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Samedi 18 mai, les adeptes de free party parisiens organisent une Journée de la teuf en plein Paris. Manifestation à la fois festive et revendicative, elle cherche à présenter la culture de la fête libre sous son meilleur jour tout en luttant contre la répression des autorités.

Photo en Une : © D.R.

Les teufeurs se rebiffent. Samedi 18 mai aura lieu une seconde édition de la Journée de la teuf, organisée par le Festival de l’Engagement et Rudmo Squad System. Plus qu’une fête, c’est une journée militante en faveur du mouvement free party. Parmi les revendications, on trouve notamment l’abrogation de la tristement célèbre loi Mariani de 2001, qui permet à un préfet d’annuler une soirée si elle est « de nature à troubler gravement l’ordre public », ou bien l’arrêt des saisies de matériel par les forces de l’ordre. Plus largement, les organisateurs reprochent à l’État d’avoir « rompu le dialogue depuis longtemps », et demandent la fin des répressions de leurs évènements, invoquant des valeurs de responsabilité et de respect. Ils appellent à la bienveillance et au bon esprit du public afin de pouvoir montrer la meilleure image possible de la fête libre. Une première scène, la principale, sera dédiée au son et la fête. Elle accueillera Manu le Malin (déjà présent lors de la précédente édition), le vétéran 69db du collectif Spiral Tribe ou encore IND des Insoumis. La seconde scène, gérée par Kosmo System sera le théâtre de plusieurs conférences sur la fête avant de céder la place à des DJ sets de drum’n’bass. En parallèle, et pendant la journée, les passants pourront participer à divers ateliers de construction de caissons ou de prévention des risques.
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Après une première édition place Stalingrad en 2018, les organisateurs souhaitent y revenir. Certains veulent carrément investir la place de la République, en fonction des autorisations. Pour rembourser une partie des frais (défraiement des artistes, location de camion…), une cagnotte Leetchi a été mise en place, dont le but est aussi de montrer l’unité de la communauté. Si les dons dépassent la somme demandée, les bénéfices iront au Fonds de Soutien Juridique des Sons. Toutes les informations sont à retrouver sur la page Facebook de l'évènement.



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La Manifestive, la journée nationale de revendication des free parties, revient le 8 juin. Partout en France, les sound systems militeront contre les répressions et pour la promotion de leur culture.

Photo en Une : © D.R.

Le 8 juin, partout en France, aura lieu le retour de la Manifestive, la journée nationale de revendication des free parties. Bien que l'association Freeform, organisatrice des précédentes éditions, se soit impliquée sur d’autres projets, on y retrouve la Coordination Nationale des Sons, rassemblement de sound systems de tout l’Hexagone – qui gère le Fonds de Soutien Juridique des Sons. Le projet en est encore à son lancement, et pour l’instant seuls les collectifs de Paris, Nantes, Caen et Mont-de-Marsan ont officialisé leur participation. L’état d’esprit reste le même depuis la première édition en 2016, et depuis plus de vingt ans pour les free parties : demander la fin des répressions et mieux faire connaître sa culture et ses valeurs auprès du grand public. « On veut appuyer notre identité, montrer qu’on existe », dit un porte-parole de la Coordination, également membre du Collectif des Sound Systems d’Île de France.




Ce dernier souligne la dissonance qu’il remarque « entre l’opinion civile et les actions du gouvernement, un peu comme pour les gilets jaunes ». La population, explique t-il, semble de moins en moins hostile à ces fêtes. Pourtant, les répressions se poursuivent mais, ajoute t-il, « ce n’est pas ce qui découragera les organisateurs ». Évoquant les multiples interdictions émises par les préfets de nombreux départements, il y voit « la preuve d’une non-organisation ». Selon lui, « ils se renvoient une patate chaude. Il y a une absence de politique générale sur les free parties ». Parmi les revendications de la Manifestive, on trouve donc la volonté d'une plus grande clarté de la part des acteurs publics, qui rendrait la free party moins dépendante d’aléas locaux.


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