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izwalito · Bass Traveller

18-05-16 14:59:39

13-05-16 · 138

  

Je vous ramène un petit coup dans le passé en repostant ici un texte qui remonte à 2004 que j'avais trouvé sur illegalparty: http://www.illegalparty.com/article3226.html et qui avait été posté initialement sur u-blog.net



Jean-Philippe Bernard, ex-teufeur
vendredi 30 avril 2004
Petit retour en arrière :
:: Nous n’irons plus au Teknival
Source : Jean-Philippe Bernard, ex-teufeur


Ces derniers jours, on ne compte plus les journaux qui font leurs choux gras du phénomène techno de l’été, le Teknival du 15 août.

Devant cette avalanche médiatique assortie de chiffres ronflants (30 000, 40 000 personnes !), on ne peut que se demander où est passé l’esprit originel du Teknival. Ce n’est pas tant qu’il se soit dilué dans les discussions absurdes avec les pouvoirs publics mais bel et bien qu’il ait, hélas, totalement disparu. Initié par le sound system anglais Spiral Tribe au tournant des années 90, le Teknival se voulait le rassemblement des tribus et des sons qui déjà sillonnaient l’Europe. Point de rencontre musical, confrontation des différents sons, espace de liberté où chacun était son propre organisateur, le Tekos était la parfaite illustration d’une anarchie libertaire en train de fonctionner. Un miracle, une utopie pirate.

Il s’agissait de se retrouver quelque part dans un lieu secret, au milieu de la nature, et de faire la fête sous les étoiles jusqu’à plus soif. Les repéreurs avaient à coeur de dégotter les endroits les plus beaux et étonnants, des messages sibyllins circulaient sous le manteau et le voyage jusqu’au son restait un véritable chemin de croix où il valait mieux savoir manier les cartes IGN pour trouver sa route et disposer d’une bonne réserve de cartes téléphoniques pour contacter une info line volatile.

A l’époque, une grosse fête rassemblait au mieux 5 000 teufeurs, 5 000 techno-warriors actifs et concernés. On y croisait les gens les plus improbables et un panel de nationalités à faire pâlir une réunion de l’Europe élargie. Le Tekos était magique, une incursion de l’autre côté du miroir, ceux qui y venaient pour la première fois en repartaient convaincus et d’aucuns qui détestaient franchement la techno se réveillaient quatre jours plus tard fans inconditionnels de hardcore. Je me souviens qu’avant, la canette de Coca était moins chère qu’au bar du coin, que les gens étaient responsables d’eux-mêmes et que la fête ressemblait à une arche de Noé électronique...

C’est bien loin, tout cela. Ironiquement, en cet été 2003, il n’est plus besoin de prendre la route pour aller au Teknival car celui-ci se déroule au milieu de celle-là. Plus besoin de jouer au chat et à la souris avec la gendarmerie puisque tout se déroule dans un climat de concertation quasi cordial et avec l’aval normatif des autorités. Aujourd’hui, alors qu’il suffit d’ouvrir n’importe quel canard ou d’allumer la télé pour savoir où se déroule le Teknival, nous sommes à des années-lumière de ces temps héroïques. Nous avons enfin rejoint les grands festivals de musique dont le Teknival se voulait à l’origine le contraire.

Il y a bien maintenant, d’un côté, les organisateurs et les sons et, de l’autre, le public, simples consommateurs de musique frelatée et de drogues. La drogue, vaste sujet. La spirale infernale était amorcée depuis quelques années. Les dealers professionnels ayant bien compris tout l’intérêt de ce vaste public captif et surconsommateur, ils ont vite repris en main la distribution de substances à la qualité toujours décroissante. En quelques fêtes, on est passé des petites épiceries à la grande distribution, avec les mêmes effets pervers que pour la malbouffe. Reste la musique, présentée par quelques-uns comme l’alibi de ces fêtes différentes. Aujourd’hui, si l’on veut entendre du son intéressant, mieux vaut traquer les petites fêtes qui se posent toujours au fond des bois. Franchement, autant bien s’amuser à 249 personnes avec 2 kilos de bon son et quelques jolis lives, plutôt que de se faire un bad trip sonore au milieu de 40 000 chépers.

Quand on passe de l’insurrection musicale à l’institution festive, on laisse bien des morts sur les bords du dance-floor. L’affaire est pliée, l’esprit de la free s’en est allé danser sous d’autres latitudes. Et surtout, surtout ne m’appelez plus Teknival. L’utilisation de ce nom pour qualifier ces grands raouts électroniques sous contrôle est un manque total de respect pour les sons et les associations qui ont défriché les espaces de liberté qu’on arrivait à voler à la société du spectacle. A la foire aux noms, on pourrait proposer la Fête à Tek-neu-neu, expression qui traduit au mieux la déliquescence de ce qui fut une belle aventure. A propos, à quand l’organisation du premier Tekos indoor à Bercy, avec forêt reconstituée, faux camions et service d’ordre costumé en travellers ?

Jean-Philippe Bernard, ex-teufeur

Source : U-Blog.net



/édith: suppression d'un morceau de phrase juste pour pas choquer ceux qui ont été prendre des coups de matraques en teuf en Europe de l'Est entre 2003 et 2004 :P

Bonus:

69f5170b5a10.th.png


la capture d'écran avec tous les commentaires



Gràce à archive.org, on peut encore lire ce post tel quel en cliquant ici.

Dernière modification par izwalito (19-05-16 21:40:57)

IVO · Sound System

18-05-16 20:01:33

05-11-14 · 2 121

  15 

ah oui ^^
j'avais oublié ....

Acid Brainstorming · Bass Addict

19-05-16 13:35:30

25-09-13 · 348

  

Bah c'est qu'un ramassis de conneries ce qu'il raconte, le mec il dit qu'en 2003 valait mieux aller en tchéquie, du genre il sous entend que l'esprit underground continuait là-bas.

J'étais en tchéquie en 2003 et c'était un événement légal, d'ailleurs ça faisait déjà longtemps là-bas que les teknivals était légal et tolérés.  Il y avait les chiottes de chantier et à l'entrée il fallait donner des tunes pour accéder au site, cet argent était versé aux mafieux qui eux arrosaient la police.
L'année suivante, 2004 au Poltek, les anglais ont dit fuck la mafia, on fait un événement sans eux et totalement gratos. Pourquoi pas, mais ils disaient appréhender comment ça allait se passer.  Résultat le samedi pas mal de robocop ont déboulé, ils ont embarqué des gens d'un petit son français (je ne sais pas pour qu'elle raison) et se sont repliés. Le lendemain ils sont revenus en force avec des gros camions aux pares brises grillagés et avec des canons à eaux.
Tout le monde s'est barré direct, j'avais dit à mes potes, plus jamais je remettrai les pieds au cztek, l'année prochaine il vont nous démonter.

2005 je suis resté en France et je ne regrette pas, ils ont foncé sur dans la foule avec une voiture, un mec est mort. Dans les pays de l'est si les gens ne payent pas, il y a des représailles.

Les policiers n'y sont pas "gentils comme chez nous", certains qui sont pas loin de la retraite étaient déjà policiers à l'époque où ces pays étaient des dictatures qui réprimaient par le sang tous les opposants. Et les organisations mafieuses des pays de l'est étaient déjà présentes à  l'époque communiste.

Il y a une année je suis allé au slovtek, les tchèques nous avaient dit, que ça peut bien se passer là-bas ou pas, parce que c'était pas commercial et illégal. Le samedi soir des policiers qui ressemblaient à des gardes du corps, sont venu ils ont demandé d'arrêter ça, un italienne a voulu jouer les rebelles, ils l'ont tabassé, menotté, embarqué... Comme la tekno c'est pas très banal là-bas, heureusement des reporters de la chaîne nationale slovaque étaient présent et ils filmaient tout, je crois bien que si ils n'avaient pas été là, il y aurait eu des morts. 
Ces gars qui ressemblaient à des ex kgb n'avaient pas l'air de plaisanter.
Le lendemain ils sont revenus, mais avec leurs potes robocop, il se sont placés en une large rangée, ils étaient statiques, au signal ils ont avancé en frappant leurs boucliers, tout le monde s'est barré. Ils devaient être presque aussi nombreux que nous... J'avais un appareil photo jetable, je n'ai pas eu les couilles de prendre de photos, jamais de la vie je retournerai en Slovaquie.
Ces mecs qui racontent que la tek c'est mieux dans les pays de l'est, ça me fait marrer, c'est pas mieux, c'est  plus nul et ça fait plus longtemps que chez nous.
J'ai trouvé sur le net quelques photos du slovtek 2004:
http://pko.freetekno.sk/photo&flyers.php?g2_itemId=685

Dernière modification par Acid Brainstorming (19-05-16 21:52:07)

Quand c'est trop bon, c'est pas bon.

voracious · VIP

19-05-16 15:34:33

17-06-13 · 973

  22 

Acid Brainstorming
Bah c'est qu'un ramassis de conneries ce qu'il raconte, le mec il dit qu'en 2003 valait mieux aller en tchéquie, du genre il sous entend que l'esprit underground continuait là-bas.

J'étais en tchéquie en 2003 et c'était un événement légal, d'ailleurs ça faisait déjà longtemps là-bas que les teknivals était légal et tolérés.  Il y avait les chiottes de chantier et à l'entrée il fallait donner des tunes pour accéder au site, cet argent était versé aux mafieux qui eux arrosaient la police.



Je suis tout à fait d'accord avec ça. La vision que l'on a parfois en France sur les scènes de l'Est est assez éloignée de la réalité (du moins de ce que j'ai pu en voir), notamment en Tchéquie.
Un truc qui m'a marqué là-bas est de voir à quel point la scène free y est populaire, mais pas forcément dans le bon sens du terme : j'avais jamais vu autant de mecs lookés genre petit pois se balader en ville avant ça (même vu des graffs avec des slogans tekno). Il semble que pour être "cool" en République Tchèque, être un teufeur soit un choix courant chez les jeunes (au point qu'on ne sait plus trop si c'est si cool que ça du coup). De plus, il y a énormément de soirées payantes où certaines anciennes gloires de la teuf viennent se produire et font les rockstars (Suburbass, Jeff23 et j'en passe). Il y a des dealers à toutes les entrées et un certain nombre de types complètement cramés au piko (jamais vu des junkies aussi flippants par ailleurs). Il est vrai que la musique est restée très hardtek traditionnelle et que l'esthétique ait quelque chose de plus punk, ce qui lui donne peut-être un vernis plus "authentique" vu de France, mais honnêtement c'est un leurre (auquel j'ai mordu, j'avoue). Elle peut avoir quelques bons cotés (je les trouve plus engagés politiquement qu'en France), cependant, mais ce n'est en fait pas très différent de par chez nous.


Les policiers n'y sont pas "gentils comme chez nous", certains qui sont pas loin de la retraite étaient déjà policiers à l'époque où ces pays étaient des dictatures qui réprimaient par le sang tous les opposants. Et les organisations mafieuses des pays de l'est étaient déjà présentes à  l'époque communiste.



Alors par contre, ça c'est quand même bien calmé depuis le Czechtek où il y avait eu un mort. Je ne sais plus trop en quels termes cela s'est fait, mais des lois encadrant les teufs plus intelligemment ont été votées, et beaucoup de clubs se sont montrés finalement assez conciliant avec les organisateurs de soirées techno ces dernières années (même si là encore on peut se demander si des mafias ayant compris l'intérêt de ces soirées n'y soient pas un peu pour quelque chose...on ne se refait pas). Et puis il y a quand même la loi qui dépénalisait la plupart des drogues qui est passée en 2009, ça a considérablement fait baisser la criminalité dans le pays et les conséquences s'en sont évidemment ressenties dans le milieu de la fête.


Ces mecs qui racontent que la tek c'est mieux dans les pays de l'est, ça me fait marrer, c'est pas mieux, c'est  plus nul et ça fait plus longtemps que chez nous.



Bon après c'est assez discutable, car on peut (on doit, même, à mon avis) différencier les pays les uns des autres. En Bulgarie (et apparemment c'est un peu la même dans les pays avoisinant de ce que j'ai pu comprendre), comme j'avais pu le laisser entendre par le passé, franchement je trouve ça cool, et vraiment mieux qu'en France (du moins, dans beaucoup de soirées). Mais justement parce que c'est tellement underground là-bas, les soirées sont vraiment à petite échelle. On est encore très très loin d'avoir un phénomène massif comme à l'Ouest ou en Tchéquie, et d'ailleurs je ne sais même pas si ça va vraiment finir par prendre, vu que cela fait déjà plusieurs années que ça s'est pourtant implanté. Le fait est que même en club ce genre de musique reste rare, du coup la scène est très petite (et on retrouve toujours les mêmes en soirée) et quand free il y a...ben c'est vraiment une free : il n'y a parfois même pas de donation, et à moins de jouer dans un périmètre proche de la ville, aucun flic ne viendra ! On se retrouve encore si facilement dans un No Man's Land à peine ceinturé de vieilles routes peu fréquentées qu'il y a très peu de risques à ce sujet là.

izwalito · Bass Traveller

19-05-16 21:38:55

13-05-16 · 138

  

Acid Brainstorming
Bah c'est qu'un ramassis de conneries ce qu'il raconte, le mec il dit qu'en 2003 valait mieux aller en tchéquie, du genre il sous entend que l'esprit underground continuait là-bas.
*SNIP*



Clap! Clap! Bravo! Allez chercher *un* morceau dans une phrase dans un texte de six paragraphes pour en sortir un exemple et dire que l'exemple est mauvais donc faut tout jeter le texte ? Champion de la frappe chirurgicale globale. xD

Juste pour te montrer que ce bout de phrase n'a aucune incidence sur le texte, je vais l'en effacer et ça ne change rien au constat qu'il apporte.


Après, on va replacer dans le contexte d'un truc de dingue qu'on appelle le temps, tu vas voir c'est un truc de dingue:

1994 premier czechtek >> 2001 mariani en France >> 2003 le post du gars (vers l'est exemple tchèquie) >> 2003 tu es czechtek >> 2006 fin du czechtek

Donc quand il recommande d'aller vers l'est il fait référence aux années précédentes et à un mouvement qui s'est amorcé et qui s'apparente à celui qui est venu d'angleterre après le criminal justice act (tu sais l'arrivée des spiral tribe en France tout ça). Mauvaise recommandation parce que la tchéquie veut rentrer dans l'Europe et Paroubek montrera sa détermination à appliquer la répression comme en angleterre et france.

La bonne nouvelle c'est que c'est dans l'autre partie (tu sais, la fin de la phrase), celle où il dit de fuir les teknivals pour les peitites teufs au fond des bois, et ben il a raison.

Acid Brainstorming · Bass Addict

19-05-16 22:10:52

25-09-13 · 348

  

La Bulgarie c'était un petit peu un cas à part, comme il y avait peu de teuf là-bas c'était toléré et les gars n'avaient besoin de rien payer de bakchich ou qui se soit. Je n'y suis pas allé, mais on connaissait bien le son tchèque qui a lancé le bulgariatek. En fait les tchèques allaient en vacance en Bulgarie une partie de l'été et y posaient du son en même temps. Au final la cote Bulgare, c'était l'équivalent pour les pays de l'est de notre côte d'azur. Sauf que le resto c'était 3euro.
Sinon je vois ce que tu veux dire la tchèquie cette mode teuffeur, les mecs tous avec leurs camions et un autocollant 23 derrière c'est complètement ridicule. hs:Par contre les petits pois sauteurs moi j'aime bien ça, en plus c'était une association de skate à toulouse pendant les années 90, je veux dire ça commence à être un peu relou cette mode anti kaki sur les réseaux sociaux  et  forums.

Désolé pour le hors sujet, je voulais juste souligner que cet article est un ramassis de conneries, je dirai plutôt que j'irai encore moins au cztek c'était bien plus commercial qu'en France, c'est le sarkoval des pays de l'est avec ses milliers de lycéens dans des toiles de tentes. J'ai vais pas mettre tous les détails, mais le moindre petit bar y était racketté et j'ai même vu un mac ramener des putes au cztek, alors avec nos kebab en France on n'a pas le level. Et jamais de la vie j'irai au brekfest. En fait c'est comme en France c'était mieux au début, mais au final je m'en branle.

Quand c'est trop bon, c'est pas bon.

izwalito · Bass Traveller

19-05-16 22:13:49

13-05-16 · 138

  

voracious
Bon après c'est assez discutable, car on peut (on doit, même, à mon avis) différencier les pays les uns des autres. En Bulgarie (et apparemment c'est un peu la même dans les pays avoisinant de ce que j'ai pu comprendre), comme j'avais pu le laisser entendre par le passé, franchement je trouve ça cool, et vraiment mieux qu'en France (du moins, dans beaucoup de soirées). Mais justement parce que c'est tellement underground là-bas, les soirées sont vraiment à petite échelle. On est encore très très loin d'avoir un phénomène massif comme à l'Ouest ou en Tchéquie, et d'ailleurs je ne sais même pas si ça va vraiment finir par prendre, vu que cela fait déjà plusieurs années que ça s'est pourtant implanté. Le fait est que même en club ce genre de musique reste rare, du coup la scène est très petite (et on retrouve toujours les mêmes en soirée) et quand free il y a...ben c'est vraiment une free : il n'y a parfois même pas de donation, et à moins de jouer dans un périmètre proche de la ville, aucun flic ne viendra ! On se retrouve encore si facilement dans un No Man's Land à peine ceinturé de vieilles routes peu fréquentées qu'il y a très peu de risques à ce sujet là.



Indépendamment de là où ça se passe quand ça prends de l'ampleur et que ça arrive à grande échelle, ça développe les travers dûs à sa taille. C'est la même différence qu'entre une grande ville et un village, entre des villageois et habitants de grande ville. La dilution dans la masse, l'absorption d'une contre-culture dans le flow de la culture mainstream.

Dans l'ancien temps du "c'était mieux avant" quand on avait  des réfléxions du type "sommes nous un mouvement capable de changer le monde" il y avait ceux qui disait que pour changer le monde il faut non seulement être suffisamment nombreux mais constitués de technowarriors actifs et concernés comme il dit dans son post, sinon on risquait de se diluer dans l'armée des sheppers, enfin on ne disait pas sheppers pace que c'était un mot censuré.

J'en profite pour partager ce set que j'aime bien: http://play.dogmazic.net/#song.php?acti … g_id=33346

Et surtout quand on devient gros, on devient voyant et on attire l'attention, que ce soit du trafic organisé, de la mafia, du gouvernement, des patrons de boites de nuit, ... Et là c'est le début de la fin. Il le dit de manière poétique dans le bouquin avec la définition de la zone autonome temporaire, mais ce que ça veut dire c'est que dès qu'une contre-culture prends de l'ampleur elle amenée à disparaître, par la répréssion, par l'assimilitation, par l'exil, par la législation, ...

Il reste possible qu'une contre-culture gagne l'affrontement et elle devient alors la nouvelle culture mainstream mais même là elle n'est pas à l'abri de répéter les mêmes biais sytémiques à l'oeuvre dans la culture mainstream d'avant. Une grande ville ≠ un ensemble de villages...

voracious · VIP

20-05-16 16:10:44

17-06-13 · 973

  22 

Acid Brainstorming
hs:Par contre les petits pois sauteurs moi j'aime bien ça, en plus c'était une association de skate à toulouse pendant les années 90, je veux dire ça commence à être un peu relou cette mode anti kaki sur les réseaux sociaux  et  forums.



Oh, ben comme on dit, qui aime bien châtie bien. cool

Gaetan23 · Bass Explorer

01-06-16 12:07:59

25-05-16 · 23

  

Ça me parle, il a pas tord sur tout le Jean Philippe.

L’intérêt et l'attrait des Teknivals s'en est allé avec le succès rencontré par le mouvement.
Moi je suis pareil plus un pied dans ces trucs là après ça me dérange pas de voir les petits jeunes enthousiastes en prendre le chemin.

L'odeur des Tekos d'avant 2000 est largement plus palpable dans les petites fêtes entre potes qui ont essayer de faire perdurer l'esprit plutôt que dans les grosses fêtes à Neuneus juste bonnes à remplir les médiocres canards locaux.

Gregory Ablotsky · Bass Traveller

28-08-16 00:07:39

22-08-16 · 106

  

Nous vous remercions pour un article intéressant et en même temps absurde.
p.s. Je ne parle pas français, désolé.

Dernière modification par Gregory Ablotsky (28-08-16 00:11:23)

supervdk · Bass Jedi

28-08-16 22:52:53

16-08-16 · 740

  

Beaucoup de ceux qui avaient fait la teuf dans les années 90 on mal eu du mal avec le teknival du Larzac en 2003.

oko system
Juste quelques considération sur ce teknival du Larzac, auquel je me suis rendu, représentant Öko System sans Z sans aide...) avec le collectif T.A.P pour monter un chill-out sur prix libre aux côtés des 6mik et Tawa.

Je tiens à exprimer mon désarroi sur la médiocrité musicale ambiante qui m'ennuit par dessus tout et qui me fait me promener de dance-floor en dance-floor sans jamais une seule accroche intéressante (7 à 10 fois sur tout le tekni, du jeudi soir au lundi matin, je me suis arrêté en me disant : "Enfin, ouf... Un truc différent" et j'ai pas dit "un truc bien", encore...), ce fut un véritable "tekni rando" comme le dit Elsa dans son CR ci-dessous...

Et je suis désolé, pour moi, encore une fois, ce n'est pas un point de détail... Entendre sur une promenade autour du tekos 7 fois le même disque me désespère profondément. Ca me fout le bourdon, ça me rend triste, carrément, oui, quand je pense à la liberté que véhiculait ce putain de "mouvement" il y a 8-9 ans... Quand je repense au fait qu'on s'émerveillait de savoir que n'importe qui, X ou Y, sans connaître la musique, pouvait s'exprimer, créer, faire danser les gens... C'était un espoir immense... Putain, quel désenchantement ! Aujourd'hui, on se copie et recopie tous sans vergogne, l'originalité semble être une insulte, on s'encrasse dans la médiocrité... J'ai rien contre la hardtek ou tout ça... Mais QUE de la hardtek, ça me rend vraiment triste... Tout ce déploiement pour ça ?!!! Un véritable gaspillage d'énergie...

Oui, les gens sourient, les jeunes trouvent leur compte, ils sont heureux... Mais c'est plus un mouvement artistique, là... On fait du social...

On a prévu une performance pour le prochain tekos (?) : se promener avec un haut-parleur en équipe pour féliciter les DJs qui passeront tel ou tel disque pour la 30ème fois du tekos, genre : "Et oui, bravo, vous avez gagné un superbe disque argenté pour avoir passé cette galette pour la Xème fois ! C'est merveilleux ! Vous êtes le plus fort ! êtes-vous heureux ?"

Oui, c'est un peu terroriste dans le genre, mais si ça peut égayer la choucroute ambiante (ou on peut se faire casser la gueule aussi... yikes) Interrompre le set d'un DJ qui passe la super galette en vue du moment trop biaaaaaan au milieu de son set, que tout le monde passe aussi mais on s'en fout, ça craindrait trooooop !!!).

La perle du tekos : un mec qui vient acheter une K7 de mix hardtek (surtout pas du live, ô non !) parce qu'il est DJ et qu'il veut entendre comment l'autre DJ mixe les disques qu'il connaît bien aussi... Authentique... Quelle recherche artistique profonde !!! Ca me met en émoi tout ça...

Après tout, ce tekos fut tout de mê:me un moment heureux...

Merci aux sons Tawa/6mik, au chill-out T.A.P. et à un autre son dont j'ai oublié le nom et pour lequel je m'excuse platement de mon ratage de milieu de live (fatigué...) pour leur accueil...

Merci aux Metek et aux Ubik pour leur effort d'organisation, ainsi qu'à Lionel (Voodooze) et tous ceux qui ont mouillé leur t-shirt.

Lza, ci-dessous, décrit pas mal des trucs qui m'ont plu.

Tournesol

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Arrivés jeudi soir vers minuit 1h nous accédons facilement au site grâce à un tas de petits hommes en bleus qui moulinent du bras droit rangés bien en ligne "à droite la rave, à droite!"

Sur place teknomad est déjà installé ainsi que le chill out du tipi et peut être quelques autres petits sons.

Nous trouvons nos confrères marseillais Tawa 6mik en train de monter leur chapiteau. on se cale à côté d'eux et on commence aussi à monter notre chill out autonome.. installation d'un sleeping, expos, docs, infos, bouffe, stands de skeuds et petit système sonore.

Dès le vendredi matin on fait tourner café thé et victuailles tout sur donation.. le prix libre semble être un concept bien méconnu de ce public, alors on explique, avec patience aux méfiants... comme si on voulait leur refiler de la merde du fait que c pas cher...

Le public est dans l'ensemble assez blasé, peu réactif (ya toujours des exceptions, heureusement!) aux photos exposés par exemple. nous avions à peu de chose près la même install au tchek tek et là bas le retour des gens a été beaucoup + sympa, ils posaient des questions, s'interessaient...

pour le stand de musique, entendu un milliard de fois "zavez de la hartek?".. alors oui j'avoue dans un élan d'humanité j'ai menti ;o) et j'ai refourgué des lives break core ou encore vieille techno très lente ou expé en affirmant au gens qu'ils s'agissait de mix hartek ;o) parce que les gens ils veulent que des mix, pas des lives... bizzare. peut être certains capteront la supercherie (ceux qui ont des oreilles), tant pis tant mieux ;o) et si sur le tas ça aura permis à un ou deux d'apprecier de nouveaux sons même si c'est malgré eux eh bien tant mieux ;o))

Mon point de vue concernant les sons et structures ayant fait l'effort de participer à cet évènement:

Merci aux Tomahawk/ Fox de vous être déplacés, vous nous avez sauvés de la platitude visuelle (belles décos, bons visus), une constante de qualité nivo son sur les 4 jours et surtout une ambiance carrément roots à votre son.

On n'a pas regretté un brin de s'être mis avec 6mik Tawa très bonne ambiance à leur son, le chapiteau a vraiment créé un espace convivial, un dance floor digne de ce nom et musicalement ça tenait la route.

A part ça heu... c'était un peu le no man's land artistique, aucune prise de risque musicale ou autre...

Quelques petits sons où l'on sent de la bonne volonté mais un cruel manque d'experience.

Et puis j'ose le dire parce que la liberté d'expression ça sert à ça ;o)

ben j'ai vraiment detesté l'install metek/ubik (ahh je sens la foudre s'abattre sur moi !) .

tout mon respect et un grand merci quand même pour le boulot effectué en amont pour permettre à cet évènement d'avoir lieu. ça c une chose.

par contre aucun effort de déco (mais jetez les ces 2 pauvre tentures avec vos noms dessus, elles sont trop laides!), un aménagement de l'espace très linéaire (à la différence des tomahawk) qui rappelle très fortement l'ambiance d'une boîte de nuit.

Trop imposant à mon goût, pas à taille humaine. pas chaleureux. voilà mon point de vue. qui vaut ce qu'il vaut...

Bref passons à autre chose, un site très étendu pour peu de chose à voir. tekni rando c.a.d. tu marches des bornes en quête d'un son ou d'un visu qui te donnerai envie de t'arrêter + de 5 minutes. Au point où j'étais presque contente d'entre de la goa (habituellemnt j'ai horreur de ça) pour le simple fait d'écouter autre chose que cette soupe ambiante qui ressemble très vaguement à de la techno...

Musicalement parlant j'ai quand même kiffé:

- bon mix hard core sur le son depravé voodooz et sur le petit son epsylon
Jeff dans un style très lent sur le son ohm concept
- le live techno punk de miss helium au petit jour vendredi sur teknomad
- le live de tournesol sur notre chill out le dimanche soir

j'ai pas entendu mais j'aurai bien aimé vu le bien qu'on m'en a dit:

- mix de thomas ubik sur metek ubik
- live de raf sur le même son...
et certainement y a t'il eu d'autres exceptions de qualité sonore??

A part ça rarement vu un site aussi propre à la fin d'un tekos, et un public aussi gentillet...

mais que s'est il passé? On dirait qu'une génération entière de teuffeurs a disparu... tous morts en prison ou à l'HP?

Y aurait-il eu une épuration? ;o)

Donc on joue plus à mad max? c'est fini? bon d'accord...

Lza

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Qu'il y ait matière à débattre sur l'organisation d'un teknival rien de plus naturelle.Mais au vu de Marigny et du Larzac la véritable question n'est elle pas : quel est l' intêret de ce genre d'évènements ? L'uniformisation et la médiocrité sont les seules règles de ces deux derniers teknivals. Aucune prise de risque artistique, aucune originalité, aucune diversité, aucune créativité : où sont donc les "performers"?

Que des sounds systems choississent la voie de l'évènementiel et des grosses structures c'est leur choix, mais quel intêret de passer de la soupe sur de tels dance floors.Il est déjà assez désagréable de souffrir un mix ou un live inintéressant sur un petit son mais alors sur un son boîte de nuit...Mais tout de même est ce que la finalité artistique pour les sounds system est la supra structure?

Que d'énergie,de labeur,de temps gachés pour un résultat si médiocre. Certain rétorquerons avoir entendu la tekno déclinée sous tous ces genres (hardtek,drum,break,mc...) pendant le festival. Certes. Cela fait dix ans que l'on entend les même choses. Et mal jouées de surcroît. Idem pour les décos et le peu de vidéo. Je ne parlerai pas des performances, spectacles, cirques... Il n'y en avait pas.

Sommes nous prêt à nous investir dans l'organisations de futur imposture artistique?

La question de l'organisation de gros évènements aura lieux d'être lorsque nous aurons réglé celle de notre devenir ARTISTIQUE.

David, Öko system canal dissident

P.S. Ce que je viens d'écrire ne remet nullement en cause le travail de chacun pouur l'organisation et la bonne tenue du teknival. Félicitations à ceux qui se sont démenés pour cet évènement fut il une sombre escroquerie artistique.




http://okosystem.3boom.net/index2.html

Dernière modification par supervdk (28-08-16 22:55:02)