Rave party: difficile de sortir de la clandestinité, disent les organisateurs
L'accident mortel survenu sur l'A8, samedi matin près de Ghislenghien, a mis en lumière un phénomène dans la région : celui des raves parties. Il s'agit de soirées clandestines, organisées au milieu de nulle part, où la musique techno et l'alcool coulent à flot.
Ce n'est pas encore établi officiellement mais il se pourrait que le jeune qui s'est fait happer sur l'autoroute A8 sortait de la fête organisée aux abords du château d'eau.
Ces soirées illégales sont souvent interrompues par la police. Ce fut le cas encore vendredi dernier. La police est intervenue après une plainte des riverains. Il y avait alors un peu moins de 100 personnes à la fête.
Frédéric Pettiaux (chef de zone de la police d'Ath) explique que dans ce cas-ci, aucune autorisation n'avait été demandée à la police, à la commune ou aux pompiers comme ce doit être le cas normalement. "L’événementiel apporte beaucoup à la société mais cela doit se faire de manière sécurisée."
De leur côté, les organisateurs soulignent le fait qu’il est difficile de sortir de la clandestinité lorsqu’on met sur pied ce genre d’événement. "Louer une salle dans la région, cela coûte près de 800 euros pour une soirée. Puis, il y a les deux vigiles (deux fois 300 euros). On est déjà à plus de 1000 euros. On n’a pas les moyens. Nous, on organise des soirées parce qu’on aime ça. On ne cherche pas à faire de l’argent (…) Quand on demande les autorisations, on ne les a pas. D’ailleurs, dès qu’on prononce le mot "soirée techno", on voit bien que toutes les portes se referment, partout !"
Notez que l'enquête doit encore confirmer les circonstances exactes de l'accident, le jeune homme décédé n'a pas encore été formellement identifié et l'automobiliste qui l'a renversé est également recherché.
Source : RTBF
Un (jeune) piéton tué sur l’A8
Un jeune homme a été heurté par un véhicule sur l’A8 durant la nuit de vendredi à samedi. Il est mort. Après une rave-party?
Un camionneur circulant sur l’A8, dans le sens Ath-Bruxelles, a effectué une macabre découverte, durant la nuit de vendredi à samedi vers 4 h30. Peu avant la station-service d’Hellebecq, le chauffeur a en effet constaté la présence sur la chaussée d’un corps humain inanimé. Il a immédiatement alerté les services de secours et il a placé son véhicule de telle manière que le corps ne puisse pas être touché par les autres véhicules. L’intervention des secours a été vaine : la victime avait cessé de vivre.
Il s’agit d’un jeune homme dont l’identité n’a pas encore été communiquée; la victime ne portait apparemment pas de documents d’identité.
Les constats ont permis de préciser que le piéton avait été heurté par une voiture, sans doute de plein fouet. Mais aucun automobiliste ne s’est manifesté; le conducteur a donc pris la fuite. On peut supposer que cet automobiliste n’avait pas vraiment la conscience tranquille : parce qu’il avait bu? Pour une autre raison?
La présence d’un piéton sur l’autoroute, en pleine nuit, a évidemment suscité aussi des interrogations auprès des policiers appelés à effectuer les constats requis. L’autoroute a été fermée à la circulation durant plusieurs heures, afin que les autorités judiciaires puissent effectuer les devoirs nécessaires pour tenter de comprendre l’accident. Celui-ci est survenu à la hauteur d’un tronçon d’autoroute qui paraît assez aisément «accessible» depuis les champs, alors que les talus et les plantations sont plus importants avant et après ce point.
Revenait-il d’une rave-party ?
On ne peut pas exclure que la victime ait quitté un peu plus tôt une rave-party clandestine organisée au pied du château d’eau de Ghislenghien, dans un cul-de-sac; et en bordure de l’autoroute A8. Cette piste est vraisemblable. L’endroit où la victime a tenté de traverser l’autoroute n’est distant que de quelques centaines de mètres du site du château d’eau.
En cet endroit (près du siège autoroutier du SPW aussi), la police d’Ath a en effet mis fin, durant la même nuit de vendredi à samedi (mais un peu plus tôt) à une rave-party totalement illicite. Certains participants ont-ils quitté le site en traversant les champs? Étaient-ils tous encore suffisamment lucides?
Sur place, des détritus témoignaient en tout cas encore, ce week-end, de cette activité «festive».
Source : L'avenir
