Saisie des A'kablé DMT sur terrain avec autorisation
Ce week-end 200 à 300 personnes ont prit part à une free party, dans un hangar situé dans la campagne de Plounévez-Moëdec. Il ne s'agissait pas d'une fête "sauvage" : les organisateurs revendiquaient l'accord du propriétaire ce qui n'a pas empêché une saisie de matériels.
Samedi soir 200 à 300 jeunes se sont retrouvés pour une rave party organisée par les A'kablé DMT avec 12kw de son dans la campagne de Plounévez-Moëdec, au lieu-dit Le Dresnay. Les gendarmes se sont rendus sur les lieux à plusieurs reprises mais les organisateurs de cette fête, qui se tenait dans un hangar, auraient obtenu l'accord du propriétaire des lieux. Ce que confirme le maire de la commune. « En revanche, on n'a rien entendu », témoignent des habitants.
« Ça a l'air de relativement bien se passer », indique Gérard Quilin, le maire de Plounévez-Moëdec, à Ouest France, lui qui avait quelques craintes en raison de la proximité d' « une carrière et de la rivière, actuellement en crue. Je suis passé à deux reprises, samedi soir et dimanche matin. Pour m'assurer que tout allait bien et demander à ce que le son soit coupé à midi. Je repasserai pour m'assurer que c'est le cas. »
La gendarmerie a mis en place des contrôles routiers dans le secteur. Mais à la fin de la soirée, ces derniers auraient décidé de saisir une partie du matériel pour des faits "d'agression sonore". Outre le fait que ce délit peut être sanctionné d’un an de prison et 15 000 euros d’amende, ce dernier est très peu adapté aux évènements types Rave Party du fait d'absence de volonté de nuire de manière répétitive comme l'explique l'association Freeform sur son site.
En revanche cette qualification permet une saisie du matériel peu importe le nombre de gens présents afin de « faire cesser l’infraction ». Court-circuitant ainsi l'un des paramètres indispensables à réunir pour une saisie légale : la présence de 500 personnes ou plus. Néanmoins on ignore si cela permet une saisie sur un terrain avec autorisation. Quoi qu'il en soit cette saisie semble plus que discutable car même si celle-ci a eu lieu "afin de faire cesser l'infraction" pourquoi n'a-t-elle pas eut lieu plus tôt, le samedi ou dans la nuit du samedi au dimanche, plutôt qu'à la fin de la fête. A noter aussi que le médiateur du département, dont la liste a été mise à jour récemment, a été contacté mais a été muté (avant la diffusion de son contact) et toujours pas remplacée... A croire que les récents évènements en Bretagne, notamment le Teknival de début décembre pour dénoncer les saisis abusives, n'ont pas encore porté leurs fruits ni même trouvés d'oreilles attentives...
Source : Ouest France, Akablé DMT, Arts & Cultures, TangTang Pic's
