Teknival revendicatif à Poitier

Pour exprimer leur ras le bol, des représentants de collectifs organisent un Teknival revendicatif le 6 juin, pile le même jour que le Congrès annuel du PS.

Récemment, nous vous résumions les différents évènements qui ont poussé les Verts à se rallier à la cause des free parties. C’est justement pour ces mêmes raisons, et par lassitude face au gouvernement PS qui ne tient pas ses engagements et bloque tout dialogue, que les représentants des collectifs d’Île-de-France, du Centre, de Bretagne et d’Aquitaine ont décidé de partir en croisade contre eux.

Relayé par Techno Plus, l’association qui promeut la techno et milite pour la réduction des risques liés aux pratiques festives, le Teknival revendicatif appelle au rassemblement pour défendre les free parties. Organisé à Poitiers le week-end du 6 juin 2015, il invite tous les concernés à se réunir en même temps que le Congrès national du PS. Techno Plus explique leurs revendications ci-dessous et sur leur site Internet :

« Face à la recrudescence des violences policières, à multiplication des saisies illégales et au blocage du travail inter-ministériel par le ministère de l’Intérieur, nous ne pouvons que constater la rupture du dialogue avec le gouvernement PS ! […] Pour lutter contre cette discrimination, nous allons renforcer nos actions, faire entendre nos revendications et défendre notre mouvement. »

Be strong, Be free, Be boost

50.000 festivaliers venus taper du pied.
Le Weather Festival en impose et, du même coup, s’impose comme LE festival des musiques électroniques 2015.
L’autre coup de maître du festival, c’est sa volonté de démocratiser la techno, de l’ouvrir à un nouveau public. Aux enfants d’abord, avec le mini Weather qui se déroulait fin mai sur les quais de Seine. Mais aussi à un public aux oreilles plus habituées aux violons qu’aux machines à boutons.

POITIERS Un teknival revendicatif pour dénoncer la répression des rave-parties

04/06/2015 05:23

C'est la cerise sur le gâteau ! Le premier congrès du PS qui se tient à Poitiers attire les opposants de tout poil. Et, parmi ceux qui revendiquent, il y a les amateurs de rave-parties qui dénoncent le climat de répression des autorités avec notamment des saisies de matériel. Les représentants de cinq collectifs régionaux (Ile-de-France, Centre, Bretagne, Aquitaine) ont décidé de se faire entendre. Ils annoncent la tenue, ce samedi 6 juin, d'un « teknival revendicatif », autour de Poitiers.

Un mini teknival revendicatif a réuni 2.000 teufeurs à Fontaine-le-Comte

07/06/2015 12:35

Les congressistes n'ont peut-être pas entendu les beats répétitifs de la musique techno mais c'est bien en écho au congrès du PS que neuf "sound system" ont investi un terrain aux Barberies à Fontaine-le-Comte pour un teknival revendicatif la nuit dernière. Jusqu'à 2.000 "teufeurs" ont dansé toute la nuit, sans aucun incident. Pour les organisateurs, il s'agissait de faire entendre leurs revendications : arrêt des saisies de matériel, autorisation d'événement jusqu'à 1.500 personnes sans déclaration (pour la techno la limite est à 500 actuellement). La fête devrait se terminer dans l'après-midi de ce dimanche. Les gendarmes assurent la surveillance et vérifient l'alcoolémie avant la reprise des voitures.

les politiques et les médias ont pas eu mal au crâne

Quinze jours après le congrès, un trentenaire était convoqué lundi devant le tribunal de police de Poitiers pour répondre « d'organisation sans déclaration préalable d'un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée dans un espace non aménagé » (1).
Ce dimanche 6 juin, plusieurs centaines d'amateurs de rave-party se rejoignent sur un terrain situé en bordure de la LGV à Fontaine-le-Comte. Environ 2.500 teufeurs resteront sur le site jusqu'au lundi. Ils s'étaient réunis, à l'appel de plusieurs coordinations régionales pour protester contre la répression dont ils se disent victimes de la part des autorités. « Elles nous réclament des autorisations pour les rassemblements de plus de 500 personnes, mais elles ne les donnent jamais ! » expliquaient des participants.
Ce débat risque de revenir devant le tribunal, le 28 septembre prochain, quand le dossier sera examiné après la demande de renvoi présentée lundi.
Si la procédure lancée par la justice a été aussi rapide, c'est parce qu'un responsable a été tout de suite identifié ce qui n'est pas toujours le cas, indique le parquet.
Un point qui promet d'être discuté. Julien Agasse, poursuivi par le parquet, conteste être l'organisateur de la free party non autorisée.
« Je suis membre d'une association, Freeform, qui fait le lien entre les autorités et les associations. J'étais à Fontaine, mais à titre personnel. Je suis allé au-devant des gendarmes, avec qui ça s'est très bien passé, car je suis habitué de ces situations-là. C'est ce que l'on me reproche. C'est comme si on reprochait à un pompier en vacances d'éteindre un feu près de chez lui ! C'est ridicule. D'ailleurs, les gendarmes ont accepté qu'on fasse une saisie concertée de matériel. On a déposé un caisson d'aigus et deux de basses. Tout s'est très bien passé avec les autorités. Actuellement, en France, les problèmes que nous avons, c'est avec la justice. »