Nous partageons l'appel au dialogue de Freeform bien que nous ne sommes pas en accord avec le contenu de leur message. Trop de saisie cette année, trop de violences de la part des forces de l'ordre, trop d'insulte à notre culture.
Des évènements revendicatifs en pagaille pour quel résultat ? Le droit de faire 1 Multison légal par département et encore qu'en BZH comme il y a 10 ans ? Dialoguer avec ceux qui promettent qu'ils ne changerons pas d'un iota la loi Mariani car elle reste un excellent moyen de pression alors qu'il s'agit de la principale revendication des collectifs depuis des années? Dialoguer alors que la plupart des sons saisis sont restitués car les saisies sont irrégulières? Dialoguer avec ceux qui accablent les assos de RDR de poursuites sur des motifs complètement erronés ? Qui verbalise les teufeurs à hauteur de centaines d'euros voir qui les menaces d'aide au tapage ? Dialoguer avec ceux qui donnent pour médiateur aux sound system des membres de la préfecture et des gendarmes ? ...
Et ce n'est qu'une face de la pièce. Nous pouvons aussi relever la baisse de la fréquentation notable autour des évènements revendicatifs de ce week-end. 12.000 aux Trans-Off l'année dernière, 7000 cette année au Teknival BZH. 2000 à l'Assembly l'année dernière 1000 cette année et pourtant ces fêtes ont eu lieu aux même date.. Le tout alors que sur les photos on peine à distinguer le moindre message de revendication et que les couvertures médiatiques diverses ne rendent pas honneur aux rassemblements voir desservent les mobilisations auprès du grand public.
Nous ne sommes pas des sound system bien que l'équipe comporte plusieurs membres de collectif, nous ne sommes pas des teufeurs, bien que l'équipe se compose de gens sortant régulièrement en teuf, nous ne sommes pas non plus aveugle juste des observateurs et ce que nous voyons chaque week-end ne peut pas mener actuellement à un dialogue équilibré, juste et constructif entre chaque partie prenante...
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HALTE À L’ESCALADE DES TENSIONS SOUND SYSTEMS / FORCES DE L’ORDRE DANS LES FREE PARTIES EN BRETAGNE ET ILE DE FRANCE ///// LE DIALOGUE DOIT REPRENDRE !
Ce week-end, deux manifestations de contestation organisées par les sound systems avaient lieu : un teknival en Bretagne, un multison dans le 91.
Ces deux manifestations regroupaient plus de 50 sound systems qui s’étaient unis pour protester contre les saisies et les incidents avec les forces de l’ordre.
Les deux manifestations se sont terminées par encore plus de saisies …et de violence.
A l’automne dernier, suite à de nombreuses saisies et heurts dans l’Essonne déjà, les sound systems d’Ile de France avaient organisé une manifestation devant la préfecture et adressé une demande de rendez-vous pour dialoguer. Cette lettre étant restée sans réponse, ils ont donc décidé d’organiser une puis deux fêtes dans le département pour se faire entendre.
Ce dimanche donc, à la fin de ce rassemblement revendicatif près (trop près ?) d’Etampes, les policiers ont d’abord saisi le matériel d’un premier camion à la sortie de la fête. Rapidement encerclés par les participants, la police a du abandonner les enceintes pour éviter que la situation dégénère. En réaction, les forces de l’ordre ont donc déclenché d’autres saisies sur les camions qui quittaient le site, cette fois quelques kilomètres plus loin. Ces saisies ont entrainé un rassemblement de protestation devant le commissariat d’Arpajon, lequel a entrainé un gazage des contestataires…qui promettent à leur tour des réactions.
Dans Le Parisien de ce matin, la préfète de l’Essonne « condamne sévèrement ces agissements » sans pour autant répondre aux demandes de dialogue ni chercher à briser ce cercle de violences.
Idem en Bretagne où ce sont les saisies à répétition qui ont déclenchés ce teknival qui s’achève sur au moins 4 nouvelles saisies alors que clairement, cette fête qui se déroulait à l’écart de toute habitation, n’a pas créée de troubles et laissé un site nickel derrière elle.
Quelle sera la prochaine étape? Une saisie qui terminera mal ou un teknival qui finira en émeute avec un jeune avec la main arrachée par une grenade comme au Faouët en 2003 ?
Il serait naïf de penser que seules les forces de l’ordre sont en tort à chaque fois. Le choix de sites peu judicieux, des sonos beaucoup trop fortes ou des cultures abimées par les sound systems peuvent amener des réactions logiques des pouvoirs publics mais elles doivent être proportionnées et justifiées. Les saisies mettent de l'huile sur le feu plus qu'elles ne servent à maintenir l'ordre.
Freeform, peut-être utopique, croit encore et toujours aux vertus du dialogue et à la primauté de la concertation sur le rapport de force. Fête libre, autorités et élus locaux peuvent trouver des terrains d’entente dans l’intérêt et le respect de tous !
Nous appelons donc ces préfectures à renouer le dialogue avec les collectifs d'organisateurs de leurs départements avant que la situation ne dégénère. C’est d’autant plus important qu’au niveau national, le gouvernement s’est engagé dans une démarche de concertation que ces incidents locaux risquent de rendre totalement illisible et inapplicable.
Via : Freeform