Ratkore - Pyratak - Tellurik : Plus de 1000 jeunes à la Free party

Gratuites et clandestines, les free parties se distinguent des «raves», plus réglementées et attirent de plus en plus de jeunes, accros aux musiques technos, à la recherche de liberté et de sensations fortes, qui viennent s'éclater toute la nuit, en absorbant notamment de l'alcool, mais aussi des stupéfiants. À Bessens, le site choisi, au milieu des champs, était idéal pour faire «la teuf» toute la nuit en plein champ, et faire hurler les décibels. La nuit de samedi à dimanche a donc été longue pour les gendarmes de Montauban, mobilisés pour éviter les débordements d'une Free Party, qui a rassemblé plus de 1 000 jeunes et près de 500 véhicules, dans un hangar désaffecté à Bessens, en pleine nature sur le C2, à deux pas de la D820.

La fête était organisée par les collectifs Ratkore - NSD - Tripco - Apotek Pyratak - ASM - Poivro Family - Tellurik - Rouffiz autour de 3 sound system. Appelés au petit matin pour trois malaises, les pompiers se sont fait épauler par les gendarmes, pour éviter les débordements. Une fois sur les lieux, ces derniers ont assuré une surveillance autour du périmètre et ont effectué des contrôles d'alcoolémie et d'usage de stupéfiants. 10 personnes ont été verbalisées et une patrouille de gendarmerie est restée sur place toute la journée d'hier et une grande partie de la nuit dernière, car la free party s'est poursuivie.

Au lendemain de la rave-party sauvage, organisée par les amateurs de musique techno dans une ancienne briqueterie désaffectée de Bessens, le propriétaire des lieux, Imerys a décidé de porter plainte. Alors que plus de 1 000 fêtards ont investi illégalement le site dans la nuit de samedi à dimanche, un responsable du groupe s'est rendu sur place, hier après-midi. Avec lui, le lieutenant Bon, commandant la communauté de brigade de gendarmerie de Grisolles-Villebrumier et Michel Rieutord ont inspecté les lieux qui englobe notamment 11 000 m2 d'anciens bâtiments et entrepôts industriels. Une cinquantaine de jeunes étaient encore présents avec leurs camions, histoire de reprendre leurs esprits avant de s'engager sur la route.

«Je m'attendais à bien pire que ça. Ils n'ont pas laissé de déchets. De ce côté-là, c'est plutôt propre et bien. Mais on ne peut pas quand même laisser faire. Ils sont rentrés sur le site sans autorisation, en fracturant les clôtures», indique le responsable de l'entreprise.

Les habitants du plateau de La Peyrière, à Bessens, n'ont pas décoléré du week-end. Les teufeurs ont commencé à débarquer vers minuit, dans la nuit de samedi à dimanche. «Les plus proches voisins ont vécu l'enfer ce week-end. Outre la noria des camions et des véhicules sur la route, il y avait la musique. Le bruit était infernal. J'ai pu m'en rendre compte en me rendant sur place. Il y a eu aussi des provocations. Je tiens à rappeler que la mairie de Bessens n'a jamais donné une quelconque autorisation pour organiser un tel événement sur la commune», souligne Michel Rieutord.