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WaWaN · Ti Punch

17-01-21 14:46:41

07-02-12 · 1 712

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Communiqué de presse de l’Union des collectifs LGBTQ+, du Syndicat des Organisateurs Cultures Libres et Engagés (SOCLE), du Collectif des Sound Systems d’Ile de France et du Comité de Soutien IDF aux inculpé.es de la Maskarade.
SI ILS EN ONT MARRE DE NOUS ENTENDRE, ALORS QU'ILS NOUS ÉCOUTENT !
Samedi 16 janvier, de très nombreux collectifs d’organisateur.trices de soirées, de raves et de free parties ont rejoint la Marche des Libertés parisienne contre la loi de sécurité globale, contre le fichage de la population, pour le droit à la culture et pour soutenir les inculpés de la Maskarade.
Notre participation à la manifestation a été largement réfrénée par les décisions de la préfecture de Paris. L’accès au cortège a été interdit à nos véhicules sonorisés, qui visaient à porter nos revendications.
Accusé.es d'organiser une rave party, les conducteur.trices des véhicules ont été retenus au commissariat et sont mis en cause pour agression sonore.  Nos camions et notre matériel ont été saisis.
Nous avions pourtant travaillé en coordination avec les collectifs organisant la Marche des Libertés pour pouvoir exercer notre droit de manifester dans des conditions optimales pour tout.es. Nous avions tout.es une volonté forte de créer un espace où les paroles de chacun.e puissent être diffusées largement.
Lors des dernières manifestations contre la sécurité globale, plusieurs véhicules issus du monde de la free party, légers et lourds, ont défilé pour la défense des libertés. Les déclarations en la préfecture ne mentionnaient ni les numéros d’immatriculation des véhicules ni leur nombre précis. Par ailleurs, alors que la préfecture avait été prévenue directement par l'organisation que d’autres chars que les véhicules syndicaux allaient se joindre à la manifestation, elle n’a jamais tenté de reprendre contact avec les déclarant.es pour demander plus de précisions.
L’ensemble des collectifs de la Marche des Libertés  ont constaté des relations compliquées avec les forces de l’ordre dès ce matin lors de l’arrivée des véhicules dans le 12ème arrondissement. Seuls les véhicules d’organisations syndicales ont pu rejoindre la place Felix Eboué et former le cortège. Les véhicules revendicatifs issus du monde de la culture électronique ont été mis directement à l’écart de la manifestation et dispersés dans les avenues adjacentes.
La préfecture nous à alors signifié que l’accès au cortège pour nos véhicules sonorisés serait interdit puisque, selon Mr le Préfet,  notre musique ne correspondrait pas au style habituel des manifestations. Une décision discriminatoire, mais surtout illégale, de la Préfecture de Paris visant à nous ostraciser en nous parquant hors du cortège sous des prétextes fallacieux.
Au vu de l’impossibilité de rejoindre la Marche des Libertés et malgré la volonté évidente de nous invisibiliser, nous avons tenté de diffuser nos prises de parole et musiques. Une nasse s'est alors formée autour des manifestant.es. De nombreux élu.es, avocat.es, ou même des artistes renommé.es, tentèrent en vain de faire cesser cette entrave à la liberté de manifester...
Alors qu’un concert acoustique avait lieu sereinement sur le dernier camion, le temps de démonter les sonos, les forces de l’ordre ont chargé violemment.
Un agent est monté sur le camion où avait lieu le concert au moment de la charge pour frapper les musicien.nes et briser les instruments de musique. Dans les secondes suivantes, il fût rejoint par ses collègues qui laissèrent libre expression à la violence terrifiante des coups de poings, de pied, de matraques, allègrement distribués.
Le chaos régnera ensuite sur ce qui fût pendant quelques heures un lieu de revendication, de fête et de libre expression de la culture. Des dizaines de CRS, de GM et de BRAV-M ont alors dispersé les manifestant.es à grand renfort de tirs de LBD, de GLI-F4 et de grenades lacrymogènes. Les seules tentatives de riposte seront des boules de neige. Un contraste illustrant clairement la disproportion des moyens répressifs employés.
Fort heureusement, la loi de sécurité globale n'étant pas encore en application, nous pourrons fournir toutes les vidéos attestant nos dires...
Après les charges ultra-violentes des forces de l’ordre pour disperser notre rassemblement, nos camions furent saisis. Les conducteur.trices ont été escorté.es jusqu’au commissariat du XIIIème arrondissement et accusé.es d’agression sonore. Ils et  seront auditionné.es lundi.
Pour rappel le délit d’agression sonore est un délit caractérisé par deux critères qui sont l’intention de nuire et la répétition de l’acte en cause, ce qui n’est évidemment pas le cas ici. Ce délit est puni par une peine très lourde, jusqu’à un an de prison et 15 000€ d’amende.
Pour justifier cette atteinte flagrante aux libertés individuelles, la préfecture a prétendu publiquement avoir arrêté une "rave party  en marge de la manifestation". Termes aussitôt repris par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en félicitant son préfet, Didier Lallement, pour cet acte de bravoure. Ce terme est inacceptable, malgré notre fervente volonté de défendre le principe de fête libre. Nous étions présent.es le 16 janvier à Paris pour nous exprimer, défendre nos libertés et représenter notre culture. Notre cortège faisait part entière de la manifestation.
Nous manifestons avec notre mode d'expression qu'est la musique électronique et c'est notre droit !
Nous ne sommes pas que des "raver.euses". Nous sommes avant tout des personnes à part entière, issues de toutes classes, de tous genre et de toutes origines, avec leurs propres opinions et leurs propres idées. Artisan.nes, artistes, technicien.nes, ouvrier.es, cadres, précaires, commerçant.es, avocat.es, entrepreneur.euses, militant.es, fonctionnaires, chômeur.euses, ou même élu.es.
CES TENTATIVES D’OMERTA AUTOUR DE NOS REVENDICATIONS ET DE LEURS FORMES D'EXPRESSION DOIVENT CESSER, CAR, DANS LE CAS CONTRAIRE, NOUS SERONS DE PLUS EN PLUS NOMBREUX.SES A NOUS FAIRE ENTENDRE.
L’Union des collectifs LGBTQ+, le Syndicat des Organisateurs Cultures Libres et Engagés (SOCLE), le Collectif des Sound Systems d’Ile de France et le Comité de Soutien IDF aux inculpé.es de la Maskarade.


Je ne vous mets pas de lien de vidéo etc on en trouve partout sur le net

Dernière modification par WaWaN (17-01-21 14:47:38)

J'ai vu des gens qui me disaient :"continues a faire le con, cest bon d'etre con, cest bon d'etre con..."
Et des fois j'entendais, cest con d'etre bon...

Nevrakse · Moderateur

17-01-21 16:35:21

16-10-11 · 4 285

  28 

Merci Wawan smile

WaWaN · Ti Punch

20-01-21 19:35:02

07-02-12 · 1 712

  27 

Peine capitale pour la culture et la jeunesse !

Le samedi 16 janvier, un appel de la Coordination contre la loi sécurité globale a été suivi dans 88 villes. Mais en ce début d’année, la protestation a été rejointe dans la moitié d'entre elles par des chars sonorisés issus des mondes de la fête libre et des musiques électroniques, ainsi que des associations de Réduction Des Risques et LGBTQ+.
Répondant à l'appel des comités de soutien aux inculpés de la Maskarade, ils ont rejoint les marches pour les libertés contre les lois sur la sécurité globale, les séparatismes ou le fichage, mais aussi pour le droit à la culture quand on emprisonne pour avoir fait danser. Des dizaines de milliers de personnes ont rejoint ces cortèges, portées par un esprit festif qui fait tant défaut actuellement, mais déterminées à obtenir la libération de la personne incarcérée et la fin des poursuites démesurées envers les organisateurs présumés. Aussi, pour rendre hommage à Steve, brutalement décédé en 2018 lors de la fête de la musique, suite à une charge de la police contre des fêtards qui avaient dépassés l'horaire permis de 5 minutes.

Dans toutes ces villes, à l'exception de la capitale, les marches pour les libertés ont pu se faire entendre encore plus largement grâce aux cortèges sonorisés qui ont rejoint la contestation. Nous tenons à remercier les organisations parties prenantes de cette mobilisation pour leur solidarité et leur accueil le plus souvent chaleureux. Dans toutes ces villes, les autorités compétentes avaient été prévenues, d'une manière ou d'une autre, de la présence de chars sonorisés et, à l'exception de la capitale, elles n'ont pas jugé opportun de créer un régime d'exception. Preuve en est que dans toutes les grandes villes, les cortèges de défense festive des libertés ont été accueillis à l'arrivée par des charges et des tirs de gaz lacrymogène, au même titre que les cortèges syndicaux habituellement.

À Paris, la capitale, le cortège festif a été violemment interrompu par les forces de police dès sa mise en place et séparé du reste de la
manifestation, sur ordre de la préfecture. Sans raison, des personnes ont été frappées, certaines blessées, des discours suspendus, des concerts interrompus et des instruments de musique volontairement détruits.
Sur le moment, la seule justification que leur donna les officiers de liaison fut que leur style de musique ne correspondait pas au style
habituel des manifestations. Les chars des associations de RDR et LGBTQ+ furent également bloqués, ils ne devaient pas non plus convenir au style habituel.
10 chars furent saisis au mépris de toutes les procédures légales et les 6 autres durent rentrer chez eux. Les 10 conducteurs furent emmenés au commissariat et se retrouvent accusés d'agression sonore. Un délit passible d'un an de prison et de 15 000€ d’amende, caractérisé par deux critères qui sont l’intention de nuire et la répétition de l’acte en
cause. L'enquête prouvera surement que ces militants du monde festif avaient l'intention de nuire aux projets liberticides du gouvernement et qu'ils allaient recommencer à manifester tant que leur camarade ne serait pas libéré.
La préfecture annonça fièrement sur les réseaux sociaux qu'elle avait vaillamment "empêché la tenue d'une rave party non déclarée à proximité de la manifestation". Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'empressa alors de féliciter son préfet qui, contrairement à lui, avait enfin réussi à stopper ces délinquants. Peu importe que l'évènement soit imaginaire, il en fallait bien un.
Tout comme l'affaire du nouvel an où le procureur, Philippe Astruc, essaie de faire porter le chapeau aux premiers venus. Un empressement tout particulier pour quelqu'un qui enterre, lentement mais sûrement, l'affaire du meurtre de Steve Maia Caniço depuis 2 ans.
Alors, rave party sauvage, tentative d'agression sonore, ou simple problème de style ? Si les services de la préfecture bafouillent autant
à légitimer leur acte, c'est bien parce qu'il n'y a aucune justification légale à ce manquement le plus élémentaire aux droits individuels et plus particulièrement à la liberté d'expression.
La préfecture de police avait été directement informée par l'organisation qu'outre les véhicules syndicaux, des chars allaient se
joindre à la manifestation. Elle ne s'y était pas opposée. Le préfet, Didier Lallement ne pouvait donc pas, sans se contredire, interdire subitement des chars musicaux dont il savait parfaitement qu'ils allaient se joindre à la manifestation.
Alors que le préfet tentait grossièrement d'empêcher toute convergence entre les organisations politiques et les milieux culturels et festifs, les organisations apportèrent leur soutien total aux manifestants injustement réprimés. En réponse la préfecture tenta une dernière justification hasardeuse en publiant la déclaration originelle qui ne mentionnait qu'un seul char.
Pourtant seuls les chars issus du cortège festif ont été bloqués, qu'ils soient sonorisés ou pas. L'ensemble des chars des organisations politique ont été autorisés à rejoindre la manifestation, qu'ils soient sonorisés ou pas. Le subterfuge est un peu gros.
Probablement suite aux déclarations de leur ministre de tutelle et souhaitant à leur tour un peu de gratitude, les brigades de Limoges et
Montpellier ont procédés à la saisie des chars et à l'interpellation des conducteurs après la manifestation. Ici encore au mépris du code de
procédure pénale.
Non contents d'être les grands sacrifiés de cette crise sanitaire et économique, la jeunesse et la culture se retrouvent aujourd'hui privés de leurs droits les plus élémentaires par ceux-là mêmes qui sont censés leur garantir
Nos gouvernants érigent pourtant continuellement la liberté d'expression et la culture en remparts contre l'obscurantisme, le fanatisme et le séparatisme, même lorsque cela flirte avec le racisme. Ici aussi, il doit y avoir un défaut de correspondance au genre habituel de l'expression culturelle...
Les Comités De Soutien aux inculpés de la Maskarade
La Coordination Nationale des Son

J'ai vu des gens qui me disaient :"continues a faire le con, cest bon d'etre con, cest bon d'etre con..."
Et des fois j'entendais, cest con d'etre bon...

hideux_man · Bass skwatteur

20-01-21 20:04:45

17-12-19 · 287

  

Triste sad
J'en ai pris plein la gueule plus d'une fois donc je compatis.
A croire que ce pays n'évoluera jamais, à part en pire.

WaWaN · Ti Punch

22-01-21 19:03:06

07-02-12 · 1 712

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Les conducteur.trices récupèrent leur matériel et camions 3 jours plus tard

En vue de l’absence de charge concrète (du premier ministre, du préfet ainsi que du commissariat du XIIIe) à leur encontre et grâce à leur mobilisation d’intérêt collectif après leurs arrestations, l’affaire a été classée sans suite (car cette action n’est pas caractérisée comme une « agression sonore »). Le matériel de location ainsi que les véhicules ont bel et bien été rendus. Néanmoins deux conducteurs ayant pris un rappel a la loi ont eu plus de difficultés pour récupérer leur matériel, dont un camion qui est toujours gardé par le commissariat du XIII -ème de la ville de Paris.

Même si la manifestation n’a pas eu lieu comme prévue, un message fort a tout de même été transmis. Ces personnes souhaitaient simplement apporter de l’espoir à un secteur mis sur le coté depuis près de 10 mois par la société française.

Prochain épisode à suivre lors du rassemblement national contre la loi sécurité globale à Paris et dans toutes les autres villes et villages de France.

J'ai vu des gens qui me disaient :"continues a faire le con, cest bon d'etre con, cest bon d'etre con..."
Et des fois j'entendais, cest con d'etre bon...