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Mondialement les avertissements de l'effondrement de la zone euro fusent. Le sujet est enfin ouvertement traité dans les médias de masse. Il devient de plus en plus clair que les plans de sauvetage ne sont qu'une illusion. Ils sont mathématiquement impossibles. - Le canot de sauvetage n'a qu'une capacité limitée. Si un trop grand nombre de personnes se noyant veulent y monter, le naufrage  complet est assuré. L'Euro coulera-t-il? Et avec l'euro tout le système financier mondial?




Pas vraiment surprenant mais très tardivement, le sujet de "l'effondrement de l'Euro" trouve désormais sa place dans les médias grand public de multiples pays européens, excepté en France! Ce que news 26 évoque depuis plus d'un an est traité aujourdhui dans le journal mainstream allemand "Die Welt" sous le titre: ''Les investisseurs se préparent à l'effondrement de l'Euro-zone." Après de profondes recherches, aucun article dans ce sens est publié dans les médias français. Comme d'habitude on essaie de ne pas effrayer la population en lui cachant la vérité et on la privant de la possibilité de se préparer au pire...

En revanche, parler de l'effondrement de la zone euro n'est désormais plus un tabou dans les autres pays. Les  analystes conseillent à leurs clients de se préparer à un scénario d'horreur. Certains investisseurs misent apparemment déjà sur l'effondrement de la zone euro."Le déclencheur est l'Italie", écrit Credit Suisse à ses clients. En outre, la maison japonaise Mitsubishi UFJ Securities a conseillé à ses clients de se préparer à cette éventualité.  Le tabou de ne pas devoir en parler est en train de s'effriter.

  L'illusion du sauvetage

Les plans d'aide et les tentatives de sauvetage sont mathématiquement tout simplement impossibles, car les candidats à la faillite de la zone Euro sont endettés à un point si élevé qu'ils ne peuvent pas être sauvés par le reste de la communauté. Si 75% de l'Eurogroupe sont en faillite, ils ne peuvent être sauvés par le «reste sain». Tout canot de sauvetage, et c'est bien connu, ne peut embarquer qu'un certain nombre  de naufragés, sa capacité est limitée. Si un trop grand nombre de personnes se noyant tentent de sauter dessus,  le canot coule tout entier. C'est ce même sort qui menace les pays de l'Euro.

Le sort de l'Italie montre que les problèmes peuvent frapper d'une minute à l'autre. Lorsque les taux d'intérêt explosent, rien ne peut les arrêter. L'impression donnée par les politiques que l'Italie pourrait se glisser également sous le 'parapluie de sauvetage' est un conte de fée. La réalité est que si l'Italie n'est plus capable d'emprunter sur les marchés ou si les taux d'intérêt montent trop haut, il n'y aura plus de sauvetage pour quiconque.

Tous les mécanismes de secours ne sont que des maquillages. En fin de compte, même les plus grand pays de la zone euro - et, enfin, même la France - se retireront  de l'FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), etc., tout simplement parce qu'ils ne pourront plus se sauver eux-mêmes, mais devront lancer leur propre SOS. Il restera seulement une poignée d'Etats qui devront se porter garants et payer pour les autres. Celui qui sait aditionner 1+1, se rend vite compte que cela est une impossibilité.



Banqueroute, presque en faillite ou bientôt en faillite



La Grèce



L'Irlande



Le Portugal



La Belgique



L'Espagne



L'Italie



La France



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Dette totale: 8.000.000.000.000 (8 Billions d'Euros)






Pays restants



Le Luxembourg



La Finlande



Les Pays-Bas



L'Autriche



L'Allemagne




   

Si on ignore le Luxembourg et la Finlande, parce qu'ils sont si petits qu'ils ne contribueront guère à un sauvetage, seuls restent les Pays-Bas, l'Autriche et l'Allemagne, qui devraient sauver les autres.

On pourrait bien sûr faire encore quelques calculs, le PIB, etc. , dans quelles circonstances cela peut-il être théoriquement encore possible?  Mais c'est inutile. Même si les Allemands mettaient à disposition l'épargne de la population entière qui se chiffre à environ 5 billions, ce ne serait pas suffisant. - Outre le fait qu'une telle mesure conduirait sans doute à une guerre civile si les épargnants des pays du Nord devaient sacrifier leur argent pour le reste de l'Europe.

Mais l'amère vérité est la suivante: l'épargne sera déjà partie. Si les pays du Sud font faillite, il est pratiquement impossible que le Nord conserve son argent. Comme on le sait, l'argent = dette. Et les dettes se trouvent dans les pays du Sud. Si le Sud éclate et ne rembourse plus ses dettes, alors le Nord suivra.
   
Inversement, certaines discussions proposent de laisser les pays du Sud aller vers la banqueroute. Les banques des pays du Nord recapitaliseraient ainsi leurs banques (ce qui couterait uniquement pour l'Allemagne 1 billion d'euros)  et tout irait bien. C'est évidemment un calcul de dupe. Premièrement, il est pratiquement impossible de retirer 25% de leur épargne aux citoyens des pays du Nord pour recapitaliser les banques. Deuxièmement, ces pays se trouvant dans un Euroland «mort» couleraient également. Troisièmement, la faillite de la périphérie conduirait à une tourmente mondiale avec un effondrement complet du système financier.

L’économiste Martin Wolf décrit une situation inquiétante dans le Financial Times du 5 juin 2011 : « La zone euro, telle qu’elle a été conçue, a échoué. » Quant à Paul Krugman, prix Nobel d'économie en 2008, il utilise la métaphore d’un cœur de centrale nucléaire : « Selon moi, le niveau d’eau a tellement baissé que les barres de combustible sont à sec. Nous sommes entrés dans une zone de fusion. »

Cette fusion semble inévitable dans tous les cas. Le dilemme: le sauvetage n'est plus possible. Il s'agit d'une situation typique d'un système monétaire en phase terminale. L'argent = la dette - et à un certain point, c'est fini. Petite consolation: ceci est arrivé à plusieurs reprises dans l'histoire de l'humanité. Peut-être un jour trouverons-nous un meilleur système.


SOURCE : NEWS 26