Pressions autour du Celtitronik Fest et du collectif Second Souffle
C'est à travers la presse que l'on apprend la décision des autorités d’accentuer la pression sur les organisateurs de la grosse fête qui s'annonce le week-end prochain en Bretagne. En effet ces derniers ont été expulsé cette semaine du lieux occuper par le collectif Second Soufle depuis plusieurs mois et des menaces de sanctions planent au dessus de certains d'entre eux en cas d'obstination.
C'est par un article du Ouest France que la nouvelle tombe, le collectif Second Souffle qui occupe depuis quelques mois les bureaux vides de l’ancienne carrière de Conveau ont été expulsés le 25 Mars dernier par une quarantaine de gendarmes suite à une plainte d'Eurovia propriétaire des lieux. Or c'est ce même collectif à l'origine de l'organisation prochaine du Celtitronik Fest, aussi connu sous le nom de Critic Akouatik The Fucking Birthday, qui devait célébrer les 20 ans du Sound System au milieux de nombreux artistes. En effet des crew comme les Troubles Fête, les Impakt Teknokrates, Architek, Salam Trs mais aussi de nombreux groupes comme les Naufragés, Memesis, un membre des Assassin... etc devaient parachever un line up éclectique répartit sur 4 jours de fête non stop.
Le collectif Second Souffle qui réunit une vingtaine d'artistes de plusieurs horizons âgés de 20 à 60 ans, occupait la Carrière de Conveau depuis mi-décembre car il craignait que le site ne soit utilisé pour y stocker des déchets de toute nature.
Selon Camille membre du collectif lors d'une interview pour le Télégramme :
« Nous nous opposons à cette société imposée, dans laquelle l'argent, le mensonge, les choses futiles prédominent et dans laquelle on ne s'épanouit pas. Nous ne sommes pas des zadistes, ni des écolos, ni des saints, on souhaite simplement agir pour un monde meilleur et mener des actions de veille informationnelle.
Nous nous inquiétons de l'avenir de cette ancienne carrière. Elle présente un intérêt écologique, environnemental en raison de sa faune et de sa, flore et de la réserve d'eau qu'elle représente. Un arrêté préfectoral indique la cessation d'activité de cette carrière. Or, depuis décembre, nous avons observé des camions bâchés de diverses entreprises du bâtiment, qui se présentent à l'entrée. Quand les chauffeurs nous voient, ils prennent leur téléphone, puis s'en vont. Nous soupçonnons une volonté de l'utilisation de cette carrière pour un dépôt de déchets du BTP, alors que cette eau rejoint les nappes phréatiques»
Or avec cette expulsion qui a vu deux hommes de 27 et 42 ans et une femme de 27 ans, être présenter au procureur de la République de Lorient, la pression s'accentue autour des organisateurs du festival, qui semble qui plus est en position délicate au niveaux des autorisations préalables nécessaires à la tenue d'un tel évènement dans le cadre de la loi. En plus d'une promesse de jugement le 7 Mai pour les personnes présentées au procureur, un message Facebook semble annoncer la promesse sournoise d'une condamnation à de la prison ferme en cas de maintient de l'évènement.
Au vu des concerts prévus, des sound system présents, des artistes de tout bord devant participer à cette immense fête, mais aussi de la logistique autour de cet évènement et de l'injustice de telles pressions, il est normal d'espérer que malgré sa cet évènement aura lieux, car la campagne de promotion importante qui a accompagné l'annonce de cet anniversaire risque malheureusement de ce transformer en revers de la médaille surtout auprès de tous ceux qui avaient réserver leur week-end, la tête pleine de souvenirs des soirées passées, prêt à en découdre pour un nouveau week end de folie..
Source : Ouest France, Le Telegramme,Facebook Evènement.