Bonjour,
Merci pour ces remontés d'infos. C'est toujours mieux d'être au courant des choses. ^^
Je partage les opinions comme quoi, négocier avec un système sous l'emprise du capitalisme et ses différents représentants, pour obtenir des concessions sur le fait de pouvoir organiser des fêtes gratuites (sous donations) qui sont contre le capitalisme dans leur fonctionnement et dans leurs convictions, ne peut mener que dans un mur qui sent la saisie, la balle caoutchouc et le gaz lacrymogène.
Les fêtes électroniques légales existent déjà, on peut prendre l'exemple breton d'astropolis. Elles sont bien encadrées, respectueuses (dans une certaine mesure) des lois qui gèrent l'organisation d'évènementiels, et elles ont lieu, sans saisies, sans intervention musclée des forces de l'ordre, etc. De tels évènements ont un coût qui est supporté par le public, notamment par l'intermédiaire du prix d'entrée. Et l'état prend, bien évidemment, sa part au passage, sous de multiples formes (SACEM par exemple, mais pas que). Le capital est donc content car l'argent rentre dans les caisses/poches.
Le problème des free parties c'est qu'elles sont gratuites et que, dans la plupart des cas, les organisateurs n'ont que peu de moyens. Ils ne sont pas en mesure de supporter les mêmes coûts que les organisateurs d'évènements légaux comme astropolis par exemple, puisqu'il n'y a pas de prix d'entrée.
Les free sont ouvertes à tous sans discrimination, et peuvent accueillir n'importe quelle personne qui souhaite venir faire la fête, même si tu as 0 € en poche tu as le droit de venir t'amuser, partager, danser, etc.... La seule contre-partie qui est demandée de façon tacite et sans personne pour la contrôler (si ce n'est l'ensemble de la communauté présente), c'est l'autonomie et le respect. Chacun doit se prendre en charge, être autonome dans la mesure du possible, et faire preuve de respect (de soi, des autres, du lieu, du matériel, etc...)
C'est une formidable marque de confiance et de respect qui est donnée à chacun et dont peu ont conscience : chacun est valorisé et respecté dans sa condition d'être humain responsable, sans discrimination. Des chefs d'entreprises, côtoient, dansent et partagent avec des SDF. des riches avec des pauvres, des hommes avec des femmes, des vieux avec des jeunes, des jaunes avec des blacks, des intellos avec des simples d'esprit, etc... C'est encore un des rares lieux où puisse se produire ce genre de mélange, et tout se fait autour de la fête.
Et c'est cela qui est recherché par les participants et les organisateurs, car dans leurs vie de tous les jours, ils sont remis sans cesse dans leur petite case (femme mère vieille riche retraitée / homme célibataire jeune sans emploi pauvre / etc...), et jugés par tous les autres pour cette case qu'ils occupent.
Je pense qu'il ne faut pas se leurrer et croire que les choses changeront (en mieux) en tentant de négocier (déjà parce que ce n'est pas négociable à mon sens) avec ceux qui ont les pleins pouvoirs (législatifs, exécutif, judiciaire) qui sont eux même sous le contrôle du pouvoir du capital.
Maintenant, je respecte celles et ceux qui tentent d'entreprendre des négociations et espèrent faire changer les choses dans le bon sens, mais je pense que toute cette énergie gaspillée depuis des années devrait être employée à servir une (des) cause(s) bien plus radicale(s).
Cela me fait penser à l'analogie avec les syndicats, qui sont une pure invention du capital et du patronat contrairement à ce que l'on pourrait penser. Un groupe autoproclamé ou élu, pour, soi-disant, négocier dans le sens des intérêts de ceux qu'ils représentent, mais qui, au final, desservent la cause qu’ils sont censés défendre. C'est mathématique. De multiples exemples tentent de nous ouvrir les yeux tous les jours. Mais...