Un agriculteur tabassé en Free Party (dept42)

entre le paysan qu'a peter un cable (et ne veut pas le reconnaitre)
et les jeunes completement à fond (et ne veulent pas le reconnaitre)

On me glisse à l'oreillette qu'un démenti est en cours de rédaction...

Avec (un peu) de retard voilà enfin le communiqué de presse !!!

Suite à un article de Jean-Yves Moulin paru dans le journal La Tribune - Le Progrès, daté du 8 octobre 2015 (édition de Saint-Étienne / Loire), le collectif Fréquences Sonores souhaite donner sa version des faits et dénonce un travestissement de la réalité.
Notre collectif associatif, qui regroupe plusieurs DJs et artistes venant du centre, de l’Isère, du sud, de la Savoie, a organisé une soirée privée les 3 et 4 octobre, sur la commune de Chalmazel (Loire). Commune où nous ne sommes jamais venus auparavant. Nous nous sommes réunis afin de fêter plusieurs anniversaires. Nous n'avons pas demandé d'autorisation au préalable car le contexte actuel de répression envers le milieu des musiques électroniques rend presque impossible l'obtention d'un accord officiel pour se rassembler, partout en France.
Tout au long de la fête, la médiation s'est très bien déroulée, que ce soit avec le maire de la commune, M. Valéry Gouttefarde, qu'avec les différentes équipes des forces de l’ordre du secteur.
Mais le lundi après-midi, aux alentours de 14h, l'exploitant du champ – qui n'en est pas le propriétaire – a subitement débarqué au volant de son tracteur et a enchaîné le camion d'un membre de notre collectif (que nous appellerons M. C.), afin de le tracter de force hors de sa parcelle, endommageant capot, pare-buffle, etc... M. C., qui avait garé son camion aménagé, où il vit avec sa conjointe et leur fils de 2 ans, s'est retrouvé avec l'avant de son véhicule complètement arraché.
A aucun moment pourtant, l'agriculteur n'a pris la peine de venir nous voir pour nous faire part de son mécontentement, lié à certaines nuisances sonores ou aux stationnements ! Sous l'emprise de l'alcool, celui-ci s'est ensuite emballé; La situation a alors basculé dans le conflit. M. C. s'est fait agresser lorsqu'il a demandé des explications à l'agriculteur. S'en est suivi un règlement de comptes physique, pour lequel les deux parties ont des torts.
Nous tachons de trouver un arrangement à l'amiable où chaque partie serait satisfaite, afin de démontrer que nous ne sommes pas des "SAUVAGES" ! Mais à ce jour, nous n'avons toujours pas trouvé un terrain d'entente qui dédommagerait l'agriculteur ainsi que M. C.
Nous ne cherchons pas à accuser, mais à comprendre le manque total de communication entre le maire - qui est le propriétaire du champ - et son exploitant, ainsi qu'avec nous, qui sommes restés à l'écoute et ouverts aux dialogues.
Par la suite, M. C. est allé à la gendarmerie de Chalmazel dans l'après-midi même, afin de porter plainte pour les dégâts sur son véhicule, les coups portés aux côtes et le traumatisme de son fils présent sur les lieux. Les gendarmes l'ont intercepté sur le trajet entre le site de la soirée et la gendarmerie pour l'emmener en garde à vue. L'agriculteur ayant reçu des coups, a contacté les gendarmes pour porter plaintes (coups et blessures). Le délit de faciès étant un fléau dans notre milieu, M. C. s'est retrouvé en garde à vue pendant 48h , pour s'être défendu, avoir voulu protéger sa famille et sa maison.

Dans "l'article" de Jean-Yves Moulin ne figure que le témoignage de l'agriculteur. Ce journaliste n'a jamais pris la peine d'entendre notre version, celle des gendarmes, celle des participants de la fête et surtout celle de M. C. , premier concerné après l'agriculteur.

Il nous a été très difficile de comprendre les tenants et aboutissants des faits retranscrits dans l'article. Il y a beaucoup d'amalgames, de questions sans réponse. Nous avons tenté de contacter toutes les personnes pouvant nous expliquer certaines accusations, ou inventions. Personne n'a été en mesure de nous répondre.

Nous voulons connaitre l'exactitude des faits dont nous sommes incriminés dans l'article. Il nous tient à cœur de rester dans le dialogue et la diplomatie, de prouver que nous avons des principes et revendications qui sont légitimes et humaines. Nous voulons démentir et partager de façon impartial la réalité des évènements, tout en essayant de comprendre pourquoi un tel intérêt autour de notre mode de vie différent.
M. C. est aujourd'hui dans l'attente d'une expertise pour les dégâts occasionnés à son véhicule, qui sera présentée au procès, le 30 mars 2016.
D'ici cette date, nous souhaitons trouver un arrangement qui ne lèse aucune des deux parties. Malgré l'existence d'intérêts communs avec la Confédération paysanne qui défend des valeurs fortes pour faire perdurer notre patrimoine agricole dans tous les domaines liés. L'agriculteur en fait parti. L'agriculteur s'est senti trahi et reste fermé au dialogue avec nous. Nous nous mettons en relation avec la confédération paysanne afin d’être conseillé et d'essayer de rétablir le contact .
Il nous est très difficile de nous défendre, non en raison d'un manque de moyens juridiques, mais parce que notre image a été très largement entachée, comme souvent lorsqu'il s’agit de notre communauté / mouvement.
Nous avons conscience qu'être agriculteur à notre époque est un vrai challenge, mais nous restons convaincus que cette affaire n'est pas un cas unique. Pour éviter que ce genre de situations ne se reproduise, nous voulons que la réalité soit retranscrite et que les différentes associations d'artistes et musiciens puissent s'entendre ou se coordonner avec les organisations agricoles. Objectif : ne pas endommager les outils de travail des agriculteurs et trouver des compromis pour des lieux de fêtes où médiations, sécurités et échanges culturels soient possibles.
Nous dénonçons aussi la mauvaise image véhiculée par certains journalistes (ce n'est pas une généralité heureusement !) afin de faire les gros titres de leurs papiers !

En conclusion, nous restons ouverts aux échanges, à l'évolution de cette malheureuse expérience, et gardons espoir d'un futur meilleur pour la musique et la culture !!!

clairon

Nous n'avons pas demandé d'autorisation au préalable