Festival Amné'Zik annulé sur décision du maire FN


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Prévu du 8 au 10 août, le festival en plein air,  Amné'Zik, au Luc-en-Provence, dans le Var est annulé par décision de Philippe de La Grange, maire du Luc, élu FN.



Le Festival Amné'zik, c'est un scène où se succèdent une cinquantaine d'artistes, internationaux et locaux, avec 10 000 personnes attendues, toutes adeptes de musique techno. Pour justifier sa décision, le maire de la ville évoque « les risques réels liés à ce type de manifestation à cet endroit et à cette période ». Cette décision serait prise dans l’intérêt de « protéger les personnes et l’environnement », selon nos confrères de Var-Matin. Le 3 juillet dernier, la sous-commission départementale de sécurité avait pourtant rendu un avis favorable. Sur les réseaux sociaux, les organisateurs annoncent que cette décision est définitive, faute de ne pas pouvoir joindre le maire de la ville,  "impossible également de trouver un autre lieu à 3 semaines de la manifestation". Les billets seront remboursés.

En constatant cette décision, on ne peut s'empêcher de penser aux lignes extraites du programme du Front National, durant la campagne des municipales : "Rap et techno, qui ne sont pas des expressions musicales, seront évidemment privés de tout soutien public".



Source : France 3



Au Luc, le maire FN coupe le son du festival électro



Le maire Front national du Luc-en-Provence, aura finalement eu raison de l’Amne’Zik Open Air Festival, qui devait se tenir du 8 au 10 août sur le circuit du Var. Les motifs invoqués sont pour le moins discutables.




"Rap et techno, qui ne sont pas des expressions musicales (sic!), seront évidemment privés de tout soutien public…" Une perle issue du programme du Front national, qui prend aujourd’hui tout son sens.

Et plus encore, avec l’annulation de l’Amne’Zik Open Air Festival, prévu du 8 au 10 août, sur le circuit du Var. Quand la technopolis du Luc devient technopolice…

Risques sévères d’incendie, consommation d’alcool et de stupéfiants, hébergement et stationnement insuffisants, nuisances sonores (bad trip pour les cigales)… toute une batterie de motivations qui ont eu raison de la tenue de l’événement.

Une décision « incompréhensible » pour son président et fondateur Anthony Lasagna, d’autant plus que « la commission de sécurité réunie le 3 juillet avait validé l’intégralité de l’organisation »

À plus forte raison en prenant d’emblée en considération le risque incendie puisque l’annulation de l’événement était prévue en cas de vent supérieur à 70 km/h…

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Des prétextes à la pelle



Le maire FN du Luc, Philippe De La Grange a bataillé ferme, en coulisse, pour avoir la peau du festival. À grand renfort de missives adressées aux autorités préfectorales ou au syndicat mixte du circuit du Var, le premier magistrat mettait en garde contre «le risque majeur d'incendie, en période estivale, et les nuisances sonores engendrées par ce type de manifestation»(1).

Mieux encore, « la consommation d'alcool et de stupéfiants » (2)accroîtrait, selon lui, les risques. De là à croire que les concours de boules anisés seront aussi prochainement bannis du paysage local ! Lui s'en défend. Et se fend d'une justification laconique dans un communiqué de presse : « j'ai inévitablement émis un avis défavorable à l'organisation de cet événement, dans le seul intérêt de protéger les personnes et de sauvegarder l'environnement».

Malgré son pouvoir de police générale, Philippe De La Grange a toutefois pris soin de s'enquérir d'avis motivés de la part d'autres autorités, sous-préfecture, gendarmerie et sapeurs-pompiers. Daniel Nouals, de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a ainsi, lui aussi, émis un avis défavorable en raison des risques d'incendie, notamment concernant « l'absence d'emplacement de parkings suffisants(...) et que les structures d'hébergement existantes aux environs ne sont pas à même de satisfaire une telle demande, si tant est que le public visé ait les moyens d'y accéder». Sur ce dernier point, l'argument parait limite, sachant qu'un espace camping avait été prévu pour accueillir jusqu'à 1 500 festivaliers. Plus surprenant encore, la DDTM n'avait pas bronché, l'an dernier, lors de l'organisation, à la même période de l'année et au même endroit, du Bike Show & Rock Festival. Les risques, eux aussi, étaient pourtant les mêmes… Le représentant de la DDTM affirme ainsi n'en avoir pas eu connaissance à l'époque et avoue à demi-mot un manque d'éléments en sa possession(3). Il prend soin, toutefois, de préciser que son avis n'était que consultatif, sans lier la décision du préfet.


« La réalité de la politique FN »



Des motivations donc, pour le moins discutables, qui révoltent Anthony Lasagna. « Cette interdiction est une coquille vide. Le maire n'a même pas souhaité nous recevoir pour nous expliquer ses raisons». Étrange d'ailleurs, car les élus frontistes du Luc s'étaient abstenus, mais n'avaient pas voté contre la mise à disposition du site des Sigues, pour le bivouac, lors du vote en conseil communautaire du 24 juin. Tout aussi curieux sont les avis favorables émis respectivement par Messieurs Baumont, pour la mairie du Luc et Fortunato, pour la DDTM, lors de l'examen par la commission de sécurité. Enfin, à l'issue d'une réunion sur place le 8 juillet, en présence du sous-préfet de Draguignan, du maire du Luc, des représentants de la gendarmerie, du SDIS et du syndicat mixte du circuit, mais à laquelle l'organisateur n'était pas convié, il a été signifié que le maintien de la manifestation ne serait possible qu'en y associant le syndicat mixte au titre de co-organisateur. Pour Michel Mondani, son président, « les délais impartis étaient bien trop justes pour remonter un dossier.» Au final, Anthony Lasagna voit en ce retournement de situation «la réalité politique du Front national, à savoir abolir les expressions artistiques alternatives et empêcher toute initiative originale à destination de la jeunesse. » Dommage pour un festival qui avait attiré, l'an dernier, plusieurs milliers de clubbers alors qu'il était organisé au complexe du Vabre à Brignoles. Mais les nuisances sonores pour le voisinage avaient alors eu raison d'une nouvelle édition sur le site. Un prétexte qui, au moins, pouvait s'entendre.

Étienne charles

1. Courrier du 25 juin au préfet du Var. Réitéré le 9 juillet au sous-préfet de Draguignan.

2. Courrier du 25 juin adressé au président du syndicat mixte du circuit du Var.

3. Il écrit d'ailleurs le 27 juin à M. Philippe de la Grange, « président du syndicat mixte du circuit et maire du Luc », alors qu'il s'agit de M. Michel Mondani.



Source : Var Matin



A rappelé :

Deux maires FN du Var augmentent leurs indemnités



Au Luc, à peine élus Philippe de la Grange a augmenté de 15% son indemnité et celle de ses adjoints. A Cogolin, Marc-Etienne Lansade s'est octroyé une enveloppe mensuelle de 1250 euros pour ses «frais de représentation».


Voilà le visage de ce fils de pu** :

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Et le visage de l’intolérance :

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Source : Le figaro