Teknival Total Eclipse - 07-11/08/1999 - Oeuilly sur Reims
30 ans après les premier Teknival, il est toujours difficile de retrouver trace d'un évènement éphémère. Celui-ci n'y fait pas exception, puisqu'il n'existe aujourd'hui quasi aucune trace encore en ligne de ce Tekos. Jusqu'à présent seul le site Defcore en faisait mention avant de brutalement tombé hors ligne en 2020 emportant avec lui sa base de donnée inestimable et ces tas de souvenirs de l'époque. Restant aux malins savant utiliser l'irremplaçable "The Wayback Machine" le dernier accès pour consulter en partie ce contenu.
A l'occasion d'une remontée d'archives inédites via un article de Coda Mag nous avons décidé de réunir ici même l'ensemble des traces de ce Teknival. Prévu pour célébré l'eclipse solaire totale d'Août 1999, il doit faire face à la concurence féroce d'un autre Teknival le même week-end dans le sud de la France pour la Fuck Boréalis ( nous en parlerons plus tard). On y retrouvera tout de même plusieurs sound system de l'époque DFAZé, DST, UFO, Cynik ... Qui marqueront de leurs empreintes un moment astronomique fort qui ne se reproduira pas en France avant le 3 septembre 2081.
Brêve du journal Le Monde du 12/08/1999
Dans l'Aisne, à Cuissy et Gény, village de 72 habitants, un millier de jeunes ont débarqué dans la nuit de samedi à dimanche pour improviser une gigantesque rave-party près du Chemin des dames.
En attendant l’Apocalypse : un mauvais tekni pour mourir !!
Report by Olga pour Defcore.net
Ambiance étrangement pépère donc pour ce tekni à Oeuilly, pourtant le seul « officiel » en France à offrir aux teufeurs la possibilité de se retrouver dans la zone d’éclipse totale : en gros, tekos déserté par les amateurs de trip-confort, car évidemment dans cette partie septentrionale de l’hexagone, c’est pas le délire des plages méditerranéennes. Quoiqu’on ait pu, nous aussi, patauger, s’éclabousser, et se baigner… dans la gadoue !!
Photos by defflo pour Defcore.net
Mais au moins l’endroit était vraiment joli-joli, situé entre un étang et une colline verdoyante. Malheureusement très peu de sons avaient pris le risque de venir subir le sale temps du nord. Parmi les irréductibles on a apprécié la présence de D-phazé, où l’accent était mis sur la qualité du son (ça fait plaisir de pas se faire cracher dans les oreilles) et de DST, qui s’était arrangé un coin bien sympathique et a eu la bonne idée de passer quelquefois du dub/break-beat (en plus ils avaient Goldorak dans la place, et aussi des beaux graffs).
L’association Freaks Factory pouvait parer à toute éventualité (excepté quand même les tremblements de terre, tornades ou cyclones qui devaient caractériser la fin du monde !!) et a dû sauver pas mal de gadoue-psychoteurs, grâce à l’accueillant chapiteau (genre cirque, vrai chapiteau bien grand) sous lequel était installé le son. Leur déco était la plus élaborée de toutes, à base de suspensions et de projections (déjà vues ailleurs….). Pour le son, dommage, c’était vraiment pas ça : ambiance… « vent dans les feuillages » ?? Là aussi des DJs et zicos de tous styles ont pu s’exprimer : pas mal de break-beat, de drum’n’bass et même du rap, mais aussi de l’immonde trance ou de la variétoche 80’s (ce qui peut être drôle…à petite dose).
Photos by defflo pour Defcore.net
L’association Technoplus était aussi représentée et s’était aussi donnée du mal pour préparer un gîte chaleureux ou, comme d’habitude (et c’est bien cool, merci Technoplus), on pouvait se ravitailler gratos en eau, se baffrer de tagadas en découvrant la nouvelle doc sur le GHB…, découvrir si on s’est pas fait refiler-d’la-dobe-parazar, et aussi, pour l’occas’ dénicher les lunettes spéciales éclipses qu’on avait zappées. A part ça on a eu vent de quelques bons lives de 69db (mais il avait déjà quitté le front quand on est arrivé) et de Core-tex (mais là , on n’a pas eu la chance d’être au bon endroit au bon moment.
Bref on a dû arriver sur le tard, et on n’a ressentie aucune énergie musicale particulière en ce qui concerne les sound-systems… On a quand-même bien rit en écoutant du bon hard-core (old-skool) au son des D-phazés. Puis on est reparti après l’éclipse (qu’on a eu la chance de pouvoir regarder), après qu’un des sons présents ait fait péter la mégalo de l’éclipse totale sur « Ainsi parlait Zarathustra », de Richard Strauss…
Sources : Coda MAG Septembre 1999 , Defcore.net, Le Monde du 12/08/1999, gonzo23z
