La UK Bass Music - Warrior One Lady Chann - Drum Jungle en Angleterre


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Dans les années 90, la scène londonienne, véritable bouillon de culture, a vu l’émergence d’une musique électronique qui se propage sur le mode viral : la UK bass music, qui marie dubstep, garage, jungle et drum’n’bass. Des étiquettes dont la scène n’a cure. Au lieu d’un découpage en une multitude de genres, les musiciens préfèrent miser sur des transitions fluides et sur la foi indéfectible en la puissance des lignes de basse.




Car la basse est la base, et libre à chacun d’en faire ressortir ce qu’il veut. Il suffit aux musiciens d’avoir une pièce sombre et des enceintes gigantesques, desquelles sortent des beats lourds qui font littéralement osciller les corps. Les adeptes affirment que ce son aurait modifié leur ADN.

Les représentants de la bass music made in UK restent entre eux, ils évitent le tapage médiatique et se terrent dans l’underground. Mais avec l’arrivée de Lady Chann, ces privations auto-infligées vont bientôt prendre fin, puisque cette reine du dancehall est fermement décidée à rendre son style accessible aux masses.

Lady Chann
J’aime prendre le micro, ça déclenche en moi plein d’émotions très différentes. […] Quand on fait de la musique, peu importe si on ne parle pas la même langue. Tout passe par le ressenti. C’est quelque chose d’universel.


Lady Chann sait tout faire. Elle manipule la table de mixage depuis l’enfance. Son père appartenait au mouvement Exodus, une communauté londonienne autogérée qui organisait des raves jungle et drum'n'bass.


Lady Chann
Quand on grandit là où j’ai grandi, on ne peut se payer ni chœurs, ni chanteur vedette. On doit apprendre à tout faire soi-même. Résultat des courses, je chantais, je faisais les harmonies et plus tard, j’ai été MC, DJ et ce genre de choses. C’était cool.




Lady Chann est une exception dans le milieu très masculin des MC. Sa marque de fabrique ? Mixer des voix du dancehall avec de la musique électronique. Quand elle prend le micro, la salle se met à tanguer. Elle chante pour elle mais aussi pour d’autres, notamment Warrior One.

Ce « jungalist » invétéré reste fidèle à son style. Et ça marche. Le Londonien Warrior One est producteur de ragga et prof de yoga, il tourbillonne comme une divinité indienne dans les clubs d’outre-Manche.

Ces dernières années, la bass music était figée par une froideur nihiliste, mais cela change avec les artistes d’aujourd’hui.

Warrior One
J’ai une tonne de disques, je continue à en sampler les beats de batterie. Je fais tout à la main, comme au bon vieux temps. Je pense que quand on utilise le matériau d’un disque, on obtient une chaleur qui n’existe pas dans le son en conserve

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Vos tympans vont sacrément vibrer avec la dose de Bass que vous délivre « Tracks » !


© Linda Brownlee big_smile
Source : http://www.arte.tv/fr/La-UK-bass-music- … 15294.html


Le Reportage :


Ps : Vidéo en HD pour vos beaux yeux, merci à la Team TRACKS
Ps² : Retrouvez une autre vidéo issue du même Tracks : Squat for culture - Ben 9mm - Arsenal Squat - Tracks Arte



Ps3 Bonus smile : Gros gros Freestyle de Lady Chann sur une instru de folie, qui représente bien l'esprit du reportage