tres travaillees, travail melodique proche de l'orchestration pure, rythmiques complexes et enchevetrees.
Partant de ce principe, "Engines of Creation" nous montre le talent de Deathmachine. La ou le travail melodique de TOA s'avere parfois legerement pompeux (et donne un peu trop l'impression d'une BO de jeux videos, a mon avis), celui de Deathmachine est autrement plus interessant, car on y retrouve ces sonorites typiquements rave, qui ne se cachent pas d'etre purement electroniques (et qui ne tentent pas de faire dans le "realiste"), participant ainsi a l'ambiance deshumanisee, completement robotique de l'album.
Et pourtant c'est la fete, ouais, c'est carrement dancefloor, ne nous le cachons pas.
Les rythmiques sont lourdes, les ambiances dark. Le tout s'enchaine avec fluidite, comme un vrai bon liveset. Alors c'etait la MD ou juste de la pure musique qui m'a fait voyager a Astropolis? Assurement la musique, car il n'y a absolument pas besoin d'etre high en ecoutant cet album pour headbanger comme un gros fou. Tres bon.
Bon topic encore une fois, l'album ce trouve "assez facilement sur le net" ce qui facilite la préécoute car je t'avoue sa m'a donné assez envie d'y jeter une oreille après t'avoir lu. Après c'est pas mal du tout en plus.
Merci pour ta critique alors, juste arrête si tu veut bien d'hotlinker les images de discogs, elles ne passent pas (juste chez toi car tu l'a déja en cache) 
Ah ok pour les images de Discogs, j'avais pas remarque qu'il y avait un souci, pas de problemes. 
Voici de quoi avoir une petite idée de l'album ! Du grand art !
https://soundcloud.com/deathmachine/eng … teaser-mix
The Bass Airline Cie...