2008
(tekos Ardèche)Fin du teknival sauvage en Ardèche
Le teknival sauvage de Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche), qui a rassemblé 500 "teufeurs" selon la préfecture de l'Ardèche, s'est achevé aujourd'hui sans incidents hormis l'hospitalisation d'un participant qui a avalé de l'ammoniac samedi.
Les sound-systems ont cessé de résonner en fin de matinée. Dès 9h , les "teufeurs", qui avaient préférer braver les autorités plutôt que de se rendre au "teknival légal" organisé ce week-end à Crucey-Villages (Eure-et-Loir), ont commencé à quitter les lieux.
La rave s'est déroulée sans incidents majeurs à l'exception de l'hospitalisation au CHU de Saint-Etienne samedi d'un "teufeur" de 22 ans qui a ingéré dans l'après-midi de l'ammoniac qui devait servir à transformer la cocaïne pour la fumer.
Source : AFP | publié le 04/05/2008
(tekos Crucey)Le Teknival prend ses quartiers à Crucey-Villages
Ils sont pour le moment 15.000, mais leur nombre pourrait grossir jusqu'à 50.000. Des milliers de teufeurs ont pris possession du site de l'ancienne base militaire de Crucey-Villages, en Eure-et-Loir et pour l'instant, "aucun incident majeur n'a été constaté", assurent les forces de l'ordre. L'ambiance est même "détendue", selon le préfet d'Eure-et-Loir, Jean-Jacques Brot. Voitures, camionnettes et parfois bus arrivent en continu sur le site après avoir, la plupart du temps, été contrôlés sur l'un des barrages de gendarmeries.Le Teknival sur l'ancienne base militaire de Crucey-Villages, le 1er mai 2008 © LCI
Dès jeudi matin, les premiers DJ ont commencé à faire rugir leurs murs d'enceintes tandis que la majeure partie d'entre eux commençaient juste à monter les leurs. "Il nous faut environ une demi journée afin que tout soit prêt", explique un groupe d'amis venus du Mans, dont le sound system se nomme Têtes à claques. Durant les quatre jours, ils doivent se relayer pour assurer en continue le flot de musique techno. "Chacun a amené ses enceintes, et l'on construit notre mur avec. On aura 20 kilos de puissance quand tout sera relié. Ça va bien claquer", se réjouit un membre du groupe. "Pour l'électricité, on s'est arrangé à louer un groupe électrogène pour 100 euros le week-end, alors que ça coûte 130 euros par jour normalement", affirme-il. Si la majorité des sounds system arrivent en amateurs, certains viennent s'implanter sur le site en professionnel.
"Un événement qui s'impose à nous"
C'est le cas de l'association Wavefarm de Tours qui a monté un véritable chapiteau de cirque. Les moyens techniques sont conséquents et l'organisation rodée. "Cela fait 15 ans que l'on fait du spectacle et que l'on anime des soirées", affirme celui qui se présente comme le turbo de l'association. "Toute l'année, on parcourt les routes en France et ailleurs. On vient ici pour proposer autre chose que de la techno. On souhaite inviter les teufeurs à l'éclectisme", selon lui. Plusieurs groupes sont d'ailleurs programmés sous le chapiteau pour des "live" avec instruments. Jusqu'en milieu de nuit, les teufeurs étaient toujours très clairsemés, simplement éclairés par le champ des effets laser et des phares des voitures qui circulent sur le tarmac de la base. Certains sounds system crachaient du son sans que personne ne s'y arrête, alors que les averses s'enchaînaient.
C'est la seconde fois que le teknival est organisé sur cette base militaire. Et ce choix fait polémique. En 2005 déjà, 45.000 fans s'étaient rejoints à Crucey-Villages, provoquant la colère du député-maire de Dreux, Gérard Hamel, qui a dit cette semaine se sentir "trahi" par Nicolas Sarkozy et la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. "En 2005, quelques jours après le premier teknival qui s'était déroulé sur cette base de l'Otan à Crucey-Villages, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur à l'époque, m'avait promis qu'il n'y aurait plus jamais ce type de manifestation à cet endroit", a assuré l'élu. "Son message m'avait été relayé par Michèle Alliot-Marie. Elle m'avait indiqué que ce terrain militaire était stratégique et utilisé par l'armée". En tant que président de l'association des maires d'Eure-et-Loir, Gérard Hamel s'est dit "furieux et scandalisé".
D'après agence, le 02 mai 2008 à 07:26
(multi 35)
mai 2008: Multison du 35 au fort Saint-Père près de Saint-Malo
(tekos Briec-de-l'Odet)Briec. Premiers sons de la rave « Multisons »
Près de 4.000 teufeurs étaient attendus la nuit dernière sur le site de Pargamou, à Briec-de-l'Odet, pour le premier des trois jours du festival Multisons. Au plus fort de la fête, la préfecture table sur près de 10.000 participants. Situé à quelques centaines de mètres de l'incinérateur, le terrain privé de 13 ha réquisitionné pour quatre jours par le préfet était sous bonne surveillance, hier soir. Pas moins de 200 gendarmes étaient, en effet, mobilisés pour l'occasion autour du site qui a été grillagé sur plus d'1,5 km par les agents de l'Équipement. Deux médecins urgentistes sont mobilisés, ainsi qu'un infirmier, une vingtaine de secouristes et vingt sapeurs-pompiers. Enfin, trois associations (médecins du monde, l'Orange bleue et Aids) se relaient sur place pour informer et protéger. Depuis le début de l'année, le collectif des sounds system du Finistère cherchait un point de chute. Plutôt qu'un grand Teknival, ce dernier avait décidé de privilégier, cette année, quatre manifestations plus locales. « Avec le temps, on se calme un peu sur les grands rassemblements, explique Jean-Habib Mimassi. Avec quatre petits événements, il y a moins de problèmes, c'est un retour à une taille plus humaine. Nous sommes très satisfaits de ce site, les contacts se sont très bien passés avec les voisins. Et nous faisons passer un message de respect à tous les participants ».
« Déranger le moins de monde »
Le choix de Briec n'a été entériné qu'il y a quelques jours. Si quelques voix se sont évidemment élevées dans la commune contre la réquisition du préfet, notamment l'opposition au maire et quelques particuliers, cette rave, à quelques centaines de mètres du bourg, ne semblait pas, hier, inquiéter outre mesure les Briécois. « Il y a tant de préjugés autour de ces rassemblements de jeunes, mais toutes les mesures ont été prises, explique Marguerite Kervella, responsable du service interministériel de sécurité publique. Trouver un terrain n'est jamais simple, celui-là répond à plusieurs critères, comme celui de déranger le moins de monde puisqu'il est dans une zone artisanale ». La fin du Multisons de Briec est programmée pour demain, à 18 h.
14 juin 2008
(multi Carnet)Des milliers de teufeurs à Frossay en quête de sensations fortes
Alors que 1 500 personnes s'étaient retrouvées vendredi soir, la soirée de samedi commençait doucement, les sons devaient monter en puissance et le site de Carnet se remplir dans la nuit.
Après une première journée, où tout s'est bien passé, les teufeurs étaient attendus la nuit dernière à la fête multisons de Frossay. Retour sur ce phénomène avec notamment les membres d'un sound-system nantais, passionnés de musique techno.
44 en K-val fait partie des associations qui se produisent durant deux jours à Frossay, des Nantais passionnés de musique qui n'hésitent pas à consacrer temps et économies à leur passion.
Deux camions garés en bords d'estuaire, à l'intérieur des enceintes, des amplis et de quoi renflouer les caisses de l'association : des bières. Et puis de quoi tenir pour le groupe durant deux jours, sandwichs, matelas, pulls...
Ils sont ensemble, des amis qui se connaissent et qui partagent cette même passion. Ils sont plutôt sympas, le sourire aux lèvres, le relationnel facile, on est loin des clichés souvent véhiculés.
Alors c'est quoi un teknival ou en l'occurrence une fête multisons ?
Danser, vibrer, planer...
Un rassemblement de personnes qui partagent le goût pour la techno, pour ces longues nuits à écouter de la musique, à danser, vibrer, planer... à dormir dans une voiture, sous une tente ou à enfiler les nuits blanches. Mais voilà ce n'est pas que cela, c'est un mouvement, une manière de concevoir les rencontres, les échanges. D'abord c'est gratuit « chacun donne ce qui veut » pour payer la sono, les amendes qui tombent régulièrement. Ensuite c'est une forme de solidarité, entre sound-systems « la concurrence n'existe pas, on se prête le matériel, on s'aide et surtout jamais on n'essaie de faire de l'ombre à l'autre » poursuit Kryss, une jeune femme de 32 ans.
Car une fête multison, ce n'est pas une scène avec des groupes qui se succèdent, mais une multitude de lieux, avec leurs sound systems, serrés les uns contre les autres qui balancent leurs sons, vidéo, orientés en cône pour ne pas gêner le voisin. Ensuite, les teufeurs se promènent d'un sound system à l'autre en fonction de leurs goûts, des performances, des rythmes...
Pas fous
La nuit dure ainsi, les membres des associations se relaient au parking « pour éviter que les gens se garent n'importe comment et s'assurer que celui qui conduit est n'est pas saoul ». Chaque association est responsable de son secteur et assure le nettoyage au fur et à mesure de la journée et de la nuit. Surtout, ceux qui sont là, l'affirment, ils sont avant tout passionnés par cette musique, par cette ambiance et le reste du temps, ils mènent une vie dite « normale ». Ils sont responsables dans la restauration, chauffeurs, âgés de 20 ans à plus de 30 ans « on n'est pas fous, on gère ».
Et, ils le disent tous « on voudrait sortir de l'image dans laquelle on nous enferme ». Ils revendiquent une certaine forme d'autogestion, une responsabilité dans la fête.
Ils mettent leurs économies dans le matériel, consacrent leur temps libre à créer de nouveaux sons, à inventer des rythmes, à bricoler des enceintes, à réparer leurs camions, pour ensuite se rendre sur ces fameux rassemblements et là, faire la fête, à fond, durant deux nuits...
29 septembre 2008 L. Huou
(teuf Fossette)