Discours du Maire PS après la tenue du Festival electro Family Piknik

Avant d’aborder les différents points de ce conseil, Philippe Saurel, Président de l’agglomération et maire de Montpellier, s’est exprimé au sujet de la Family Piknik qui s’est déroulée dimanche dernier dans le parc de Grammont. Voici son intervention :
"Je sais que certains élus ont fait des communiqués de presse en disant que je voulais tuer l’électro, que je voulais faire mourir l’électro à Montpellier et que je voulais transformer Montpellier en ville morte. Mais voilà, ces élus, ils n’y étaient pas à ce festival techno alors que j’y étais ! Je vais vous donner le bilan de ce festival : 25 000 € de dégradations à Grammont, 25 interventions de la Croix-Rouge dont 4 hospitalisations en urgence par les pompiers. Je veux bien faire de l’électro, mais je n’ai pas vocation à soutenir les raves parties. Les gens sur place ne buvaient pas que du coca et ils ne fumaient pas que de la menthe et j’en passe par pudeur, donc je dis stop. La vocation de la Ville et de l’Agglomération, ce n’est pas de donner et de cautionner des évènements qui ont cette forme. Après qu’il y ait des festivals électro, très bien, je suis d’accord mais pas ça ! J’ai demandé à ma directrice de cabinet de faire le bilan de l’ensemble des prédations qui avaient eu lieu sur le site et de faire le bilan avec les services de la Croix Rouge sur les problèmes physiques inhérents à une telle manifestation.

La décision de cet évènement techno a été donné par l’équipe précédente, et des frais avaient été engagés, j’ai donc du suivre en augmentant le taux de la location de Grammont pour que ce soit dissuasif mais rien n’y a fait, je n’ai pas pu faire autrement et c'est pour sa que j'y suis allé le dimanche et croyez moi c'est là dernière fois que l'on organise sa. Maintenant, si certains souhaitent se faire un peu de notoriété politique sur cet évènement, qu’ils ne me chatouillent pas trop, sinon je ferai témoigner les membres de la Croix Rouge, qui étaient présents et ils feront un tableau très réel de la situation et des substances qui y circulaient. La Ville et l’Agglomération n’ont pas à cautionner ce type de pratiques".

Cyril Meunier, le maire de Lattes et vice-président délégué à l’environnement à l’agglomération de Montpellier, s’est plaint de son côté d’avoir été dérangé par le bruit de la Family Piknik toute la nuit et qu’il aurait vécu difficilement cet évènement dans sa chambre à coucher. Rappelons que la Family Piknik s’est déroulée en journée le dimanche matin dès 6h et jusqu’à minuit.

La gauche se nourrit de la misère sociale car ceux qui réussissent ne votent plus à gauche . Quand vous comprendrez que le politicard de toute part a l'opportunisme gravé dans son adn . Un politicien n'agit qu'en fonction des prochaines échéances electorales . Sans parler des problèmes de corruption de toute part. On vit une fin de cycle. La question qui compte finalement  quelle sera la suite

Monsieur le Maire,

Je viens d’apprendre que le 1er Festival d’accordéon se tiendrait à Montpellier à la rentrée, au moment même où vous annoncez ne pas reconduire l’évènement électro « Family Piknik ». Quel concours de circonstance, avouez le !

Montpellier, la ville, qui, avec Georges Frêche à sa tête, avait acquis cette image de ville moderne, surdouée, celle qui avait choisi pour slogan « la ville où le soleil ne se couche jamais », va bientôt devenir, sous votre impulsion, la belle endormie.

Nous aurions pu nous en douter : En tant qu’adjoint à la culture, vous êtes à l’origine de l’interdiction du Festival Electro Tohu Bohu sur la place Dionysos, pour cause de dégradations. Une fois élu Maire de la ville, vous stoppez, en grand renfort de policiers, la soirée « apéro-vomix » au café de la Panacée, cette fois-ci, pour cause de nuisances sonores.

Enfin, et cerise sur le gâteau, après la tenue de Family Piknik au Parc de Grammont, vous affirmez en conseil municipal que « la ville n’a pas vocation à accueillir des rave party ». Je me permets juste de rappeler que Monsieur Georges Frêche a accueilli, de 1995 à 1998, à Grammont, le Festival Boréalis, grande « rave party », faisant de Montpellier, une ville à l’avant garde, et que depuis, ce type de festival existe dans la plupart des grandes villes françaises et européennes, participant à leur rayonnement.

Vous brandissez le spectre de la « rave party », mais ce combat pour la reconnaissance des « rave party » comme mouvement à part entière est gagné depuis la fin des années 1990. Plus grave, vous dénigrez une culture qui est intimement liée à Montpellier, reconnue par la presse nationale, dans les années 2000, comme « la deuxième ville après Paris la plus dynamique dans le domaine des programmations de musique électronique ; devenue une référence pour tous les aficionados de ce style de musique tant en France qu’à l’étranger. » (L’Express). Qu’il est loin ce temps !

Je repense à votre slogan de campagne « Montpellier c’est vous ». Non, décidément, nous ne nous reconnaissons pas dans ce Montpellier là.

Pour finir, j’espère au moins que tout ceci permettra à ceux qui ne se sentent plus impliqués dans la vie publique de comprendre qu’il faut voter car la politique d’une ville impacte directement notre liberté.

Dans une interview que vous accordiez en 2011, lors de votre nomination comme adjoint à la culture, vous disiez : « Une politique de gauche doit donner plus de place à la culture. C’est une affaire de cohésion sociale et de solidarité. … La gauche est vraiment la gauche quand les artistes et les intellectuels sont avec elle. Quand ils la désertent, elle est en piteuse état. Moi je suis pour la remise en question ». La balle est dans votre camp…

Philippe Saurel, le maire de Montpellier, n'aime pas l'injustice, les organisateurs de Family Piknik non plus. "On nous traite comme des parias, des vilains petits canards alors qu'on est des professionnels, passionnés de musique électro. On est salis, tristes et un peu dégoûtés."
Lundi 22 septembre, Tom Pooks, le patron du festival qui a rallié 5 000 personnes au domaine de Grammont le 27 juillet, a répondu au maire qui n'a de cesse de tirer à boulet rouge sur Family Piknik.

"Faux arguments et mauvaise foi" du maire

Alors, fort d'une conférence de presse organisée sur la terrasse du Marriott, sur le parvis de la mairie, les organisateurs ont tordu le cou "aux faux arguments et à la mauvaise foi" du premier magistrat. "On a fait les choses dans les règles", a rappelé Tom Pooks, évoquant le passage de la commission de sécurité qui a validé l'accueil d'un maximum de 5 600 personnes, l'arrêté préfectoral autorisant la diffusion sonore jusqu'à minuit, l'utilisation de bouteilles en plastique sur le site et le nettoyage total du domaine.

25 000 euros de dégâts ?

"On parle de 25 000 euros de dégâts, on demande les justificatifs, on ne les a toujours pas !" Le DJ fournit aussi le bilan de la Croix-Rouge faisant état de deux évacuations à l'hôpital pour “malaise suite à une prise d'alcool et stupéfiant” et une seule “victime sévère” : "Un serveur qui s'est coupé alors qu'il préparait des fruits." Bref, un bilan "moins important qu'aux Estivales".

Audience demandée au premier magistrat

Victimes "d'acharnement", ils ont demandé une audience à Philippe Saurel, le 19 août. Une lettre pour l'instant restée morte. Tom Pooks rappelle être originaires du coin - et donc plus légitime qu'I love techno organisée par le géant canadien Live nation - et que Family Piknik a été bénéfique pour la ville. En terme de retombées économiques (hôtels remplis) et de notoriété : les DJ's bookés ce jour-là ont, cumulé, "trois millions de suiveurs" sur les réseaux sociaux...

Grammont pas adapté

S'ils estiment être les "dommages collatéraux" de la nouvelle municipalité qui se venge de l'ancien cabinet d'Hélène Mandroux, ils voient l'avenir montpelliérain en pointillé. Même s'ils attendent toujours un signe du maire avec lequel ils sont d'accord sur un point : le domaine de Grammont n'est plus adapté au festival qui veut encore grandir.